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Jacques Houplain

Jacques Houplain est un graveur et peintre français né le [1] à Luneray[2] (Seine-Inférieure) et mort le à Cassaignes (Aude)[3].

Jacques Houplain
Jacques Houplain dans son atelier en 2007.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  99 ans)
Cassaignes
Nom de naissance
Jacques André Houplain
Nationalité
Formation
Activités

Biographie

Jacques Houplain passe son enfance et suit sa scolarité à Paris.

Il s'inscrit en 1940 aux Beaux-Arts de Paris dans l'atelier de peinture dirigé par Robert Poughéon (1886-1955), mais interrompt ses études pour entrer dans la clandestinité de 1942 à 1945. Il se réinscrit aux Beaux-Arts dans l'atelier de Jean Dupas (1882-1964), fin 1945 et commence à graver à l’eau-forte dès cette année-là. Il est invité à exposer par la société La Jeune Gravure contemporaine à la galerie Sagot - Le Garrec à Paris. Il rencontre Pierre Guastalla, Édouard Goerg (1893-1969), et Kiyoshi Hasegawa.

En 1946, Houplain est nommé membre titulaire de la Jeune gravure contemporaine. Il expose des peintures au Salon des moins de trente ans créé par Madame Schilde-Bianchini. Il est invité à exposer par la Société des peintres-graveurs français à la Bibliothèque nationale et réalise des cartons de vitraux pour le maître verrier Barillet.

Parallèlement à la gravure, il entreprend d’étudier l'histoire de l'art. En 1947, il est boursier pour la Maison Descartes à Amsterdam, ce qui l’amène à se pencher sur l’œuvre gravée d’Hercules Seghers, graveur hollandais du début du XVIIe siècle ayant influencé Rembrandt sur lequel il rédige un mémoire sur les gravures.

Avec l’enseignement supérieur qu’inaugure alors l’école Estienne, il est invité à s’initier à l’éventail des pratiques et techniques bibliophiliques qui lui serviront lors de la réalisation de ses livres illustrés.

Jacques Houplain se marie avec Annie Jentiena Reinders en 1948.

En 1949, il obtient le prix Abd-el-Tif lui permettant d’être accueilli comme boursier, et pensionnaire pendant deux ans à la villa Abd-el-Tif au-dessus du musée et du jardin d'Essais d’Alger, où il reste jusqu’en 1951.

À son retour en France métropolitaine, Jacques Houplain enseigne l’histoire de l’art à l’École nationale supérieure des arts appliqués, enseignement qu’il donne parallèlement à la continuation de son œuvre gravé.

En 1956, il fait la rencontre de Kiyoshi Hasegawa, graveur japonais expatrié en France, rencontre essentielle dans sa vie et pour son œuvre[4].

En 1963, il prononce une conférence à la Sorbonne pour la Société française d'esthétique sur le thème « Des rapports interférents : technique à esthétique dans la gravure sur métal et dans la peinture contemporaine ».

Il est le père de deux filles, Titia Houplain et Jacqueline Houplain dite Jacotte, chanteuse et artiste, fondatrice de l'association La Rutile.

Nominations

Prix et distinctions

Expositions

  • 1948 : Exposition d’un ensemble de 20 gravures au Museum Boymans de Rotterdam, qui sera prĂ©sentĂ© ensuite au Prenten Kabinet de Leyde. Galerie Santee Landwer, Kaisersgraacht, Amsterdam
  • 1950 : PrĂ©sentation d’une cinquantaine de gravures par le musĂ©e de Poitiers
  • 1951 : Galerie Marcel Guiot, rue Volnay
  • 1952 : Cabinet des estampes du musĂ©e d'Art et d'Histoire de Genève
  • 1954 : Galerie d’art Octave Landwerlin Ă  Strasbourg
  • 1957 : « Les chefs-d'Ĺ“uvre des illustrateurs français contemporains Â»[5], musĂ©e-bibliothèque de Toulon[6]
  • 1958 : Participation Ă  la Mostra internazionale di bianco e nero de Lugano
  • 1961 : Galerie Sagot - Le Garrec
  • 1964 : Galerie des peintres-graveurs, boulevard du Montparnasse, Paris. Librairie des arts, Nancy
  • 1969 : RĂ©trospective Ă  la bibliothèque municipale de Mulhouse, organisĂ©e par la sociĂ©tĂ© Godefroy Engelmann, 50 gravures (mai-juin). Galerie des peintres-graveurs, boulevard du Montparnasse, Paris
  • 1972 : Exposition itinĂ©rante en Suède, organisĂ©e par la SociĂ©tĂ© Medborgarskolan de Uppsala. Galerie Synthèse Ă  Anvers : estampes, aquarelles et Ă©maux. Dessins au musĂ©e des beaux-arts de NĂ®mes. Galerie Dantesca Ă  Turin
  • 1974 : École des beaux-arts de Lille
  • 1976 : Galleria d’Arte Contemporana « Don Chisciotte » Ă  Rome
  • 1981 : Exposition d’estampes et un Ă©mail avec l’ensemble de la donation Chaufour au musĂ©e d’Annecy
  • 1983 : 60 gravures Ă  la maison de la culture de Rennes. Peintures Ă  la galerie Bernier, rue Jacques-Callot, Ă  Paris
  • 1984 : InvitĂ© d’honneur de la sociĂ©tĂ© Pointe et Burin, Paris. Galerie Aux peintres-graveurs Ă  Marly-le-Roi
  • 1986 : InvitĂ© d’honneur pour la rĂ©trospective d’Espic Ă  Castres. Exposition de peintures Ă  la Galerie Bernier Ă  Paris. InvitĂ© d’honneur pour le cinquantenaire de la SociĂ©tĂ© « Le Trait » Ă  Paris, Bibliothèque nationale
  • 1989 : Librairie-galerie RenĂ© Kieffer avec prĂ©sentation de Lieux des CrĂ©puscules retrouvĂ©s
  • 1992 : InvitĂ© par le « Grand Salon d’Art Contemporain » Ă  la Garenne-Colombes pour prĂ©senter un ensemble de gravures
  • 1993 : InvitĂ© d’honneur par la sociĂ©tĂ© Pointe et Burin. Librairie-galerie RenĂ© Kieffer (prĂ©sentation d’un album Dix rĂ©bus illustrĂ©s de 10 eaux-fortes)
  • 1994 : InvitĂ© Ă  exposer par Le Signe et la Marge ainsi que par Gravure Passion (deux triennales) dans les annĂ©es 1994, 1997, 2000, 2003, 2006, 2009
  • 1996 : Exposition d’un vaste ensemble de gravures et de dessins Ă  la galerie de la Fondation Taylor, Paris

Publications

Écrits

Illustrations de bibliophilie

  • 1947 : Chants de Maldoror, 27 eaux-fortes, Les Francs Bibliophiles
  • 1949 : La Genèse, traduction de LemaĂ®tre de Sacy, 87 eaux-fortes, Ă©dition Jean Porson
  • 1952 : PoĂ©sies de Sappho, traduction de Th. Reinach, 20 eaux-fortes, Ă©dition Jean Porson
  • 1953 : Odes amoureuses de Ronsard, 24 eaux-fortes, Ă©dition Jean Porson
  • 1957 : La Clef des champs inĂ©dit d’Henri Bosco, 16 eaux-fortes, Ă©dition de l’Empire
  • 1959 : Frontispice Ă  l’eau-forte pour Éloge du poème de R. G. Leuck. Illustration de Noces de Camus, 20 eaux-fortes, Ă©dition Lubineau
  • 1974 : Frontispice pour Rendez-Vous, inĂ©dit de Philippe Soupault en prĂ©sentation des illustrations Ă  l’eau-forte de Ludmilla Balfour pour la sociĂ©tĂ© bibliophilique Les ImpĂ©nitents
  • 1989 : Lieux des CrĂ©puscules retrouvĂ©s, poèmes de Jean-Charles Gaudy illustrant des gravures de Jacques Houplain
  • 1994 : Une illustration pour le recueil de poĂ©sies de Walter Strachan, Masks, ed. The Old Stile Press (Oxfordshire)

Autres

  • 1950 : Édition de deux de ses planches[8] par la SociĂ©tĂ© de l’estampe
  • 1952 : Édition d'une planche par la Chalcographie du Louvre

Notes et références

  1. Notice d'autorité personne du catalogue général de la BNF.
  2. À km de Varengeville.
  3. Anne Devailly, « Décès du graveur Jacques Houplain, à Limoux (11) », sur Artistes d'Occitanie, (consulté le ).
  4. Jacques Houplain, « De l'inspiration dans les estampes de Kiyoshi Hasegawa », Nouvelles de l'estampe, 2011, no 235, p. 80-81.
  5. Jean-Gabriel Daragnès, Albert Decaris, Bernard Buffet, Michel Ciry, Gabriel Dauchot, Jacques Houplain, André Minaux, Pierre-Yves Trémois.
  6. Exposition (mai) organisée par le Comité national du livre illustré français.
  7. Numéro de mars.
  8. Planche éditée par Cailler à Genève.

Annexes

Bibliographie

  • Marie-Janine Solvit, La gravure contemporaine, Ă©d. Le Temps apprivoisĂ©, 2006, 304 p. (ISBN 2283582377).
  • Michel Random, L'art visionnaire, Paris, Ă©d. Fernand Nathan, 1979, 222 p. (ISBN 2092905317).

Liens externes

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