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Jean-Baptiste-Nicolas Parquin

Jean-Baptiste-Nicolas Parquin, né à le à Paris et mort dans cette même ville le , est un avocat français du XIXe siècle.

Jean-Baptiste-Nicolas Parquin
Biographie
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Vue de la sépulture.

Biographie

Fils de Jean-Baptiste-Louis Parquin, maître épicier établi rue Saint-Martin, Jean-Baptiste-Nicolas Parquin choisit la profession d'avocat et prononce son premier plaidoyer en 1807.
Remarqué pour son talent oratoire - non exempt d'accents mélodramatiques - à l'occasion d'un procès pour adultère impliquant des notables, il s'illustre par la suite lors du jugement d'affaires plus politiques.
En 1816, il est ainsi l'avocat de M. de Lezay-Marnésia, préfet puis député du Lot. Celui-ci avait attaqué en diffamation les ex-députés ultraroyalistes Jean-Jacques Félix Sirieys de Mayrinhac et Pierre Joseph Lachèze-Murel, qui l'accusaient publiquement d'avoir abusé de ses prérogatives préfectorales pour organiser leur échec aux élections. Malgré la proximité de ces deux ultras avec le régime en place, Parquin obtient leur condamnation par le tribunal correctionnel de Paris.
En 1821, c'est devant la Cour des Pairs qu'il assure la défense du lieutenant Gauthier de La Verderie, impliqué dans le complot d'. Devant la même instance, il sera amené à défendre le terroriste Giuseppe Fieschi en 1836.

En 1830, maître Parquin, alors domicilié au no15 de la rue des Deux-Écus, achète les ruines du château royal du Vivier qu'il sauve ainsi de la disparition totale, pour y créer un parc à l'anglaise. Il y ouvre également des ateliers employant deux-cents ouvriers.
Royaliste modéré opposé aux mesures réactionnaires de la Seconde Restauration, il accueille favorablement l'avènement de Louis-Philippe. Nommé chevalier de la Légion d'honneur le , élu bâtonnier de l'ordre des avocats de Paris en 1832[1], 1833[2] et 1834[3], membre de la garde nationale[4], Parquin refuse pourtant plusieurs postes proposés par le régime de Juillet et doit renoncer en 1832 à la préfecture de la Seine après l'échec de la constitution d'un gouvernement « centriste » autour d'André Dupin. Candidat à la députation à plusieurs reprises (notamment face à Eusèbe de Salverte à Paris en 1837), il ne sera jamais élu.

En 1837, lors du procès en assises des conspirateurs bonapartistes arrêtés lors de la tentative de soulèvement de Strasbourg, il assure la défense de son frère cadet, le commandant Denis-Charles Parquin, prononçant à cette occasion un plaidoyer jugé particulièrement émouvant.

Il meurt en 1839 à l'âge de 53 ans et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (22e division).

Notes et références

  1. C'est dans un contexte de tensions entre le barreau et la magistrature (incarnée alors par le premier président Séguier), que Parquin est élu bâtonnier, par 140 voix sur 196 votants, le 9 août 1832. Cf. Jules Fabre, p. 206-213.
  2. Parquin est réélu bâtonnier le 12 août 1833. Prononcé en cette qualité, son discours de rentrée de novembre 1833 est jugé frondeur envers la magistrature et lui vaut des poursuites. À l'issue des procédures, Parquin démissionne le 22 juillet 1834. Cf. Jules Fabre, p. 217-223.
  3. Quelques jours après sa démission, Parquin est réélu bâtonnier avec 178 suffrages sur 201 votants. Cf. Jules Fabre, p. 227.
  4. Jules Fabre, p. 210.

Bibliographie

  • Germain Sarrut et B. Saint-Edme, Biographie des hommes du jour, t. IV (1re partie), Paris, 1838, p. 82-114.
  • Jules Fabre, Le Barreau de Paris, 1810-1870, Paris, J. Delamotte, 1895.

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