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Jaume Morera i Galícia

Jaume Morera i Galícia, né à Lérida en 1854 et mort à Madrid le [1], est un peintre paysagiste espagnol, qui fut l'un des disciples de Carlos de Haes[2].

Jaime Morera y Galicia
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Activité
Fratrie
Magín Morera (d)
Autres informations
Maître
Œuvres principales
Pics de la Najarra (d), Cabeza de Hierro (Guadarrama) (d)

Son œuvre représente les paysages de manière réaliste et est basées sur l'observation directe de la nature. Ses principales toiles correspondent à des paysages de la Sierra de Guadarrama, de certaines mers et falaises de la côte cantabrique, et de paysages européens. Morera a joué un rôle décisif dans la création du musée d'art de Lleida qui porte aujourd'hui son nom, auquel il a apporté une importante collection d'art[3].

Biographie

Il se forme à Madrid, à l'Académie de San Fernando et sous les ordres de Carlos de Haes où commence son style plus personnel. Entre avril 1874 et 1877, il fréquente le premier pensionnat organisé par l'Académia Española de Bellas Artes de Rome[4]. Dans le cadre du programme de formation, en 1875, il visite Paris, la Belgique et la Bretagne[5]. Le deuxième voyage du pensionnat, effectué en 1876, le mènera en Égypte et en Grèce[6].

En 1878, il s'installe définitivement à Madrid, d'où il voyage en Hollande, en Belgique et en France, en tant que disciple de Carlos de Haes[7]. De cette période date l'œuvre Orillas del Waht (Hollande), présentée à l'Exposición Nacional de Bellas Artes de 1878 et à l'Exposition universelle de Paris. Il appartient à un courant paysagiste opposé à l'impressionnisme et au luminisme, partisan de l'expérience directe de la nature et attiré par les paysages nordiques et du Pays basque espagnol, où il va passer également de longues périodes dans sa vila Jardingane d'Algorta (Biscaye)[8].

En 1884 et 1886, il voyage en Normandie, en Bretagne et en Hollande en compagnie de Haes. Les marines de Dunkerque, du Havre et des plages de Villerville intègrent une gamme chromatique d'ocres et de gris aux tons doux, avec des effets de lumière qui donnent au paysage une tonalité mélancolique. Il présenta les œuvres de ce voyage à plusieurs expositions et remporta une médaille de première classe à l'Exposition nationale des beaux-arts (Madrid) en 1892[2].

À partir de 1890, Morera a commencé une tournée à travers la Sierra de Guadarrama qui aboutit à l'œuvre la plus personnelle de l'artiste.

Morera a visité plusieurs zones de la chaîne de montagnes et a séjourné à Cercedilla. Mais ni à ce stade ni dans la Valle del Paular, plus tard, il n'a trouvé le paysage qu'il avait en tête[9]. Il décide d'interrompre sa campagne durant l'été 1890 et de revenir visiter la Normandie et la Hollande[10].

Obsédé par le paysage captivant qu'il a vu de la fenêtre de son atelier[9], il continue à chercher un nouvel emplacement qu'il trouvera à Miraflores de la Sierra, où il a installé son nouvel atelier et où il a trouvé l'environnement des Picos de la Najarra, des cols de Canencia et de La Morcuera et des montagnes du Hueco de San Blas el Viejo, qui vont lui fournir les scènes qu'il recherchait et pour lesquelles il sera connu[11].

Le résultat de cette activité fut une série de vingt-trois tableaux qui représentent son œuvre la plus mature et qui connut à l'époque une large diffusion principalement grâce à leur présentation aux expositions nationales espagnoles de 1897, 1901 et 1904 et à d'autres expositions européennes. Il devient le grand diffuseur du thème de la haute montagne en même temps qu'il s'impose comme l'une des références du nouveau paysage réaliste espagnol.

Il a rassemblé les expériences de son séjour et des excursions à travers la Sierra del Guadarrama dans un livre de souvenirs intitulé En la Sierra del Guadarrama. Divagaciones sobre recuerdos de unos años de pintura entre nieves. Cuadros, estudios y dibujos. Ce dernier ne fut publié qu'en 1927. Jaume Morera i Galícia n'en a reçu le premier exemplaire que peu de temps avant sa mort, alors qu'il était déjà très malade et avait perdu la parole. Son ami Antonio Cànovas del Castillo, connu sous le nom artistique de Kaulak, photographe et peintre disciple de Haes, le lui a amené pour qu'il puisse contempler le recueil de l'étape la plus mature de sa vie. Morera prit le livre, l'admira et le serra dans ses bras en se sentant pleinement comblé[11].

À la suite de l'Exposició d'Artistes Lleidatans (ca) à Lleida en 1912, commence un rapprochement avec sa terre natale - qu'il avait toujours visitée régulièrement - qui aboutira à la création d'un musée pour abriter en permanence son héritage, aujourd'hui Museu d'Art Jaume Morera (ca) dont la base des collections provient de ses œuvres et de celles des peintres de son entourage.

Il meurt le 23 avril 1927 à son domicile du 65 rue Atocha à Madrid, d'où il est transféré à Getxo pour y être enterré avec les plus grands honneurs par ses amis et les autorités[10].

Travaux exceptionnels

  • Durant le pensionnat à Rome et les séjours en Europe du nord
Pinos de Frascati

1875

Huile sur toile

61 x 45 cm

Musée du Prado

Crepusculo en el lago Trasimeno

1881

Huile sur toile

47 x 74 cm

Collection privée (Biscaia)

Paisaje de Normandia

1884-1890

Huile sur toile

118 × 77 cm

Musée d'art Jaume Morera

  • Sierra de Guadarrama
Peñalara (Sierra de Guadarrama)

1891

Huile sur toile

44,5 x 72,5 cm

MNAC

El pintor y su guia

1891-192

Huile sur toile

64 x 82.5 cm

Musée d'art Jaume Morera

Picos de la Najarra

1891 - 1892

Huile sur toile

61,5 × 102,5 cm

Musée d'art Jaume Morera

Guadarrama. Cabaña

1891-1897

Huile sur toile

42 × 72 cm

Musée d'art Jaume Morera

Guadarrama

1891-1897

Huile sur toile

62,5 x 103,5 cm

Musée d'art Jaume Morera

  • Autres périodes
Portalon del Monasterio de Piedra

1872-1873

Huile sur toile

22 × 31 cm

Musée de Saragosse

Esperando la marea, Playa de Arrigunaga

1904

Huile sur toile

43 × 73 cm

Musée d'art Jaume Morera

Jardingane (Algorta)

1912

Huile sur toile

61 × 80 cm

Collection privée. Biscaia

LLliris

?

Huile sur toile

39,5 × 53,5 cm

Collection privée. Biscaia

Notes et références

(ca) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en catalan intitulée « Jaume Morera i Galícia » (voir la liste des auteurs).

  1. (es) « Necrològiques - Aniversaris », Diari ABC, (consulté le )
  2. (es) Carlos Reyero et Mireia Freixa, Pintura y escultura en España, 1800-1910, Cátedra S.L., (ISBN 8437613264), p. 205
  3. (ca) Jesús Navarro, « Fiche d'artiste: Morera Galicia,Jaume », sur Lleida marxa, Museu d'Art Jaume Morera (consulté le )
  4. (es) Ramon Lopez Montenegro, « Jaime, el de hierro », sur Diario ABC, (consulté le ), p. 6-9
  5. (ca) Jesús Navarro, «Una aproximació històrica a l'home i al seu paisatge». A: Jaume Morera y Galicia 1854-1927. Catàleg de l'exposició a Lleida, Lleida, Museu d'Art Jaume Morera,
  6. (es) María J. López Grande, El viaje a Egipto. Primeros viajeros españoles y primeras miradas de la investigación española hacia las tierras del Nilo. Cuadernos de Prehistoria y Arqueología, Madrid, Universidad Autónoma de Madrid (no 30), , p. 225-239
  7. (es) María Elena Gómez-Moreno, Pintura y escultura españolas del siglo XIX, vol. XXXV, Madrid, Espasa Calpe, , 2e éd. (ISBN 8423954765)
  8. (es) D. F. M, « Enciclopedia > VOZ, Morera y Galicia, Jaime », sur Museo del Prado (consulté le )
  9. Jaume Morera, En la Sierra del Guadarrama. Divagaciones sobre recuerdos de unos años de pintura entre nieves. Cuadros, estudios y dibujos, Madrid, Ruiz hermanos,
  10. (ca) Esther Ratés Brufau et Josep Miquel Garcia, «Jaume Morera i el Paisatgisme Naturalista». A: Jaume Morera i Galícia, 1854-1927. Catàleg de l'exposició a Lleida, Barcelone, Fundació Caixa de Pensions, , 1re éd. (ISBN 8450522234)
  11. (es) Miguel Ángel Blanco, « Visions del Guadarrama », sur Biblioteca del Bosque, (consulté le )

Liens externes

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