Jean-Pierre Granger
Jean-Pierre Granger[1] est un peintre néo-classique français né à Paris le et mort dans la même ville le .
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Décès |
(Ă 61 ans) Ancien 11e arrondissement de Paris |
SĂ©pulture | |
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Conjoint |
Marie-Jeanne-Catherine Delaigle (d) |
Enfant |
Éléonore-Palmyre Meurice (d) |
Maîtres | |
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Distinction |
Peintre d'histoire et portraitiste, plusieurs fois médaillé par l'Académie des beaux-arts, il produit aussi des scènes religieuses.
Biographie
Né en 1779 à Paris rue de Harlay, dans l'île de la Cité, où son père est vitrier, Jean-Pierre Granger se passionne très jeune pour la pêche. Il est incorporé en 1786 comme tambour-major dans le régiment « Royal-Bonbons », créé pour l'amusement du Dauphin. Deux années plus tard, son père fait la connaissance de l'artiste peintre Angélique Briceau. Elle apprend à l'enfant les rudiments de son art. Elle épouse le graveur Louis-Jean Allais, qui enseigne au jeune Jean-Pierre l'art de la gravure. Durant sept années, Jean-Pierre Granger travaille pour son maître. Puis il entre dans l'atelier de Jean-Baptiste Regnault, qu'il quitte quatre ans plus tard pour suivre l'enseignement de Jacques-Louis David.
En 1800, il est lauréat du premier prix de Rome de peinture d'histoire avec Antiochus renvoie son fils à Scipion[2] (Paris, École nationale supérieure des beaux-arts). Son condisciple Ingres, qui ne reçoit que le second prix, reproche à David d'avoir influencé le jury pour favoriser Granger[3]. David, dont Granger espère les félicitations, lui déclare : « Tu as fait un mauvais tableau, mais c'est égal, va toujours à Rome et étudie les maîtres, l'antique et la nature ».
En Italie, il dessine pour Lucien Bonaparte sa collection d'antiquités. Il entreprend de peindre à l’huile le portrait de Mme Lucien Bonaparte mais cette esquisse n'est pas jugée réussie et il interrompt son travail. Sur cette toile, il peint le portrait de Marie-Jeanne-Catherine Delaigle, une demoiselle de la suite du prince. Ce portrait[4] lui plaît tellement qu’il épouse le modèle.
Mort à Paris le , il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (4e division)[5].
Pianiste de renom, sa fille Palmyre épouse l'homme de lettres Paul Meurice. En 1843, Ingres dessine son portrait conservé à la maison de Victor Hugo.
Salons
Le titre des Ĺ“uvres provient du livret des salons. Les localisations proviennent du dictionnaire Bellier et Auvray.
- 1812 :
- N° 434 : Figure de Ganinmède [sic][6], Bordeaux, musée des beaux-arts.
- N° 435 : Plusieurs portraits, même numéro.
- 1814 :
- N° 465 : Plusieurs portraits, même numéro.
- 1817 :
- N° 384 : Apollon et Cyparisse, (Ce tableau appartient à M. de Sommariva.), Leipzig, Museum der bildenden Künste.
- N° 385 : Plusieurs portraits, même numéro.
- 1819 :
- N° 525 : Homère et le berger Glaucus, (M.I.)[7].
- N° 526 : Une Jeune nymphe au milieu d'Amours, Libourne, musée des beaux-arts.
- N° 527 : Saint Charles Borromée.
- N° 1634 : Portrait de femme.
- 1822 :
- N° 608 : Titus reçoit les hommages des peuples de la Campanie (M.d.R.)[8], Amiens, musée de Picardie.
- N° 609 : Portrait de Mme D..
- N° 610 : Plusieurs portraits, même numéro.
- 1824 :
- N° 803 : S.A.R. Madame la duchesse d'Angoulême, après avoir passé la revue d'une partie de l'armée vendéenne, accueille avec bonté un vieux soldat qui lui montre ses cicatrices. (P.)[9], château de Villeneuve-l'Étang.
- N° 804 : Phèdre et Hippolyte.
- N° 805 : Portrait de M. Aubry, peintre.
- N° 806 : Plusieurs portraits, même numéro.
- 1827 :
- N° 485 : Pélée et Andromaque.
- N° 486 : Mélantho nymphe des mers.
- 1834 :
- N° 907 : Plusieurs portraits, même numéro.
- 1839 :
- n° 927 : Jésus guérissant les malades. Paris, musée du Louvre.
- 1840 :
- N° 753 : Le Maréchal de Boucicault fait lever au sultan Bazajet le siège de Constantinople (1404) (M.d R.), Versailles, musée de l'Histoire de France.
Œuvres dans les collections publiques et privées
- Amiens, musée de Picardie : Titus reçoit les hommages des peuples de la Campanie, 1822.
- Paris :
- école nationale supérieure des beaux-arts : Antiochus renvoie son fils à Scipion, 1800.
- Ă©glise Notre-Dame-de-Lorette : Adoration des Mages.
- église Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant, transept droit : Jésus guérissant les malades.
- musée Carnavalet : Autoportrait.
- Versailles, Grand Trianon : La Clémence de Titus.
- Antiochus renvoie son fils à Scipion (1800), Paris, École nationale supérieure des beaux-arts.
- Portrait de Jean-Charles-Auguste Simon (1806), musée des Beaux-Arts d'Orléans.
- Portrait de Madame Granger, Paris, musée du Louvre.
Notes et références
- Son prénom est Jean-Pierre d'après un procès-verbal de l'Académie des Beaux-arts daté de 1800 (cf. Marcel Bonnaire, Procès-verbaux de l'Académie des Beaux-arts, 1937, p.7) et le livret du Salon de 1840, mais d'autres sources anciennes comme la Biographie Universelle de Hoefer, ou le Dictionnaire des artistes de l'école française, au XIXe siècle de Charles Gabet, lui donnent le prénom de Jean-Perrin.
- Ou La Mort de Scipion.
- Selon Ternois, L'Atelier d'Ingres, p. 168, David aurait agi dans ce sens pour éviter la conscription à son élève.
- Conservé à Paris au musée du Louvre.
- Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 181.
- Pour « Ganymède ».
- Commande du ministère de l'Intérieur.
- Commande de la Maison du Roi.
- Commande de la préfecture de la Seine.
Annexes
Bibliographie
- Alexandre Péron, « Notice nécrologique sur Jean-Pierre Granger », Annales de la Société libre des Beaux-Arts, 1848-1846, XV, Paris, 1846, p. 149-173.
- Marcel Bonnaire , Procès-verbaux de l'Académie des Beaux-arts, 1937, p. 7.
- Charles Gabet, Dictionnaire des artistes de l'école française au XIXe siècle.
- (de) Hans Naef, Die Bildniszeichnugnen von J.-A.-D. Ingres, volume I, Berne, p. 216-222.
- Amaury-Duval, L’Atelier d’Ingres, présentation par Daniel Ternois, 1993.
Iconographie
- Jean-Auguste-Dominique Ingres, Portrait de Jean-Pierre Granger, 1810, dessin, Canberra, Galerie nationale d'Australie.
- Antoine-Jean Gros a pris Granger comme modèle pour peindre François 1er dans son tableau Charles Quint reçu par François Ier à l'abbaye de Saint-Denis en 1540, 1812, Paris, musée du Louvre.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- AGORHA
- Bridgeman Art Library
- Royal Academy of Arts
- (en) Bénézit
- (en + sv) Nationalmuseum
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :