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Jean Melchior Dabadie de Bernet

Jean Melchior d'Abadie, dit Dabadie de Bernet (né à Castelnau-Magnoac le - mort à Paris le ), officier du génie militaire, parlementaire sous la Révolution française et baron de l'Empire, fut directeur des fortifications.

Jean Melchior Dabadie de Bernet
Jean Melchior d'Abadie de Bernet
Jean Melchior Dabadie de Bernet
Armes du baron Dabadie de Bernet et de l'Empire

Naissance
Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées)
Décès
Paris
Origine Drapeau du royaume de France Royaume de France
Arme GĂ©nie
Grade Général de brigade
Années de service 1768 – 1815
Distinctions Baron de l'Empire
Commandant de la LĂ©gion d'honneur
Autres fonctions Inspecteur-général du génie
Signature de Jean Melchior Dabadie de Bernet

Biographie

Fils du légitime mariage de Joseph d'Abadie, chevalier de Saint-Louis, et d'Anne Marie de Santis d'Auban, d'Abadie, il est élève à l'École du génie de Mézières et lieutenant en second en 1768. Il en sort le , avec le grade d'ingénieur (lieutenant en premier), est reçoit son brevet de capitaine le .

Après avoir servi, pendant plusieurs années, dans les principales villes frontières, le jeune d'Abadie est envoyé à la Martinique, et s'y trouve au moment où les habitants des provinces septentrionales de l'Amérique prennent les armes pour se soustraire de l'Angleterre. Il reçoit ordre de se réunir aux militaires français que Louis XVI envoie au secours des insurgés américains et est intégré dans le corps expéditionnaire de Rochambeau. Après avoir pris part aux guerres d'Amérique de 1780 à 1782 et obtenu la croix de Saint-Louis, il revient en France à la paix de 1783. Le ministre de la Guerre l'emploie dans diverses places frontières, où il se fait remarquer par un zèle soutenu et beaucoup de talent.

Il est élu en 1789, par le pays des Quatre-Vallées, député suppléant de la noblesse de la sénéchaussée de Guienne aux États généraux du royaume, où le il remplace M. le comte de Ségur, démissionnaire. S'il n'est point orateur brillant, il se montre député utile par la part qu'il prend aux travaux du comité militaire, dont il devient membre, et au nom duquel il fait à l'assemblée plusieurs rapports importants. Après la dissolution de l'Assemblée constituante, il continue son service dans l'armée.

Attaché au camp de Paris en 1792, il reçoit l'année suivante, l'ordre d'aller prendre le commandement du génie de l'armée de l'Ouest. Il s'est trouvé à l'attaque de vive force du château de Chemillé, à la bataille de Saumur, où il a un cheval tué sous lui, et à la défense du château de cette dernière place, où il est fait prisonnier de guerre par les troupes vendéennes.

Nommé chef de bataillon le 26 frimaire an II (), il est employé au camp de Maubeuge jusqu'au mois de ventôse de la même année, et spécialement chargé le reste de la campagne, de rétablir les fortifications de Nieuport. Les connaissances dont il fait preuve dans cette circonstance, le font choisir en l'an III, pour faire partie d'une commission mixte dont la mission est de déterminer la défense des côtes. Un arrêté du Directoire en date du 8 ventôse an IV (), lui confère le grade de chef de brigade, et le maintient en qualité de membre de cette commission, au sein de laquelle il rend les plus importants services.

En l'an V, le colonel d'Abadie est nommé directeur du casernement de l'Intérieur, et l'année suivante membre du comité chargé d'établir avec précision le système défensif des frontières de la République, fonctions qu'il remplit avec une rare intelligence jusqu'à la fin de prairial an VII. Le 14 thermidor de cette année (), il reçoit les titres de directeur des fortifications et de chef du bureau du personnel du génie au ministère de la Guerre (1800), est employé en l'an VIII, à l'armée de réserve, se trouve à l'attaque du fort de Bard, à l'affaire de San Giuliano et à presque tous les engagements qui ont lieu pendant cette mémorable campagne. Il a été précédemment chargé des travaux préparatoires nécessaires aux passages de la Sesia et du Tessin, il se signale d'une manière particulière au siège de Peschiera le 29 nivôse an IX, et se montre avec honneur parmi les combattants, à la journée de Marengo.

Le colonel d'Abadie a été nommé membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII, officier du même Ordre le 25 prairial suivant et électeur du département des Hautes-Pyrénées. Il a été employé près le ministre de la Guerre, depuis l'an X jusqu'en l'an XIII, et a fait les campagnes de l'an XIV et de 1806 à la Grande Armée, où ses services, et particulièrement les travaux de défense de l'importante place de Thorn, lui méritent le grade de général de brigade le .

Il est envoyé en Espagne à la fin de 1808, pour commander le génie au corps d'armée du général Dupont, il subit les fâcheuses conséquences de la honteuse capitulation de Baylen, et est fait prisonnier. Il a été créé baron de l'Empire le .

Appelé à Paris le , pour y remplir les fonctions d'inspecteur-général du génie, il en part bientôt pour se rendre à l'île d'Aix, alors menacée d'un siège. Il repasse de nouveau les Pyrénées, pour diriger l'exécution des grands projets qui devaient être exécutés sur divers points de la péninsule espagnole, ainsi qu'au port du passage la Santona. Les événements militaires interrompent l'exécution de ces projets. Le général d'Abadie se trouve à la défense de Paris en 1814. À la Restauration, le roi le nomme commandant de la Légion d'honneur le .

Il est employé pendant les Cent-Jours, en qualité de commandant du génie au corps d'armée du général Lamarque. Il est admis à la retraite le suivant.

Le général d'Abadie est mort à Paris le . Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise, 35e division).

IcĂ´ne pour souligner l'importance du texte
Jean Melchior d'Abadie ne doit pas être confondu avec Jean-Joseph Melchior Dabadie de Bernet, son neveu, qui commande l'attaque principale au siège de Peschiera en janvier 1801

.

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes des d'Abadie de Bernet

D'or, à l'arbre de sinople au lévrier de gueules coleté d'argent attaché au tronc par une chaine du même et un chef d'azur.[1]

Devise
Omnia pro Deo permitta.
Armes du baron Dabadie et de l'Empire (décret du , lettres patentes du (Gand)).

Parti : au I, d'or, à un chêne de sinople, surmonté de trois étoiles d'azur ; au II, d'azur, à trois chevrons d'or ; au canton des Barons militaires de l'Empire brochant.[2] - [3] - [4] - [5] - [6]

Livrées : jaune, bleu, rouge et verd, le verd en bordure seulement[2].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des gĂ©nĂ©raux français : depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, vol. 1, L'auteur, (lire en ligne) ;
  • Antoine-Vincent Arnault, Antoine Jay, Étienne de Jouy et Jacques Marquet de Norvins, baron de Montbreton, Biographie nouvelle des contemporains : ou Dictionnaire historique et raisonnĂ© de tous les hommes qui, depuis la rĂ©volution française, ont acquis de la cĂ©lĂ©britĂ© par leurs actions, leurs Ă©crits, leurs erreurs ou leurs crimes, soit en France, soit dans les pays Ă©trangers; prĂ©cĂ©dĂ©e d'un tableau par ordre chronologique des Ă©poques cĂ©lèbres et des Ă©vĂ©nemens remarquables, tant en France qu'Ă  l'Ă©tranger, depuis 1787 jusqu'Ă  ce jour, et d'une table alphabĂ©tique des assemblĂ©es lĂ©gislatives, Ă  partir de l'assemblĂ©e constituante jusqu'aux dernières chambres des pairs et des dĂ©putĂ©s, Librairie historique, (lire en ligne) ;
  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre BĂ©gat, Fastes de la LĂ©gion d'honneur : biographie de tous les dĂ©corĂ©s accompagnĂ©e de l'histoire lĂ©gislative et rĂ©glementaire de l'ordre, vol. 3, Bureau de l'administration, (lire en ligne) ;
  • « Jean Melchior Dabadie de Bernet », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [dĂ©tail de l’édition], passage CUNEO_DORNANO_DAHIREL ;
  • Docteur Lebougle, Le gĂ©nĂ©ral baron d'Abadie, p. 20-21, Bulletin de la SociĂ©tĂ© acadĂ©mique des Hautes-PyrĂ©nĂ©es, annĂ©e 1951 (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

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