Jean Brumauld de Beauregard
Jean Brumauld de Beauregard (né le à Poitiers - mort dans la nuit du 25 au ) est un prêtre réfractaire qui devint évêque d'Orléans.
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Biographie
Il est le huitième de treize enfants de Jean-Charles de Beauregard (+1770), originaire de l’Angoumois, subdélégué général de l'intendance de Poitiers, et d'Anne-Françoise Renée de la Garde.
Il est élève au collège de Poitiers, devient à treize ans chanoine de l’église Notre-Dame-la-Grande de Poitiers et quatre ans plus tard séminariste de Saint-Sulpice, où son frère André, son aîné de trois ans, étudiait déjà . Nommé chanoine de Luçon, il reçut en 1773 le titre de docteur en théologie à La Sorbonne. En 1775, il était ordonné prêtre de Luçon, et Mgr de Mercy l'éleva au rang de vicaire général.
Pour avoir refusé de prêter serment à la Constitution civile du clergé, il est exilé sur décret de la Convention[1], et trouve refuge en Angleterre le . Son frère André fut exécuté par les Conventionnels peu avant les événements de Thermidor.
Il est débarqué clandestinement à Saint-Jean-de-Monts le 10 juillet 1795 par un navire anglais, en compagnie de l'abbé Mathieu de Gruchy et de quatre émigrés : Bascher, La Bassetière, Kersabiec et un neveau de Charette[2]. Le 17 juillet, il arrive à Belleville, le quartier-général de Charette[2]. Le 4 août, il tient une réunion avec ce dernier au Poiré-sur-Vie[2]. Il est alors chargé par Mgr de Mercy de préparer un synode et d'assurer l'administration du diocèse, avec l'aide de l'abbé Charette de La Colinière, cousin du général[2].
Il prêche par toute la Vendée jusqu'à ce qu'un jour de 1797, il soit dénoncé parce qu’il a célébré une messe. Il est jugé au tribunal de Poitiers et condamné aux travaux forcé[3]. Déporté au bagne de Cayenne, il écrit "Pauvre exilé ! ..." où il raconte son séjour et les personnes rencontrées dont Malenfant qu'il décroit comme un homme fougueux et turbulent mais courageux. Libéré en 1800 il débarque à Bordeaux. L'évêque concordataire Bailly l'affecte d'abord à la cure de Poitiers, avec les fonctions de vicaire général du diocèse[4].
À la fin de l'année 1822, il est nommé évêque d'Orléans par Louis XVIII, et consacré dans la chapelle d'Issy par Mgr de Quélen.
Il remet sa démission au pape Grégoire XVI, qui l'accepte le .
Références
- Le décret vise 33 prêtres de la région ; cf. L. P. Prunier, Le martyre de la Vendée pendant la Révolution française, Luçon, Séraphin Pacteau, , « La persécution de 1790 à 1791 », p. 45.
- Dumarcet 1997, p. 425.
- Cf. Victor Pierre, La Terreur sous le Directoire : Histoire de la persécution politique et religieuse après le coup d’État du 18 Fructidor (4 septembre 1797) d'après les documents inédits, Paris, Réteaux-Bray, , « 3, livre VII : les déportés de la Guyane »
- Cf. Jacques Marcadé, « La mise en place de l'Eglise concordataire dans le diocèse de Poitiers », Annales de Normandie, 42e année no 4,‎ , p. 398-399.
Écrits
- MĂ©moires de Mgr de Beauregard (1842), 2 vol., Poitiers, impr. de Saurin Fr. [lire en ligne]
Bibliographie
- Lionel Dumarcet, François Athanase Charette de La Contrie : Une histoire véritable, Les 3 Orangers, , 536 p. (ISBN 978-2912883001).