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Jean-Georges Vibert

Jehan Georges Vibert, dit Jean-Georges Vibert, né le à Paris et mort le à Paris 9e[1], est un peintre et dramaturge français.

Jean-Georges Vibert
Ĺ’uvres principales
Apothéose de Thiers (d)
Vue de la sépulture.

Biographie

Jean-Georges Vibert est le fils de Louise-Georgina Jazet et de l'éditeur d’estampes Théodore Vibert, associé d'Adolphe Goupil, fondateur de la maison Goupil & Cie. Il est le petit-fils du rosiériste Jean-Pierre Vibert (1777-1866).

Il commence un apprentissage artistique chez son grand-père maternel, le graveur Jean-Pierre-Marie Jazet. Plus intéressé par la peinture que par la gravure, il entre dans l'atelier de Félix-Joseph Barrias, puis est admis à l'École des beaux-arts de Paris en 1857[2]. Il y reste pendant six ans dans l'atelier de François-Édouard Picot.

Vibert commence à exposer en 1863 au Salon de Paris avec deux œuvres, La Sieste et Repentir, mais cette première expérience fut un relatif échec[3]. Il rencontre le succès les années suivantes et obtient une médaille au Salon de 1864 pour Narcisse changé en Fleur, année où il épouse en premières noces Louise Dietrich (née en 1843), dont il divorcera le .

Médaillé au Salon 1867 et de 1868, il obtient une médaille de troisième classe à l'Exposition universelle de 1878[4] avec plusieurs aquarelles, dont celle de La Cigale et la Fourmi, remarquée par le New York Times[5].

Durant la guerre franco-allemande de 1870, Vibert s'engage au sein des tirailleurs de la Seine. Il est blessé à la bataille de Buzenval en , blessure qui lui vaut la Légion d'honneur. En 1882, il sera promu au rang d'officier de ce même ordre.

En 1886, il est membre du jury section Aquarelle-Pastel de la deuxième Exposition internationale de blanc et noir à Paris avec Gustave Boulanger et Émile Lévy[6].

Le , en deuxièmes noces, il se marie avec la comédienne Marie-Émilie Jolly, dite Mademoiselle Lloyd ou Marie-Émilie Lloyd (1842-1897), et le , il épouse en troisièmes noces Marie Sanlaville (1847-1930) première danseuse de l'Opéra de Paris et mère de l'artiste dramatique et professeur de diction Marguerite Marie Sanlaville (1869-1912).

Vibert présente ses œuvres au Salon jusqu'en 1899. Il y envoie des scènes de genre dixhuitiémistes anecdotiques. Ses tableaux — au ton volontiers ironique — dépeignant des cardinaux dans des situations familières, la tache de vermillon de la soutane de ses modèles attirant particulièrement l'attention, lui valent un grand succès, ce thème étant alors à la mode[7]. La popularité de son travail atteint les États-Unis où il vend ses œuvres à grand prix, notamment à John Jacob Astor IV et William Kissam Vanderbilt. Un grand ensemble de peintures de Vibert est collectionné par Mary Louise Maytag, héritière d'Elmer Henry Maytag (en), pour le compte de l'évêque de Miami Coleman Carroll (en) qui les apprécie beaucoup malgré leurs accents d'anticléricalisme. La collection fut donnée au séminaire de Floride, St. John Vianney College Seminary (en).

Jean-Georges Vibert est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise (4e division)[8].

Ĺ’uvre

Œuvre théâtrale

Ouvrages

  • La Science de la peinture, 1891, 354 p. — Professeur Ă  l'École des beaux-arts de Paris, Jehan-Georges Vibert Ă©crivit ce volume oĂą il entend exposer « ce qu'on appelle vulgairement : les ficelles du mĂ©tier », accompagnĂ©es de « quelques digressions scientifiques nĂ©cessaires parce que certains effets ne peuvent ĂŞtre bien compris si on n'en connaĂ®t pas les causes[9] ». Mais, Ă  propos de ceux qui entendent appliquer Ă  la peinture les mĂ©thodes de la science et de l'industrie, il estime qu'ils font « grand tort Ă  ceux qui les lisent[10] ».
  • La ComĂ©die en peinture, 1902, 506 p. — L'ouvrage en deux tomes et composĂ© de vingt livres rassemble 50 histoires. Dans les 49 premières, le peintre fait parler ses toiles en utilisant un ton humoristique ; il met en scène couleur et personnages qui font sa marque artistique : le rouge et les cardinaux. La dernière histoire et la seule du livre vingtième, est une autobiographie traitĂ©e avec le mĂŞme humour entre l'auteur et sa conscience. Sur douze pages toujours illustrĂ©es, Jehan-Georges Vibert, orphelin de père Ă  l'âge de neuf ans, Ă©voque sa vie d'artiste et ceux qui lui sont chers : sa mère, ses deux grands-pères et son premier maĂ®tre en peinture[11].

Collections publiques

RĂ©compenses et distinctions

Élèves

Notes et références

  1. Acte de décès à Paris 9e, n° 1061, vue 12/29.
  2. (en) Charles Sterling et Margaretta M. Salinger, French Paintings : XIX century, vol. 2, Metropolitan Museum of Art, , p. 196.
  3. (en) Edward M. Knox, Catalogue of the Private Gallery of Valuable Paintings, BiblioLife, , 146 p. (ISBN 978-1-110-83218-7), ?.
  4. (en) General Catalogue Of Objects In The Museum, August, 1901, Art Institute Of Chicago, , 390 p. (ISBN 978-1-113-10699-5), p. 165.
  5. (en) « French Genre Painters. The few works they exhibit at the fair », New York Times, [lire en ligne].
  6. Catalogue de l'exposition de 1890, jury d'admission et de récompenses, texte en ligne.
  7. (en) [PDF] Bill Rau, « When Comedy Went to Church: 19th-Century Cardinal Paintings », Fine Art Connoisseur, mars-.
  8. Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 342
  9. Jehan Georges Vibert, La science de la peinture, (lire en ligne), vii-viii.
  10. Vibert 1896, p. 43.
  11. Jehan Georges Vibert, La Comédie en peinture, Paris, Londres, New-York, Arthur Tooth and sons, , 506 p. (lire en ligne).
  12. photo.rmn.fr.
  13. « salons-musee-orsay.fr ».
  14. « Base Léonore ».

Liens externes

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