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Jan Dziewanowski

Jan Nepomucen Dziewanowski, né en 1782 vers Płonne en Pologne et mort le 4 ou le à Madrid, est un officier polonais, capitaine des chevau-légers polonais de la Garde impériale. Il est connu pour avoir mené la charge de son régiment à la bataille de Somosierra, charge au cours de laquelle il est mortellement blessé.

Jan Dziewanowski
Jan Dziewanowski
Le chef d'escadron Kozietulski expliquant à ses supérieurs les phases de la charge polonaise à Somosierra, par Horace Vernet. Le capitaine Dziewanowski est représenté à gauche, le sabre à l'épaule.

Naissance
PĹ‚onne, gmina de Radomin
DĂ©cès 4 ou 5 dĂ©cembre 1808 (Ă  26 ans)
Madrid
Mort au combat
Origine Drapeau de la Pologne Pologne
Allégeance Drapeau de l'Empire français Empire français
Arme Cavalerie
Unité Chevau-légers polonais de la Garde impériale
Grade Capitaine
Années de service 1806 – 1808
Conflits Guerre d'Espagne
Faits d'armes Bataille de Somosierra

Biographie

Jan Dziewanowski naît en 1782 vers Płonne, dans l'actuel gmina de Radomin. Adolescent, son éducation se fait sous la houlette de Nicolas Chopin, le père du compositeur et pianiste Frédéric Chopin. En 1806, il s'engage dans le corps polonais du général Jean-Henri Dombrowski. Alors que la Grande Armée commandée par Napoléon entre dans Poznań, Dziewanowski se rend en mission d'espionnage à Varsovie, puis à Prague afin d'évaluer la force des troupes russes. Sa tâche accomplie, il parvient à regagner les lignes françaises et à faire son rapport[note 1]. Il passe ensuite successivement dans l'état-major des généraux Dombrowski et Milhaud[1].

Des cavaliers au galop sabrant des canonniers.
Les chevau-légers polonais attaquent une batterie espagnole à Somosierra, le . Peinture de Wojciech Kossak, 1907.

C'est en 1807 qu'est créé le régiment des chevau-légers polonais de la Garde impériale. Dziewanowski y est incorporé avec le grade de capitaine. Son unité fait route vers Chantilly, puis vers l'Espagne[1]. Le , se déroule la bataille de Somosierra. Dziewanowski est à la tête de la 3e compagnie du 3e escadron des chevau-légers polonais, commandé ce jour-là par Kozietulski[2]. Napoléon ayant donné l'ordre à la cavalerie de forcer le passage, Kozietulski s'élance sur les canons espagnols qui jalonnent le défilé. Une première batterie est enlevée, mais Kozietulski a son cheval tué sous lui et ne peut plus continuer[3].

Le commandement retombe alors sur le capitaine Dziewanowski qui, « avec un courage extraordinaire », culbute la deuxième batterie en dépit de pertes sévères[3]. C'est devant la troisième batterie qu'il tombe grièvement blessé, la jambe et le bras fracassés par la mitraille[4]. Transporté d'abord à Buitrago, puis à Madrid, il succombe à ses blessures le 4[5] ou le et est enterré dans la capitale espagnole[1]. Son camarade Niegolewski, à ses côtés au moment de sa mort, écrira plus tard :

« La mort de cet ami, de ce second père, de cet officier distingué qui m'avait guidé avec tant d'affection dans le rude métier de la guerre, me frappa profondément[6]. »

Notes et références

Notes

  1. L'écrivain Frédéric Skarbek, qui a fait mention de cet épisode, le tiendrait de Nicolas Chopin, le propre tuteur de Dziewanowski[1].

Références

  1. (pl) Piotr Mysłakowski et Andrzej Sikorski, « Jan Nepomucen Dziewanowski », sur Institut national Frédéric Chopin, (consulté le ).
  2. Pawly 2007, p. 18.
  3. Tranié et Carmigniani 1982, p. 38.
  4. Pawly 2007, p. 19.
  5. Niegolewski 1854, p. 80-83.
  6. Niegolewski 1854, p. 83.

Bibliographie

  • Jean TraniĂ© et Juan-Carlos Carmigniani, Les Polonais de NapolĂ©on : l'Ă©popĂ©e du 1er rĂ©giment de lanciers de la garde impĂ©riale, Copernic, , 179 p.. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Charles-Henry TraniĂ©, « Les chevau-lĂ©gers polonais de la Garde impĂ©riale », Soldats napolĂ©oniens, no 16,‎ (ISSN 1770-085X). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Andrzej Niegolewski, Les Polonais Ă  Somo-Sierra en 1808 en Espagne : rĂ©futations et rectifications relatives Ă  l’attaque de Somo-Sierra, dĂ©crite dans le IXe volume de l'« Histoire du Consulat et de l'Empire » par M. A. Thiers ; par le colonel Niegolewski, , 95 p. (lire en ligne). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (en) Ronald Pawly (ill. Patrice Courcelle), Napoleon's Polish Lancers of the Imperial Guard, Osprey Publishing, coll. « Osprey / Men-at-Arms », , 48 p. (ISBN 978-1-84603-256-1). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
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