Jean Legendre
Jean Constant Legendre, né le à Paris et mort le à Compiègne[1], est un homme politique français, ancien député-maire de Compiègne.
Jean Legendre | |
Fonctions | |
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Député | |
– (16 ans, 11 mois et 3 jours) |
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Circonscription | Oise puis 2e de l'Oise |
Législature | Ire et IIe constituante Ire, IIe et IIIe (Quatrième République) Ire (Cinquième République) |
Prédécesseur | Premier titulaire |
Successeur | Edmond Nessler |
Maire de Compiègne | |
– (6 ans, 4 mois et 11 jours) |
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Prédécesseur | James-Henri de Rothschild |
Successeur | Henri Adnot |
– (28 ans, 7 mois et 8 jours) |
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Prédécesseur | Henri Adnot |
Successeur | Philippe Marini |
Président du Conseil régional de Picardie | |
– (2 ans, 1 mois et 11 jours) |
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Prédécesseur | Création du poste |
Successeur | Charles Baur |
Biographie | |
Nom de naissance | Jean Constant Legendre |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | 11e arrondissement de Paris |
Date de décès | |
Lieu de décès | Compiègne (Oise) |
Nationalité | Française |
Parti politique | CNIP |
Profession | Journaliste |
Biographie
Journaliste politique de profession, il a commencé sa carrière politique en travaillant au Centre de propagande des républicains nationaux dans les années 1930, puis a accepté d'être candidat aux législatives de 1936 à Senlis[2]. Militant républicain-national, il se rapproche du Parti social français ; le directeur du bureau politique de ce parti, Edmond Barrachin, voulait le présenter aux futures législatives de 1940 (qui évidemment n'eurent pas lieu) dans le Nord ou dans l'Oise, où il avait commencé à s'implanter[3].
Prisonnier de guerre pendant plus de trois ans sous l'Occupation, il rejoint la résistance : il est membre du réseau Libération dans le département de Seine-et-Oise (groupe « Denais »). Il est élu député de l'Oise de 1945 (jusqu'en 1962), et maire de Compiègne en 1947. Il milite au Parti républicain de la liberté, dont il préside la commission de propagande[4], puis au Centre national des indépendants et paysans, jusqu'aux années 1970[5]. Il est battu aux municipales de 1954, mais est réélu maire en 1959 jusqu'à sa démission en 1987 en faveur de son adjoint Philippe Marini. Il préside le Conseil régional de Picardie à partir de [6], mandat au cours duquel il impose le projet de voie industrielle de la vallée de l'Oise. Âgé de 69 ans, il ne se représente pas en 1976[7].
Lors de l'affaire des fuites, il attaque vivement François Mitterrand, ministre de l’intérieur, notamment lors des débats à l'Assemblée nationale le [8].
Compiègne lui doit en partie son développement économique, d'abord à travers l'implantation de l'usine Colgate Palmolive (1953), ensuite grâce à la création de l'Université de Technologie de Compiègne (1972), l'ensemble étant soutenu par une politique amiable de réserves foncières[9].
Notes et références
- Relevé des fichiers de l'Insee
- L’Écho de Paris, 3 mars 1936, "Les petites histoires électorales"
- Jean-Paul Thomas, "Le Parti social français dans le Nord (1936‑1945)", Revue du Nord, 2007/2, n° 370, note 37
- Mathias Bernard, "Le Parti Républicain de la Liberté (PRL) ou l’impossible union des droites (1946-1948)", dans Gilles Richard et Jacqueline Sainclivier ( dir. ), La recomposition des droites en France à la Libération, 1944-1948, Presses universitaires de Rennes, 2004
- Le Monde, 5 février 1972, Ibid., 16 avril 1975
- Le Monde, 17 décembre 1973
- Le Monde, 12 janvier 1976
- Paul Marcus, La République trahie : l'affaire des fuites, 1954, Biarritz, Atlantica, , 290 p. (ISBN 978-2-843-94146-7), p. 117
- Alain JM. BERNARD, "L'ère moderniste de Jean Legendre" in Histoire de Compiègne, Dunkerque, Editions des Beffrois, , 257-282 p. (ISBN 2-903077-72-X), p. 261
Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique :