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Jean Courvoisier (banquier)

Biographie

Jean Courvoisier est le fils de Jean Courvoisier, banquier à Paris et président de la chambre de commerce suisse de cette ville, et d'Isabelle Chaponnière. Il est le frère cadet du théologien Jacques Courvoisier, professeur à la faculté de théologie protestante de Genève[1]. Il fait ses études à l'École alsacienne, puis à l'École des mines.

Carrière professionnelle

Après son diplôme d’ingénieur civil des mines, il entre dans la banque familiale parisienne Courvoisier Berthoud & Cie[2] où il fait toute sa carrière[3].

Avec son associé François Propper, il est l’artisan de la fusion des banques Odier Bungener et Courvoisier (deux maisons de banque protestantes) qui est effective en 1960. Il devient directeur général de la banque Odier Bungener Courvoisier (OBC) qui résulte de cette fusion[4].

Activités au sein du protestantisme français

En 1948, il a dirigé le service de l'aumônerie des camps de prisonniers. Il fut ensuite président de la Société des missions évangéliques de Paris. Il est élu, en 1970, président de la Fédération protestante de France, où il succède à Charles Westphal[1].

Son élection n’est pas facile car il s’agit d’un laïc, relativement âgé (il a 66 ans), et surtout parce qu’il est le PDG d’une banque. La Mission populaire évangélique s’oppose à son élection qu’elle considère comme une mainmise de la HSP sur la Fédération protestante de France. Élu par une voix de majorité (22 voix pour une majorité absolue de 21 voix), il lui est demandé s’il accepterait de démissionner de son poste de PDG. Il accepte tout en annonçant qu’il restera président du conseil d'administration de sa banque. Un nouveau vote lui accorde alors 28 voix[5]. Il occupe ces fonctions jusqu'en 1977[1]. Le pasteur Jacques Maury lui succède.

Il est chevalier de la LĂ©gion d'honneur[1].

Jean Courvoisier meurt le Ă  Paris[3].

Postérité

Sous son mandat ont lieu les événements de qui ont de nombreuses répercussions dans les églises et les mouvements protestants. Sous sa conduite, la Fédération protestante de France prit plusieurs initiatives courageuses pour répondre aux défis de l’époque[6] :

  • 1971 : diffusion du texte Église et Pouvoir, document de rĂ©flexion sur les liens entre Églises et pouvoir politique
  • 1973 : texte commun de l’épiscopat français et du conseil de la FPF prenant position sur le commerce des armes
  • 1975 : publication du document La SexualitĂ© : pour une rĂ©flexion chrĂ©tienne

Malgré les craintes qu’avaient pu mourir certains au moment de son élection, son appartenance sociale ne faisait pas de lui un homme aux idées étroites ou conservatrices[5]. Particulièrement attaché à l'unité des Églises. Il laisse le souvenir d'un homme modeste, désintéressé, dont le rayonnement est international[3].

Références

  1. Pierre Bolle et Patrick Cabanel, « Jean Courvoisier », dans Patrick Cabanel & André Encrevé, Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours t. 1 A-C, Éditions de Paris/Max Chaleil, , p. 769-770.
  2. Les origines de la banque Courvoisier Berthoud & Cie, Musée virtuel du protestantisme (Fondation pasteur Eugène Bersier), 2003-2016.
  3. Mort de Jean Courvoisier ancien président de la Fédération protestante de France, Le Monde, .
  4. « François Propper », Les Échos, .
  5. Jean BaubĂ©rot, « Le pouvoir de contester : contestations politico-religieuses autour de mai 68 et le document "Église et pouvoirs" Â», Histoire et sociĂ©tĂ© no 2, Ă©ditions Labor et Fides, 1983 (ISBN 9782825900116), 335 p., p. 108
  6. Page historique du site de la Fédération protestante de France, accès le

Bibliographie

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