Jean-Baptiste Gouvion
Jean-Baptiste Gouvion, né le à Toul et mort au combat le près de Maubeuge, est un général de brigade et député français de la Révolution française.
Jean-Baptiste Gouvion | ||
Naissance | Toul (Meurthe-et-Moselle) |
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Décès | (à 45 ans) La Glisuelle près de Maubeuge Mort au combat |
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Origine | France | |
Arme | GĂ©nie | |
Grade | Maréchal de camp | |
Années de service | 1769 – 1792 | |
Distinctions | Chevalier de Saint-Louis Ordre de Cincinnatus |
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Hommages | Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 8e colonne. | |
Famille
Jean-Baptiste Gouvion est le fils de Jean François Gouvion (1717-1794), lieutenant criminel au bailliage et siège présidial de Toul, et de Marguerite Catherine Olry. Il est l'aîné d'une fratrie d'au moins treize enfants. L'un de ses frères, Louis, est comme lui officier du génie et sa sœur Marie Geneviève épouse Pierre Gouvion (1753-1819), leur cousin germain, également officier du génie, qui est créé baron héréditaire en 1816.
Louis Jean-Baptiste Gouvion (1752-1823), général de la Révolution et de l'Empire, membre du Sénat conservateur, comte de l'Empire, est son cousin germain et le frère de son beau-frère Pierre Gouvion.
Le maréchal Gouvion Saint-Cyr est son cousin issu d'issus de germains.
Jean-Baptiste Gouvion meurt célibataire.
Carrière
Il entre jeune dans l'arme du génie. En 1769, il est à l'École royale du génie de Mézières. Il obtient un congé pour participer comme volontaire à la guerre d'indépendance des États-Unis ; il embarque à Nantes le , avec un groupe de quatre ingénieurs militaires demandés par Benjamin Franklin : ce groupe, conduit par Louis Le Bègue Duportail, comprend aussi Jean Baptiste Joseph de Laumoy et Louis des Hayes de La Radière ; ils passent par Cap-Français (Saint-Domingue), où ils embarquent pour la Caroline du Nord. Ils se présentent au Congrès, à Philadelphie le , et il est intégré dans l'armée des insurgés avec le grade de major du génie. Le , il devient lieutenant-colonel.
En 1780, il travaille avec Duportail au renforcement des fortifications de West Point. Il construit la redoute de Verplanck's Point (en). Il participe en août-, aux opérations qui précèdent la bataille de Yorktown. Le , il est nommé colonel. Il rentre ensuite en France et reprend son service dans l'armée royale[1].
Il est successivement capitaine au 2e corps du génie, lieutenant-colonel et enfin colonel le . La Fayette, qui l'a remarqué en Amérique, devenu en 1789, commandant de la garde nationale de Paris, le prend comme major général le . Il est nommé maréchal de camp le .
Le , il est élu député de Paris à l'Assemblée législative, 7e sur 24 ; il démissionne en , en liaison avec l'affaire de la mutinerie de la garnison de Nancy[2].
Il rejoint peu après l'armée commandée par La Fayette. Il est tué d'un coup de canon le , au combat de La Glisuelle, quand l'avant-garde de La Fayette, positionné dans le camp retranché de Maubeuge[3], est attaquée par les Autrichiens[4]. Il est inhumé le lendemain en présence de La Fayette et de tout son état-major.
Il était devenu chevalier de Saint-Louis le , et était membre français de la Société des Cincinnati.
Hommages
- Son nom apparaît sur la 8e colonne parmi les noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile.
- Le monument commémoratif du combat de La Glisuelle, élevé en 1913 à Mairieux, le long de la route de Mons, porte un médaillon de bronze, œuvre du sculpteur René Bertrand-Boutée, qui représente Jean-Baptiste Gouvion[5].
Sources
- « Jean-Baptiste Gouvion », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Notes et références
- French Volunteers in the American Revolution.
- Il démissionne « pour avoir voulu s'opposer à ce que les soldats de Châteauvieux, condamnés à la suite de la révolte de Nancy, fussent admis aux honneurs de la séance, et avoir rappelé que son frère, commandant de la garde nationale de Toul, avait été tué à cette occasion sous les ordres du marquis de Bouillé ; de violents murmures l'interrompirent, et Choudieu l'insulta, ce qui amena un duel où ce dernier fut grièvement blessé. » (« Jean-Baptiste Gouvion », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]). Pierre Choudieu était celui qui avait fait amnistier les Suisses du régiment de Châteauvieux.
- « Le camp retranché de Maubeuge », Racines et patrimoine en Avesnois, no 1, p. 14-19.
- « Les héros de la Glisuelle », Racines et patrimoine en Avesnois, no 1, p. 6-8.
- Monument du combat de La Glisuelle.