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Jean-David Levitte

Origines

Jean-David Levitte est né le à Moissac. Il est le fils de Georges Lévitte[1], un immigré juif russe, professeur d’hébreu et de religion qui, pendant la Seconde Guerre mondiale, faisait passer des enfants juifs en zone libre. Ses grands-parents paternels (David Levitte né le à Ekaterinoslav, en Russie et Ida Levitte née le ainsi que son oncle Édouard né à Metz le )[2] sont déportés par le Convoi No 47 en date du et morts dans le camp d'extermination d'Auschwitz. Il porte le nom de son grand-père paternel David. Il est le neveu de Simon Levitte.

Sa mère, Doreen Duggan, est d'origine britannique et afrikaner[3].

Famille

Marié depuis le à Marie-Cécile Jonas, Jean-David Levitte est le père de deux filles, Mathilde et Camille.

Études

Titulaire d'une licence en droit, Jean-David Levitte est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris et de l'École nationale des langues orientales vivantes en chinois et indonésien. En 1970, il réussit le concours de recrutement de secrétaire des affaires étrangères.

Fonctions

D'abord en poste en Asie puis en administration centrale en France, il est nommé, en 1981, conseiller à la Mission permanente de la France auprès des Nations Unies puis sous-directeur de l'Afrique de l'Ouest au ministère des Affaires étrangères (1984) et directeur adjoint du cabinet du ministre des Affaires étrangères, Jean-Bernard Raimond en 1986.

Il est ensuite notamment représentant permanent de la France à l'Office des Nations unies à Genève (1988-1990) puis conseiller diplomatique et sherpa du président de la République Jacques Chirac de 1995 à 2000.

Représentant permanent de la France auprès des Nations unies à New York (2000-2002) puis ambassadeur de France aux États-Unis (2002-2007), il multiplie les communiqués pour dénoncer les insultes antifrançaises au moment de la guerre d'Irak, dont une lettre ouverte, le , dans laquelle il dénonce « la campagne de désinformation » contre la France » menée dans les médias américains[3]. Il est par la suite l'un des acteurs du réchauffement des relations entre Jacques Chirac et le président américain George W. Bush.

Dans le jargon diplomatique, il est surnommé « Diplomator », du fait de ses qualités de diplomate[4].

Le , le président de la République Nicolas Sarkozy fait de lui son sherpa et son conseiller diplomatique. Quoiqu'ayant pris sa retraite de diplomate à compter du , il garde sa fonction de conseiller à l'Élysée[5].

Il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques le au fauteuil de Raymond Triboulet (1906-2006)[6].

Il est membre du comité de parrainage du Collège des Bernardins[7].

Il est Ă©galement Conseiller du Conseil d'Administration de American Friends of Yahad-In Unum[8].

À l'occasion de l'élection présidentielle de 2017, il fait partie des 60 diplomates qui apportent leur soutien à Emmanuel Macron[9].

Jean-David Levitte s'est ensuite reconverti dans les affaires, monnayant son influence et son carnet d'adresse à travers l'entreprise « JDL Conseil », suscitant l'indignation de certains médias[10]. Il a également été nommé conseiller spécial par Rock Creek Global Advisors, une société de conseil fondée par Joshua Bolten, ancien directeur de cabinet du président George W. Bush et également ancien employé de la banque Goldman Sachs[11]. Il est également associé du cabinet d'influence ESL & Network depuis 2015[12], intégré à l'ADIT en 2020[13].

Distinctions honorifiques

Carrière

Références

  1. Claude Askolovitch, « Le murmure de Diplomator », Journal du Dimanche, (consulté le )
  2. Voir, Klarsfeld, 1978.
  3. Jean-David Levitte, portrait du conseiller diplomatique de l’Élysée, véritable ministre des Affaires étrangères, Politique.net,
  4. Jean-David Levitte, "Diplomator" à l'Élysée, Le Monde, .
  5. Rencontre entre Zhang Ming et Jean-David Levitte le
  6. Notice sur le site de l'Académie des sciences morales et politiques
  7. « Comité de parrainage de la Fondation des Bernardins », sur Collège des Bernardins
  8. « Yahad-In Unum », sur yahadinunum.org (consulté le ).
  9. « Soixante ambassadeurs s'engagent en faveur d'Emmanuel Macron », sur lefigaro.fr, .
  10. Odile Benyahia-Kouider, « D'anciennes gloires des Affaires étrangères ne sont pas étrangères aux affaires », Le Canard Enchaîné, no 5179,‎ .
  11. « Pantouflage diplomatique », sur Le Monde Diplomatique,
  12. « ESL & Network perce dans l'événementiel », sur Intelligence Online, (consulté le )
  13. « L’Adit prend la majorité du pionnier de l'influence ESL & Network », sur Les Echos Capital Finance, (consulté le )
  14. DĂ©cret du
  15. « Politique - La vie politique commentée et analysée / Slate.fr », sur Slate.fr (consulté le ).
  16. (de) « Deutsche Vertretungen in Frankreich », sur diplo.de (consulté le ).
  17. (en) « Levitte, Jean-David », sur France in the United States / Embassy of France in Washington, D.C. (consulté le ).

Bibliographie

  • Serge Klarsfeld. Le MĂ©morial de la DĂ©portation des Juifs de France. Beate et Serge Klarsfeld: Paris, 1978.

Sources

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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