Jean Callies
Jean Callies est un général français né le au Relecq-Kerhuon (Finistère) et mort le . Il donne son nom à la promotion 1989 de Saint-Cyr.
Jean Callies | |
Naissance | Le Relecq-Kerhuon (Finistère) |
---|---|
Décès | |
Origine | France |
Arme | Infanterie |
Grade | Général d'armée |
Années de service | 1914 – 1957 |
Conflits | Première Guerre mondiale Campagne du Levant Guerre du Rif Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Grand Croix de la Légion d’Honneur Médaille Militaire Croix de guerre 1914-1918 Croix de guerre 1939-1945 Croix de Guerre T.O.E. |
Biographie
Jean Callies est issu d'une famille de tradition militaire, et c'est tout naturellement qu'après avoir étudié au lycée de Nîmes, il intègre Saint-Cyr en 1914 dans la promotion de la Grande Revanche.
Durant la Première Guerre mondiale, il est officier dans l'infanterie et devient vite réputé pour les coups de main violents, audacieux et efficaces qu'il organise. Il ressort de la guerre Chevalier de la Légion d'Honneur et avec neuf citations et ne tarde pas à être nommé capitaine en 1919. Fort de son expérience, il publie "L'art de faire des prisonniers de guerre" puis participe dans les années 1920 à la campagne du Levant, passe l’École de guerre et part au Maroc en 1924 pour la campagne du Rif.
Il se distingue encore durant ses commandements successifs et permet au 8e régiment de Tirailleurs Marocains de jouir d'une grande réputation. Il est le premier commandant de l’École Militaire de Cherchell, puis dirige en 1943 la 2e Division d'Infanterie Marocaine qui sera capitale pendant la bataille du Garigliano en .
En , il prend la tête de la 1re D.I. Le , il crée et commande l'École d'application de l'Infanterie (EAI) à Auvours. Il finit sa carrière comme Inspecteur des Forces terrestres, maritimes et aériennes d'Afrique du Nord et quitte l'armée en 1957.
« La médaille militaire est sans conteste possible la plus belle décoration française. Elle est faite pour récompenser les services rendus à la Patrie toute entière et non à certaines catégories, les services les plus désintéressés, les plus dangereux, une vie entière consacrée à l'Armée, des campagnes de guerre, des faits d'armes, des blessures, souvent la mort pour la défense ou le service de la France. Elle ne comporte ni degrés, ni grades. Elle est unique et totale, en effet, ce qui est le plus beau et le plus admirable, c'est qu'elle est la décoration du soldat et du sous-officier, qu'aucun officier ne peut recevoir, quels que soient ses mérites, mais qu'elle est en même temps, la récompense suprême des généraux en chef. Elle unit ainsi le plus humble et le plus élevé de la hiérarchie militaire, mais surtout le plus élevé au plus humble, que le premier reconnaît ainsi comme souvent le plus méritant. Ceci est unique et lui confère une valeur absolument exceptionnelle. »
Distinctions
Distinctions françaises
- : Grand Croix de la Légion d’Honneur
- : MĂ©daille Militaire comme "Commandant en chef"
- : Croix de guerre 1914-1918
- : Croix de guerre 1939-1945
- : Croix de Guerre T.O.E.
Distinctions étrangères
- : Grand Officier du Nichan Iftikar
- : Grand Officier du Ouissam Alaouite
- : Chevalier de l'Étoile de Roumanie
- Médaille de guerre de la République du Brésil
Extrait de ses citations
- Titulaire de 21 citations (dont 16 palmes à l'ordre de l'Armée) :
« A montré depuis le début de la campagne des qualités exceptionnelles de courage et de sang-froid. A peine guéri d'une fièvre typhoïde contractée sur le front, est revenu à sa batterie. A été blessé d'un éclat d'obus le 18 Janvier 1915 alors qu'il se portait de l'observatoire à la position de batterie bombardée par des mortiers de 21 cm/m pour s'assurer qu'aucun des hommes n'était resté enseveli[1]. »
« Le 30 septembre, un obus de gros calibre étant tombé sur l'abri d'une pièce de sa batterie, et en ayant défoncé l'entrée, s'est porté immédiatement au secours d'un sous-officier à moitié enseveli ; a réussi à le dégager au milieu des gaz asphyxiants et des obus qui continuaient à tomber[2]. »
« A fait établir lui-même sous ses yeux une ligne téléphonique enterrée sur un terrain violemment bombardé et a réussi à établir une liaison qui n'avait pas encore été réalisée[3]. »
« A payé sans cesse de sa personne depuis plus de deux mois sur des emplacements constamment bombardés, donnant à tous l'exemple de la bravoure et du sang froid. Étant observateur du Groupe, a quitté l'abri où il se trouvait sans se préoccuper des obus qui tombaient pour envoyer un ordre de tir au téléphone et a été blessé d'un éclat d'obus à la jambe[4]. »
« Officier d'un zèle et d'un dévouement inlassables. Attaché à l'E.M. de l'A.D. a rendu de très grands services pour les organisations défensives et offensives dans les différents secteurs occupés par la Division et en particulier pour l'offensive du 23 Octobre 1917[5]. »
« Officier d'élite tant par sa capacité que par sa bravoure. S'est dévoué sans compter depuis le début de la campagne, et a donné de magnifiques exemples de vaillance et d'impassibilité sous le feu, dans les combats auxquels sa batterie a pris part. Quatre fois cité à l'Ordre et trois fois blessé est toujours revenu au front avec une ardeur nouvelle[6]. »
Publications
- L'Art de faire des prisonniers : Ă©tude sur le coup de main et la patrouille, Paris, Berger-Levrault, , 135 p. (OCLC 491140294)
- Instruction et combat d'infanterie,
- Instruction sur les déplacements, la circulation et la manœuvre d'une division d'infanterie motorisée, Auvours, (OCLC 494799262)
Liens externes
- Biographie de Jean Callies
- Coup de main par le Capitaine Callies le
- Lettre du Général Callies à propos de la Médaille Militaire
- Site de la Promotion 1989 Général Callies de Saint-Cyr
Références
- Ordre de la 64e Division du
- Ordre de la 2e Armée du
- Ordre du 2e RĂ©giment d'Artillerie du
- Ordre de la 27e Division du
- Ordre de l'A/D 27 N° 52 du
- Ordre du RĂ©giment du