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Jean-Louis Laya

Jean-Louis Laya né à Paris (paroisse Saint-Sulpice) le [1] et mort à Meudon le [2], est un auteur dramatique et critique littéraire français.

Jean-Louis Laya
Louis Landry (1795), musée Carnavalet
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  71 ans)
Meudon
SĂ©pulture
Nationalité
Activités
Conjoint
Aglaé de Bouconville (d)
Enfants
Autres informations
Membre de
Distinction

Il est le fils de Louis Laya, maître charron, et d'Anne Billet. Par sa mère, il est le cousin germain d'Adélaïde Gillette Dufrenoy (née Billet épouse Simon Petit Dufrenoy).

Il est le père du dramaturge Léon Laya (1810-1872) et de l'avocat et littérateur Alexandre Laya (1809-1883).

Vie et Ĺ“uvre

Affichette annonçant la parution du texte de L'Ami des lois chez Maradan (Paris, 1793).

Ses deux premières pièces ont pour thème l'affaire Calas, rendue célèbre par Voltaire. Mais Jean-Louis Laya est connu surtout pour son Ami des lois, joué au Théâtre Français, alors rebaptisé théâtre des Nations, seulement dix-neuf jours avant l'exécution de Louis XVI. Le héros de cette comédie à la manière de Molière est un ci-devant qui soutient la Révolution tout en en condamnant les excès. Laya a l'audace d'y dépeindre Robespierre (« Nomophage ») et Marat (« Duricrane ») comme des Tartuffe dénués de scrupules et assoiffés de pouvoir. La pièce suscite d'intenses confrontations parmi les membres du public. Dix jours après sa première représentation, elle est interdite par la Commune. Laya se cache tandis que plusieurs personnes trouvées en possession de L'Ami des lois sont guillotinées. Reprise à la Convention, la pièce est de nouveau interdite pour cause de désordre public. Elle sera une nouvelle fois reprise après la chute de Robespierre, mais cette fois sans grand succès.

Le rôle principal de sa pièce suivante, Falkland ou la Conscience, est tenu par Talma, mais Laya abandonnera peu après le théâtre.

Nommé docteur ès lettres par décret en 1809 pour ses dix ans de service en tant que professeur de rhétorique[3], Laya entreprend une deuxième carrière à la Restauration en tant que professeur d'histoire littéraire et de poésie française à la Sorbonne en 1815 (il avait auparavant le poste de professeur adjoint d'éloquence française de 1810 à 1815) et comme critique au Moniteur. Il est élu membre de l'Académie française en 1817, puis il est nommé censeur royal des théâtres, poste qu'il occupe jusqu'à sa mort en 1833.

Il épousa Aglaé Le Royer de Bouconville (1788-1878) femme de lettres[4]. Veuve, celle-ci épousera en secondes noces le naturaliste Achille Comte.

Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise (5e division)[5] - [6] - [7].

Ĺ’uvres

Théâtre

  • Les Dangers de l'opinion, drame en 5 actes, en vers, Paris, Théâtre de la Nation,
  • Jean Calas, tragĂ©die en 5 actes et en vers, Paris, théâtre de la Nation,
  • L'Ami des lois, comĂ©die en 5 actes en vers, Paris, théâtre de la Nation, . Texte en ligne : Gallica
  • Falkland, ou La conscience, drame en cinq actes et en prose, Paris, Théâtre-Français,
  • Une JournĂ©e du jeune NĂ©ron, comĂ©die burlesque en 2 actes et en vers, Paris, Théâtre de l'OdĂ©on,

Divers

  • Voltaire aux Français, sur leur constitution (1789)
  • La RĂ©gĂ©nĂ©ration des comĂ©diens en France, ou leurs droits Ă  l'Ă©tat civil (1789)
  • Almanach sur l'Ă©tat des comĂ©diens en France, ou leurs droits dĂ©fendus comme citoyens, par l'auteur de « L'Ami des lois » (1793)
  • Eusèbe, hĂ©roĂŻde (1807)
  • Lettre d'Eusèbe Ă  son ami (1815)
  • Ĺ’uvres complètes. Études sur l'histoire littĂ©raire de l'antiquitĂ© grecque et latine, et sur les premiers siècles de la littĂ©rature française (1836)

Notes et références

  1. Ville de Paris. Paroisse Saint-Sulpice. Extrait du registre des actes de naissance de l'an 1761. Ministère de la Culture, base Léonore, dossier LH/1509/44.
  2. Acte de décès à Meudon, n° 51, vues 16-17/30.
  3. Christophe Charle, « 70. Laya (Jean-Louis) », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 2, no 1,‎ , p. 116–117 (lire en ligne, consulté le )
  4. Echos de Paris. Le Gaulois, 10 octobre 1878, p. 1, lire en ligne sur Gallica.
  5. Journal des débats politiques et littéraires, (lire en ligne)
  6. Registre journalier d'inhumation, 27 août 1833, n°46912, page 20
  7. Registre journalier d'inhumation, 26 décembre 1838, n°60547, page 27

Liens externes

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