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Jean Costil

Jean Costil, né le à Paris et mort le à Castelnau-le-Lez, est un pasteur français, initiateur en 1983 avec Christian Delorme de la marche pour l'égalité et contre le racisme.

Jean Costil
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Fonction
Président
Forum Réfugiés (d)
-
Gérard Callé (d)
Biographie
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Cimetière d'Aimargues (d)
Nom de naissance
Jean Alain Arthur Costil
Nationalité
Domicile
Formation
Faculté de théologie de Genève (d) (jusqu'en )
Activité
Père
Maurice Costil (d)
Mère
Yvonne Costil (d)
Fratrie
Denis Costil (d)
Autres informations
A travaillé pour
Distinction

Biographie

Jean Costil est le fils de Maurice Costil, résistant et pasteur, et d'Yvonne Krüger, assistante sociale scolaire et petite-fille de Paul Doumergue[1]. En 1970, il obtient sa licence à la faculté de théologie protestante de l'université de Genève[2]. De 1970 à 1979, est pasteur de l'Église réformée de France à Anduze (Grand temple d'Anduze), dans les Cévennes[3].

De 199 à 2007, il est délégué régional de la Cimade à Lyon[4]. Il mène, avec Christian Delorme et Hamid Boukhrouma, une grève de la faim du 2 au , pour protester contre la « double peine », expérience dont il témoigne la même année au synode de Viviers[5]. Cette mesure qui permet l'expulsion d'immigrés qui ont auparavant purgé une peine de prison pour le délit qui leur a valu une condamnation[6].

Il est surtout connu pour l'organisation de la Marche pour l'Ă©galitĂ© et contre le racisme, appelĂ©e aussi « marche des beurs »[7], qui commence Ă  Marseille le et arrive Ă  Paris, accompagnĂ©e de 100 000 personnes le [8]. Une dĂ©lĂ©gation de marcheurs est reçue par le prĂ©sident François Mitterrand. Cette marche revendique un titre de sĂ©jour et permis de travail de dix ans et le droit de vote aux Ă©lections pour les Ă©trangers, cette dernière demande n'Ă©tant pas acceptĂ©e[9]. DĂ©nonçant en 1984 une « France frileuse et un peu raciste »[10], Jean Costil est Ă  deux reprises prĂ©sident de l'association Forum rĂ©fugiĂ©s qui crĂ©e un programme emploi et logement, soutenu par l'Europe et qui permet de reloger 3 000 personnes dans la rĂ©gion de Lyon[8] - [3]. Il est co-signataire, en , d'une tribune intitulĂ©e « Double peine : la France qui bannit », publiĂ©e dans Le Monde[11].

Il prend sa retraite et devient collaborateur du Contrôleur général des prisons[8]. Retiré à Aimargues, dans le Gard, en 2014, il s'y investit auprès des personnes âgées dans le mouvement Monalisa[12]. Il meurt le à Montpellier[13] - [14] et est inhumé à Aimargues le 22 décembre[4] - [12].

Distinction

Références

  1. Patrick Cabanel, « Jean Costil », dans Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, t. 1. A-C, Paris, Les Éditions de Paris/Max Chaleil, , p. 750.
  2. Diplômes et certificats délivrés pendant l'année universitaire 1970-1971, [lire en ligne], sur unige.ch, consulté le 21 décembre 2020.
  3. Le Monde avec AFP, « Le pasteur Jean Costil, figure de la Marche pour l’égalité et contre le racisme, est mort », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Mort du pasteur des Minguettes Jean Costil, figure de la marche des Beurs », Le Progrès,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « L'ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE ET LES IMMIGRÉS », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Mogniss H. Abdallah, « J'y suis, j'y reste », Plein Droit, no 3,‎ , p. 36-40 (lire en ligne, consulté le ).
  7. Mohammed Ouaddane, « La Marche pour l’égalité de 1983 ou l’impossible neutralité d’une commémoration ! », Migrations société, nos 159-160,‎ , p. 209-212 (lire en ligne, consulté le ).
  8. Claire Bernole, « Jean Costil, pasteur engagé sur le terrain social, vient de s’éteindre », Réforme,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. Elise Bernind, « Marche pour l’égalité, marcher pour exister », Réforme,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. « Les réactions après la libération de Toumi Djaïdja », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. Patrice Chéreau, Philippe Corcuff, André Gérin, Jean Costil et Bertrand Tavernier, « Double peine : la France qui bannit », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. « Actualités sur ville de Aimargues (30470) », sur www.info-flash.com (consulté le )
  13. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  14. Richard Schittly, « La mort du pasteur Jean Costil, défenseur inlassable du droit des étrangers », Le Monde, 22 décembre 2020, [lire en ligne]

Voir aussi

Bibliographie

  • Claire Bernole, « Jean Costil, pasteur engagĂ© sur le terrain social, vient de s’éteindre », RĂ©forme,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  • Patrick Cabanel, « Jean Costil », dans Patrick Cabanel et AndrĂ© EncrevĂ© (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 Ă  nos jours, t. 1. A-C, Paris, Les Éditions de Paris/Max Chaleil, , p. 750. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.

Liens externes

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