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Jean-Armand de Dieskau

Jean-Armand Dieskau, baron de Dieskau, né en 1701 en Saxe, mort en 1767 à Suresnes, est un officier français d'origine saxonne.

Jean-Armand Dieskau
Tableau de Benjamin West qui montre le général Johnson épargnant la vie du baron Dieskau après la bataille du lac George.
Biographie
Naissance
Décès
Activité
Famille
Dieskau (d)
Prononciation

Début de carrière militaire

Il commence sa carrière militaire à titre d'aide de camp de Maurice de Saxe, qui avait pris du service en France et fut promu maréchal de camp en 1720. Dieskau l'accompagna dans ses victorieuses campagnes (1733-44).

En 1744, Maurice de Saxe est promu par Louis XV, maréchal de France et remporte sur les Anglais, en 1745 la victoire de Fontenoy et, en 1746, à celle de Rocourt. Il est promu maréchal général et connait en 1747, de nouvelles victoires en Hollande. Le baron J. Armand Dieskau, officier d'état-major qui l'avait accompagné, est nommé maréchal de camp et gouverneur militaire de Brest, la plus importante base navale française sur l’Atlantique[1].

Nouvelle-France

En 1755 Jean-Armand de Dieskau est nommé commandant des troupes régulières françaises et de leurs alliés indiens au Canada. Il passe en Nouvelle-France avec le gouverneur Vaudreuil et les six premiers bataillons, dont quatre sont destinés à Québec (Régiments de La Reine, de Languedoc, de Béarn et de Guyenne), alors que deux autres bataillons (régiments de Bourgogne et d'Artois) vont à Louisbourg. Durant la traversée vers le Canada, il perd son commandant en second, le colonel Rostaing embarqué sur le vaisseau L’Alcide qui est capturé par les Anglais au combat du 8 juin 1755 près de Terre-Neuve. Dieskau combat à la bataille du lac George, puis il est défait et capturé à Fort Edward le par William Johnson[1].

Il n'est pas apprĂ©ciĂ© des alliĂ©s indiens. « Ă€ vrai dire, sa nomination ne fut pas l'une des dĂ©cisions les plus inspirĂ©es de Versailles, comme la suite des Ă©vĂ©nements va le prouver »[2]. Quand il est aux mains des Anglais, il passe son temps Ă  lancer des accusations de trahison contre les Indiens de Kahnawake, ses alliĂ©s. Ce que le gĂ©nĂ©ral Johnson dĂ©ment, dans une lettre. PrĂ©cisons que le commandant français avait ordonnĂ© Ă  ses bataillons, soit un du rĂ©giment de la Reine et un du rĂ©giment de Languedoc, soit 200 hommes en lignes de bataille d'attaquer 3 000 ennemis retranchĂ©s avec quatre canons. Les miliciens canadiens et les Indiens attaquèrent les flancs du retranchements de Johnson.

Le total des pertes franco-indiennes est de 120 morts et 150 blessés. Du côté des Britanniques, les pertes sont de 122 tués, 812 blessés et 67 hommes portés disparus et leurs alliés, les Agniers (Mohawks) et les Onneiouts de la Ligue ont 32 tués et 12 blessés. Dans une lettre envoyée au ministère de la marine, le second de Dieskau, Pierre-André Gohin de Montreuil, lui reproche de ne pas avoir suivi ses conseils et d'avoir trop fait confiance aux Indiens et aux Canadiens. Toutefois il démontra un grand courage personnel, une grande capacité d’adaptation à la guerre nord-américaine dans sa tentative d’embuscade et infligea de lourdes pertes à l’ennemi.

Prisonnier, il est transporté en Angleterre en 1757. Rendu à la liberté à la fin du conflit, il reçoit une pension et se retire à Suresnes, près de Paris, où il meurt des suites de ses blessures, en 1767. Après sa capture, le commandement du Canada passe, en 1756, sous les ordres de Louis-Joseph de Montcalm.

Notes et références

  1. « Dictionnaire biographique du Canada : Biographie – DIESKAU, JEAN-ARMAND, baron de DIESKAU – Volume III (1741-1770) », sur biographi.ca (consulté le ).
  2. D. Peter MacLeod, Les Iroquois et la guerre de Sept Ans, VLB Éditeur, (ISBN 2-89005-713-5), p. 90.

Bibliographie

Liens internes

Liens externes

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