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Jean-Baptiste Noirot (général)

Jean-Baptiste Noirot, né le à Port-sur-Saône en Haute-Saône et mort le à Chassey-lès-Scey, dans le même département, est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Jean-Baptiste Noirot
Jean-Baptiste Noirot (général)
Le général Jean-Baptiste Noirot.

Naissance
Port-sur-Saône, Haute-Saône
Décès (à 57 ans)
Chassey-lès-Scey, Haute-Saône
Origine Drapeau de la France France
Arme Cavalerie
Grade Général de brigade
Années de service 17881824
Conflits Guerres de la Révolution française
Guerres napoléoniennes
Distinctions Baron de l’Empire
Commandeur de la Légion d’honneur
Chevalier de Saint-Louis

Biographie

Du garde du corps au colonel

Né le à Port-sur-Saône, il entre en service dans les gardes du corps du comte d’Artois le mais est réformé lors de la suppression de ces gardes le . Il n'en poursuit pas moins sa carrière en étant nommé sous-lieutenant au 19e régiment de cavalerie le , puis aide de camp du général Jean du Teil, son beau-père, le , à l'armée de la Moselle. Après avoir servi au siège de Toulon, il passe à l'armée d'Italie en l'an II. Capitaine le , il est affecté à l'armée du Rhin et nommé chef d’escadron le , puis inspecteur de cavalerie le [1].

Passé avec son grade au 13e régiment de dragons le , il se distingue au siège de Philippsbourg. Il est ensuite promu chef de brigade au 23e régiment de cavalerie le , passe à l’armée du Rhin où il se signale à Salzbourg puis prend le commandement du 5e régiment de cuirassiers le . Il devient membre de la Légion d'honneur le et officier de l’ordre le [1].

Général de l'Empire

Noirot prend part à la campagne d’Autriche de 1805 au sein de la division du général d'Hautpoul, se distingue à Austerlitz et devient commandeur de la Légion d’honneur le [1]. Il est promu général de brigade le , après être resté sept ans au grade de colonel, ce qui est une durée inhabituelle pour l'époque[2]. il est alors transféré à la 1re division de dragons du général Klein et est blessé au combat de Hof le . Il est affecté à l’armée de réserve le suivant et reçoit le commandement du département de la Meuse-Inférieure le [1], puis, le de la même année, celui du dépôt de cavalerie de Burgos par lequel transite les renforts en hommes et en chevaux destinés à l'armée d'Espagne[2].

Il conserve ce poste jusqu'au : le 24 du même mois, il devient gouverneur de Santander, avant de rejoindre en septembre la division de cavalerie du général Milhaud[1] où il commande une brigade formée des 5e et 12e régiments de dragons. Il se signale avec cette troupe à la bataille d'Ocaña, le , et est mentionné favorablement par le maréchal Soult dans son rapport[3]. Rentré en France en , il reçoit le commandement du département de Seine-et-Oise le . Il est créé baron de l’Empire le et prend la tête du dépôt de cavalerie à Erfurt le suivant. Au mois de septembre, chargé de ramener le dépôt général de cavalerie de la Grande Armée sur le Rhin, il se laisse surprendre par l’ennemi[4], ce qui sème la confusion dans les lignes de communication françaises[5]. Cet incident lui vaut d'être destitué et emprisonné pour négligence le [4].

Au service du roi

Après l’abdication de l’Empereur, il est réintégré le , nommé inspecteur général de la gendarmerie le et chevalier de l’ordre de Saint-Louis le 29 du même mois. Il n’est pas employé pendant les Cent-Jours. Mis en non-activité le , il est admis à la retraite le et meurt le à Chassey-lès-Scey[1]. Le , il épouse à Strasbourg Marguerite du Teil, fille du général Jean du Teil (1738-1820)[6].

L'historien américain Robert Burnham écrit au sujet de Noirot qu'« on se souvient de lui comme le général qui a perdu le contrôle de ses troupes et causé de sérieux dommages aux lignes de communication de l'armée à un moment critique »[5].

Notes et références

  1. Six 1934, p. 259.
  2. Burnham 2011, p. 198.
  3. Burnham 2011, p. 198 et 199.
  4. Six 1934, p. 260.
  5. Burnham 2011, p. 199.
  6. Joseph du Teil, Napoléon Bonaparte et les généraux du Teil, 1788-1794 : l'école d'artillerie d'Auxonne et le siège de Toulon, Alphonse Picard & fils, , 272 p. (lire en ligne), p. 168.

Bibliographie

  • Thierry Choffat, Jean-Marie Thiébaud et Gérard Tissot-Robe, Les Comtois de Napoléon : cent destins au service de l'Empire, Yens-sur-Morges, Cabédita, coll. « Archives vivantes », , 268 p. (ISBN 2-88295-478-6).
  • Georges Six (préf. commandant André Lasseray), Dictionnaire biographique des généraux et amiraux français de la Révolution et de l'Empire, t. 2, Paris, Georges Saffroy Éditeur, (lire en ligne).
  • (en) Robert Burnham (préf. Howie Muir), Charging against Wellington : The French Cavalry in the Peninsular War, 1807-1814, Barnsley, Frontline/Pen and Sword Books, , 240 p. (ISBN 978-1-84832-591-3).
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