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Jean-Eugène Fromageau

Jean-Eugène Fromageau, né le à Saumur, Maine-et-Loire et mort le , également à Saumur, est un architecte français, qui a notamment travaillé comme architecte diocésain en Algérie.

Jean-Eugène Fromageau
Image illustrative de l'article Jean-Eugène Fromageau
Jean-Eugène Fromageau (1822-1896)
Présentation
Naissance
Saumur, Maine-et-Loire
DĂ©cès (Ă  74 ans)
Saumur, Maine-et-Loire
Nationalité Drapeau de la France France
Activités Architecte,
architecte diocésain
Ĺ’uvre
Réalisations Basilique Notre-Dame d’Afrique

Biographie

Jean-Eugène Fromageau est le fils d’un entrepreneur du Maine-et-Loire, Jean-Laurent Fromageau (1795-1849) et d’Eugénie Deville (1802-1856), son épouse. Il naît à Saumur le [1]. Il conservera toute sa vie des liens avec cette ville, puisqu’il s’y marie avec Claire-Marie Reyneau (1828-1854) et y décède le [1].

Élève de Simon-Claude Constant-Dufeux à l'École nationale supérieure des beaux-arts, il y obtient deux médailles en 1847[2]. Il s'installe ensuite comme architecte à Saumur.

Ses idées éclectiques s’opposent aux thèmes néo-moyenâgeux véhiculés par Arcisse de Caumont, très en vogue dans son département[3] ou du style néo-gothique d’Eugène Viollet-le-Duc. Ainsi, un projet de restauration d’une église, soumis à la Commission départementale des bâtiments civils, lui fut retourné parce que le rapporteur renvoyait son auteur à telle page de la Grammaire Archéologique (Cours d’antiquités monumentales) pour y copier la porte ou la fenêtre qui convenait[3].

Architecte diocésain en Algérie

Après le décès de son épouse, Fromageau quitte le Maine-et-Loire en 1855 et est nommé architecte adjoint des édifices diocésains de l'Algérie[4]. Son ancien condisciple Paul Féraud (1815-1884), responsable du service, devient subitement aveugle[2]. Fromageau le remplace comme architecte en chef le [5].

Il construit à Alger plusieurs édifices de style romano-byzantin : le grand séminaire de Kouba (travaux de 1860 à 1872) et le petit séminaire de Saint-Eugène[6]. Il conduit également l'agrandissement de la cathédrale Saint-Philippe d'Alger. Son grand-œuvre est la Basilique Notre-Dame d’Afrique, dont le chantier démarre en et qui fut achevée en 1872, peu après son retour en métropole en 1870[2].

Son expérience en Afrique du Nord avait profondément marqué Fromageau. Selon Auguste Beignet, président de la Société des architectes de l'Anjou, dont Fromageau était membre honoraire, il vivait en philosophe, « fuyant la clientèle comme la peste » et se faisant appeler « Ibrahim »[3]. Il avait emprunté aux traditions arables le « Kief », calme apparent, presque extatique qu’il exposait dans une phrase « je regarde mes fleurs pousser[2]. »

Fromageau avait une fille, Gabrielle (1852-1927), épouse du Dr Bouchard[1]. Il était membre de la Société centrale des architectes français depuis 1856 et membre honoraire de la Société des architectes de l'Anjou[6].

Ĺ’uvres

Réalisations en tant qu’architecte diocésain à Alger :

Voir aussi

Sources

  • Auguste Beignet, « Jean-Eugène Fromageau, (notice nĂ©crologique) », Annuaire pour l'annĂ©e 1897, Angers, SociĂ©tĂ© des architectes de l'Anjou,‎
  • Jean-Michel Leniaud, RĂ©pertoire des architectes diocĂ©sains du XIXe siècle, Ă©ditions en ligne de l’École des chartes / Economica,

Iconographie

Le site internet Racines, édité par Mme Chantal Boiton-Colas, reproduit plusieurs documents, photographies et œuvres en relation avec Jean-Eugène Fromageau.

  • Notre Dame d'Afrique en 2005, avant rĂ©novation
    Notre Dame d'Afrique en 2005, avant rénovation
  • IntĂ©rieur de Notre Dame d'Afrique Ă  Alger (AlgĂ©rie, 1899)
    Intérieur de Notre Dame d'Afrique à Alger (Algérie, 1899)
  • Dans la basilique
    Dans la basilique

Notes et références

Références

  1. Archives départementales du Maine-et-Loire, état-civil
  2. Jean-Michel Leniaud, Répertoire des architectes diocésains du XIXe siècle, éditions en ligne de l’École des chartes / Economica, 2003
  3. Auguste Beignet, Jean-Eugène Fromageau, décédé à Saumur le 5 octobre 1896, in Annuaire pour l'année 1897, Société des architectes de l'Anjou, Impr. Lachèse, Angers, 1897
  4. La date de 1855 est donnée par Auguste Beignet et Jean-Michel Leniaud. Cependant, Chantal Boiton-Colas estime n’avoir aucun document officiel relatif à cette affectation.
  5. Bulletin officiel de l'Algérie et des colonies, Paris, n° 17, février 1859
  6. Chantal Boiton-Colas, notice Jean-Eugène Fromageau in site Racines, consulté le 27/09/2013
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