8e régiment de tirailleurs marocains
Le 8e régiment de tirailleurs marocains ou (8e R.T.M) était un régiment d'infanterie appartenant à l'Armée d'Afrique qui dépendait de l'armée de terre française.
8e régiment de tirailleurs marocains | |
Insigne régimentaire du 8e Régiment de tirailleurs marocains | |
Création | 1929 |
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Dissolution | 1956 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | régiment de tirailleurs |
RĂ´le | Infanterie |
Garnison | Belfort Lons-le-Saunier 1936 à 1939 Meknès 1941 à 1943 1945 à 1949 |
Ancienne dénomination | 68e régiment de tirailleurs marocains |
Devise | « Toujours en Avant aux Ordres » |
Inscriptions sur l’emblème |
Maroc 1928–1934 Abbruzzes 1944 Garigliano 1944 Belfort 1944 |
Guerres | Seconde Guerre mondiale Guerre d'Indochine. |
Fourragères | Aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre 1914-1918 avec olive aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1939-1945 |
Décorations | Croix de guerre 1939-1945 trois palmes Mérite militaire chérifien |
1927 - 1935
Le 68e RTM a été créé en à Fès. Il a participé à la pacification du Maroc jusqu’en 1934 (inscription : Maroc 1928 – 1934).
À partir du le régiment prend son numéro d’origine : 8e RTM.
En 1934 les 1er et 2e bataillons viennent en France Ă Agen et Marmande.
Resté au Maroc, le 3e bataillon devient 2/7 RTM tandis que le 2/7 RTM (Auch) devient le 3e bataillon du 8e RTM.
Le régiment est transféré à Belfort et Lons-le-Saunier à partir d’.
Seconde Guerre mondiale
Le régiment participe à la campagne de mai- et combat dans la Somme[1], l’Oise et la Seine.
En , il forme un groupement avec les rescapés du 10e RTM et regagne le Maroc fin août et est dissous.
En , le régiment est recréé à Mekhnès et Ouezzan comme « renfort Levant ».
Le , il doit s’opposer au débarquement américain, mais tout rentre dans l’ordre le 10 avec l’annonce d’un cessez-le-feu mettant fin aux combats.
Le , le 8e RTM, commandé par le colonel Molle, rejoint la 2e Division d'Infanterie Marocaine. Il participe à la campagne d’Italie à partir et s’illustre aux Abruzzes (inscription sur le drapeau : Abruzzes 1944). En , il hérite des positions britanniques sur la rive droite du Garigliano. Dans la nuit du 11 au , la 1re compagnie part en tête, elle débouche sur une trentaine de blockhaus solidement tenue. Après une ½ heures de combat, la position est enlevée. 2 sections partent vers le Faito et l’occupent. Dans l’après-midi, les Allemands lancent une violente contre-attaque, le régiment tient bon (inscription sur le drapeau : Garigliano 1944). En juillet, il se regroupe dans le sud de l’Italie avant une nouvelle étape : la libération de la France. Dans ses Mémoires de guerre, le général de Gaulle qualifie le 8e RTM, d'admirable régiment [2].
Fin août, le régiment embarque pour la France. Débarqué dans les premiers en Provence, il est dirigé sur le Doubs et Belfort (inscription sur le drapeau : Belfort 1944) pour couvrir le 6e groupe d’armées US. En décembre, il rejoint les Vosges puis l’Alsace pour y garder le Rhin. En , il est relevé par le 151e RI. Le régiment rentre au Maroc.
Le régiment est cité deux fois à l’ordre de l’armée pour faits d’armes le 22 et .
En , le 8e RTM est reconstitué avec les personnels rapatriables des RTM de la 2e DIM et de la 4e DMM.
Après la Seconde Guerre mondiale
En , le régiment devient la 26e demi-brigade du GI n°26. Il reprend son appellation le à Mekhnès et El Hajeb mais est dissous le .
Le BM/8e RTM débarque le à Haiphong, il relève en zone côtière le BM/5e RTM, puis il occupe le secteur N.E. Il assure la sécurité de la RC4 à partir de Langson et Dong-Khé. Il fait partie, avec le 1er BEP, de la colonne Lepage. Il est pratiquement disloqué au défilé de Coc-Xa, entre le 2 et le . Le BM/8e sera dissous le .
Le les trois bataillons de marche du 1er RTM forment le 8e RTM. Peu après le régiment évacue le Tonkin.
En , le régiment rejoint la Cochinchine et la quitte en . Le 8e RTM est le dernier régiment marocain à quitter le Viêt Nam d'où il rejoint le Maroc pour y être dissous. Des éléments passent à la nouvelle armée marocaine, mais beaucoup de vieux tirailleurs, fidèles à la France, viennent terminer leurs carrières dans ce pays.
Traditions
Drapeau du régiment
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[3]:
DĂ©corations
- Croix de guerre 1939-1945, avec 3 palmes (trois citations à l'ordre de l'armée)
- Mérite militaire chérifien.
- Fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918 avec olive aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1939-1945.
Devise du 8e régiment de tirailleurs marocains
Citations collectives
« Magnifique Régiment d'assaut. Le , par nuit noire, sans préparation d'artillerie, s`est rué sous le commandement de son chef, le colonel MOLLE, à l'assaut des positions du Faito. Malgré les difficultés extraordinaires d'un terrain chaotique, a franchi les réseaux de fil de fer et les champs de mines intacts et a écrasé la défense par une lutte acharnée au corps à corps qui a duré toute la nuit. Le , a résisté farouchement à toutes les contre-attaques d'un adversaire décidé à reprendre coûte que coûte cette position. A permis d'étayer la première brèche faite par lui et de s'emparer du Majo. Remis en ligne le , s'est à nouveau lancé à l'attaque et brisant chaque jour les résistances ennemies, capturant de nombreux prisonniers, a poussé inlassablement de l'avant, s'emparant notamment des villages de Castro dei Volsci et de Ceccano malgré la résistance acharnée de l'adversaire. Au cours de la manœuvre sur Sienne, sous le commandement du colonel de BERCHOUX a, par une série de combats acharnés contre un ennemi très mordant, contribué pour une large part à la prise de la capitale de la Toscane. A fait de nombreux prisonniers et capturé un matériel très important. »
— Citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 8e régiment de tirailleurs marocains (8e RTM) pendant la campagne d'Italie en 1944, Décision n°85, 22 septembre 1944. Charles de Gaulle
Personnalités ayant servi au sein du régiment
- Georges Delrieu (1919-1944), résistant français, Compagnon de la Libération.
Sources et bibliographie
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « 68e régiment de tirailleurs marocains » (voir la liste des auteurs).
- Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique. 1830-1962, éd. Albin Michel, Paris, 1994
- Robert Huré, L'Armée d'Afrique : 1830-1962, éd. Charles-Lavauzelle, Paris, 1977
Notes et références
- Marc Nadaux, « Namps-Maisnil, ancienne commune de Rumaisnil – 80 – Monument aux morts, 1939-1945 », Images de Picardie - CANOPÉ.
- « Un admirable régiment de la 2e Division marocaine, le 8e Tirailleurs, colonel Molle, aurait à ouvrir la brèche En s'emparant d'un bond du mont Majo. », De Gaulle, Mémoires de guerre : L'unité, 1942-1944, p.131
- Décision n°12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, n°27, 9 novembre 2007
Voir aussi
Articles connexes
- Tirailleur
- Régiment d'infanterie français
- Histoire militaire du Maroc (en)