Jean-Dominique Comolli
Jean-Dominique Comolli, né le à Béjaïa[1] (Algérie), est administrateur civil honoraire.
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Biographie
Il a notamment été directeur général de l'Agence des participations de l'État (APE) de 2010 à 2012. À ce titre, il a été administrateur d'AREVA, d'EDF, de France Télécom, du Fonds stratégique d'investissement (FSI), de la SNCF, et de Pernod Ricard. Il est aujourd'hui administrateur d'Air France-KLM en qualité de représentant de l'État, et du théâtre national de l'Opéra-Comique[2] en qualité de personnalité qualifiée.
Jean-Dominique Comolli a fait ses études au lycée Hoche de Versailles, au lycée Janson-de-Sailly de Paris et à l'école de Sorèze[1]. Il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (1972) et de l'École nationale d'administration (ENA) (promotion André Malraux, 1975-1977). Il a commencé sa carrière au cabinet de Laurent Fabius au ministère du Budget, puis au cabinet de Pierre Mauroy à Matignon. En 1989, il est nommé directeur de cabinet de Michel Charasse au ministère du Budget avant d'être nommé directeur général des douanes et droits indirects au ministère chargé du Budget de 1989 à 1993[3].
En 1993, il est nommé par le premier ministre Edouard Balladur PDG de la Société d'exploitation industrielle des tabacs et des allumettes (Seita, devenue Altadis en 2000)[4]. Il reste à la tête de l'entreprise pendant dix-sept ans, jusqu'en 2010, y compris après sa privatisation. Il perçoit, selon ses dires, une rémunération de 1,2 million d'euros par an à laquelle s'ajoute les stock-options ; depuis son départ, l'entreprise lui verse une "retraite-chapeau" de 40 000 euros par mois[5]. Ses fonctions à la tête de la Seita l'amènent à être condamné, en , pour publicité en faveur du tabac, à la suite d'une exposition organisée un an plus tôt au Centre Pompidou d'affiches issues d'un concours visant à renouveler l'emballage des Gitanes blondes[6]. Il est également amené à mener une politique de restructurations successives de la Seita, de sa filiale Tabacalera et d'Altadis[4], avec des fermetures de sites[7].
En 2010, il est nommé commissaire aux participations de l'État, directeur général de l'Agence des participations de l'État, par le président de la République, Nicolas Sarkozy. En 2012, il est remplacé à ce poste par David Azéma.
Jean-Dominique Comolli est le fils d'Yvan Comolli, ingénieur et président de société (commandeur de la Légion d’honneur et grand-croix de l’ordre national du Mérite)[8], et le petit-fils de César Comolli, maire de Bougie[9] et vice-président du Conseil général de Constantine[8]. Il est marié à Catherine Delmas-Comolli et est père de trois enfants.
Liens externes
- Biographie de Jean-Dominique Comolli dans le Who's Who in France en ligne (accès payant)
Références
- Notice « Comolli, Jean-Dominique, Daniel » (né en 1948), page 584 in Who's Who in France : Dictionnaire biographique de personnalités françaises vivant en France et à l’étranger, et de personnalités étrangères résidant en France, 44e édition pour 2013 éditée en 2012, 2371 p., 31 cm (ISBN 978-2-85784-053-4).
- Arrêté du 4 janvier 2005 portant nomination au conseil d'administration du Théâtre national de l'Opéra-Comique.
- « Douanes : M. Jean-Dominique Comolli », Le Monde,‎ .
- Pascal Galinier et Véronique Lorelle, « Jean-Dominique Comolli, coprésident d'Altadis », Le Monde,‎
- « De Pepy à Veolia-Suez, de Mitterrand à Macron : voyage au coeur de la "Mafia d'Etat" », sur LExpress.fr,
- « Tabac : Jean-Dominique Comolli a été condamné pour publicité en faveur du tabac », Le Monde,‎ .
- « Altadis : restructuration », Le Monde,‎ .
- « Biographie Yvan Comolli », sur whoswho.fr, (consulté le )
- « COMOLLI César [Dictionnaire Algérie] », sur Le Maitron, (consulté le )