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Jean Coulon (sculpteur)

Jean Coulon est un sculpteur français, né à Ébreuil (Allier) le et mort à Vichy (Allier) le .

Jean Coulon
Naissance
Décès
(Ă  69 ans)
Vichy
Nationalité
Activité
Formation
signature de Jean Coulon (sculpteur)
Signature

Biographie

Jean Coulon est le fils de Nicolas Coulon, un tailleur de pierre installé à Clermont-Ferrand[1]. En 1876, il se rend à Paris et s'inscrit à l'École nationale supérieure des beaux-arts, dans l'atelier de sculpture de Jules Cavelier (1814-1894)[2]. Il débute au Salon des artistes français de 1880 avec La Mort de Pyrame qui lui vaut une 3e médaille. L'œuvre est achetée par l'État pour la ville de Dinan[1]. Sa réussite dans les sujets mythologiques durera jusqu'en 1890.

En 1894, il collabore avec le céramiste Pierre-Adrien Dalpayrat (1844-1910), dans sa faïencerie de Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine), à l'élaboration de sculptures pour des sujets en grès émaillé, lesquelles ont du succès. En 1895, il réalise un buste du poète Théodore de Banville à partir d'un dessin de Georges-Antoine Rochegrosse, beau-fils du poète[1]. La ville de Gannat lui passe la commande d'un monument à la gloire des victimes de la guerre de 1870-1871, La Patrie en deuil, qui sera inauguré un an plus tard, le . Il réalise cette même année le buste de Joseph Hennequin. Une partie de ces œuvres, les bustes de Gabriel Delarue, Joseph Hennequin et une statue plus tardive, Le Grand Ferré[1] (1925), seront détruites pendant la Seconde Guerre mondiale, envoyées à la fonte pour la récupération du métal. Yves Machelon, maire de Gannat, fera sculpter en pierre les deux bustes d'après les plâtres conservés dans la maison de l'artiste à Ébreuil.

De 1904 à la date de sa mort, Jean Coulon siégera au conseil municipal. En 1922, malade, il se rend à Vichy et y meurt le .

Ĺ’uvres dans les collections publiques ou dans l'espace public

Hebe coelestis (vers 1886), marbre, Stanford, Iris & B. Gerald Cantor Center for Visual Arts.
Aux États-Unis
En France
  • Ébreuil, place de la Mairie : statue de bronze pour le monument aux morts, reprĂ©sentant une femme qui tient une couronne de laurier de la main droite et un drapeau de la main gauche[3]'[4].
  • Gannat, cimetière : monument aux morts de la guerre de 1870-71, La Patrie en deuil[3]'[5]'[1].
  • Mâcon, musĂ©e des Ursulines : Figure de sirène (naĂŻade), 1902, grès d'après Jean Coulon par la manufacture nationale de Sèvres[6].
  • Moulins, place d'Allier (1902-1987) puis square du MarĂ©chal-Leclerc (2009) : monument dĂ©partemental aux morts de la guerre de 1870-71. Une revanche ailĂ©e brandit un glaive et souffle dans une trompette[3]'[7].
  • Nice musĂ©e des beaux-arts: Hebe coelestis, 1888, groupe en marbre, 96 cm.
  • Saint-Pourçain-sur-Sioule, esplanade Georges-Clemenceau, au chevet de l'Ă©glise : monument aux morts. Statue de femme reprĂ©sentant une allĂ©gorie de la Victoire avec couronne de laurier et drapeau[3]'[8].
  • Toulon, musĂ©e d'art : Flore et ZĂ©phire, 1883.
  • Vichy, place de la RĂ©publique : Le GĂ©nie de la LibertĂ© ou Le GĂ©nie de la RĂ©publique offrant la Paix et la Concorde au Monde, 1904, groupe en bronze. Le piĂ©destal Ă©tait flanquĂ© de quatre allĂ©gories reprĂ©sentant l'Art, l'Agriculture, le Commerce et l'Industrie. DĂ©posĂ© en 1934 pour la construction de l'hĂ´tel des Postes, les bronzes seront enlevĂ©s par les Allemands le . Le GĂ©nie de la LibertĂ© seul est rĂ©cupĂ©rĂ© Ă  Hambourg et remis en place le .
  • Wassy, parc des Grandes promenades : Le Triomphe de GalatĂ©e, 1889, fonte, fonte Durenne.

Éditions

  • La Nuit, 1894, en collaboration avec Pierre-Adrien Dalpayrat, faĂŻencerie de Bourg-la-Reine. Pichet anthropomorphe, grès Ă  anse dĂ©tachĂ©e en corps de femme. DĂ©cor de tĂŞte de chouette et de femmes nues s'accrochant aux flancs de l'urne, Ă©mail vert veloutĂ© nuancĂ©, signĂ©e du cachet de la grenade Ă©clatĂ©e, 27,5 cm.

Salons

  • 1880 : La Mort de Pyrame, statue en plâtre d'après les MĂ©tamorphoses d'Ovide, n° 6221, 270 Ă— 80 cm, mĂ©daille de troisième classe.
  • 1883 : Flore et ZĂ©phire.
  • 1886 : Hebe coelestis, groupe en plâtre, n° 3713, mĂ©daille de deuxième classe.
  • 1892 : RĂŞve d'Amour, plâtre.

Expositions

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • Gilbert Slengert, La Quinzaine bourbonnaise, 1898, [article sur Jean Coulon].
  • Germaine Marol, « Heurs et malheurs de la RĂ©publique : “Le gĂ©nie de la RĂ©publique offrant la Paix et la Concorde au Monde civilisé”, de Jean Coulon, 1904, Vichy, Études d'Art et d'ArchĂ©ologie en Auvergne et Bourbonnais », Revue d'Auvergne, tome 92, n° 472, 1978, pp.169-172.
  • Louis Virlogeux, « Le sculpteur Jean Coulon », Nouvel Écho, .
  • AndrĂ© Dalpayrat, Pierre-Adrien Dalpayrat, cĂ©ramiste de l'Art Nouveau, Ă©tude biographique, MusĂ©e de l'Ile-de-France, 1999, p. 104.
  • Louis Virlogeux, Si Gannat m'Ă©tait contĂ©, Éd. CrĂ©er, 2005 (ISBN 2848190485 et 9782848190488).
  • Guillaume PeignĂ©, Dictionnaire des sculpteurs nĂ©o-baroques français (1870-1914), Paris, CTHS, coll. « Format no 71 », , 559 p. (ISBN 978-2-7355-0780-1, OCLC 828238758, BNF 43504839), p. 141-146.
  • Joseph Viple, « Jean Coulon (1853-1923) Â», Bulletin de la SociĂ©tĂ© d'Ă©mulation du Bourbonnais.

Liens externes

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