Jacques Bruant
Jacques Bruant, né à Paris en 1624 et mort dans la même ville le , est un architecte français, frère de Libéral Bruant.
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Biographie
Il est le fils aîné de Sébastien Bruand (?-1670[1]), et de Barbe Biard (?-1667[2] - [3]), son épouse, fille de Pierre Biard l'Aîné, sculpteur et architecte du roi[4].
Selon Jean Pierre Babelon, il est architecte des bâtiments du duc d'Orléans (1644), puis du roi (1646)[5] ; Auguste Jal indique qu'il était qualifié « architecte des bâtiments du Roy » dès 1659 et demeurait derrière les Minimes[6].
Jacques Bruant meurt le , paroisse Saint-Paul[6] et est inhumé dans l'église paroissiale[7].
Descendance
Jacques Bruand Ă©pousa, vers 1650[6] Marie Dublet, fille d'un bourgeois. Le couple eut au moins neuf enfants[6] :
- Barbe, née le ;
- Hélène, née le ;
- Appoline-Emerantiane, née le ;
- Charlotte, née le , qui eut pour parrain Evrard [sic] Jabach, conseiller-secrétaire du roi ;
- Jacques-Liberal (premier), né le , qui eut pour parrain son oncle Libéral Bruand, architecte des bâtiments du roi ;
- Everard, né le , qui eut pour parrain Everard [sic] Jabach, banquier ;
- Louis, né le , qui eût pour parrain Louis Lerambert (1620-1670), « sculpt. ord. du R., garde des figures et marbres antiques de S. M. »[8]
- Jacques-Libéral (second), né le , qui eut pour parrain son oncle Libéral Bruand, architecte des bâtiments du roi ;
- Jean, né le , « fils de défunt Jacques Bruand, demeurant rue Saint-Pierre », que présenta à Saint-Paul Jean Pastel, architecte du roi.
Ĺ’uvre
On lui doit l'Ă©dification de :
- l'hôtel de Fontenay-Mareuil (1646-1647), nos 3-7 de la rue Coq-Héron, détruit ;
- le Château du Fayel (1654) dans la commune du même nom ;
- la maison des Drapiers (1655)[9], ou bureau de la corporation des drapiers et bonnetiers, autrefois no 11, rue des Déchargeurs, expropriée[10] et démolie en 1866 en vue du prolongement de la rue des Halles[11]. La façade, sauvée, a été remontée dans le jardin du Musée Carnavalet, no 16, rue des Francs-Bourgeois ;
- l'hôtel Catelan (vers 1660?), no 18, rue Vivienne, mieux connu sous son appellation ultérieure d'hôtel Desmarets qu'il tient du contrôleur général des finances Nicolas Desmarets, neveu de Jean-Baptiste Colbert. La bâtisse a été fortement remaniée au cours du XVIIIe siècle, elle a été entièrement rénovée et restructurée en 2008, et abrite depuis le siège de l'entreprise Kenzo.
Marot grava — d'après les dessins de Bruant — le plan d'une maison à bâtir pour Jabach à Cologne[6].
Notes et références
- Sébastien Bruand (?-1670), mort le au pont Saint-Louis [?]. Qualifié de « général [sic] des bastiments du Roy, ponts et chaussées de France ». Il « a esté inhumé dans l'église St-Paul, sa paroisse, le 1er juin » (acte de décès, registre de Saint-Paul).
- Barbe Biard (?-1667), femme de Bruand, « général [sic] des œuvres de charpenterie, bâtiments du Roi », décéda le 16 janvier 1667 (acte de décès).
- Les actes de décès de Sébastien Bruard et de Barbe Biard sont partiellement reproduits dans la revue d'Eug. Piot : Le cabinet de l'amateur, 3e année, no 33 et 34, Firmin Didot, Paris, 1883 p. 172 (voir en ligne).
- « Minutes et répertoires du notaire Martin Tabouret, 10 novembre 1631 - 12 janvier 1635 (étude IX) », sur Culture.gouv.fr,
- Cf. Babelon, p. 243
- Auguste Jal : Dictionnaire critique de biographie et d'histoire: errata et supplément pour tous les dictionnaires historiques d'après des documents authentiques inédits, tome 1, Plon, 1867, p. 286 (voir en ligne).
- Charles Bauchal, Nouveau dictionnaire biographique et critique des architectes français, 1887, p. 80
- Louis Lerambert (1620-1670), sculpteur marbrier, fils de Simon Lerambert (1577-1637), tint dès avant la mort de son père la charge, correctement intitulée de « garde des antiquités et marbres des châteaux du Louvre, Saint-Germain en Laye et Palais des Tuileries » [sic]. Il bénéficia, en survivance de son père, de la jouissance du logement situé dans le grand Jeu de Paume du Louvre (brevet royal du 28 mars 1637). Tout en lui conservant la charge de garde des marbres, Louis XIV lui fit don, en 1653, de la charge — vacante par le mort de Pierre Pivet — de « garde du grand magasin des antiquités » (brevet royal du 4 avril 1653).
- Histoire du Pavillon des Drapiers dans l'histoire de la Cremerie de Paris-
- Conformément au décret impérial du 21 juin 1854
- Laurent Gloaguen, Charles Marville, Vues du Vieux Paris, Rue des DĂ©chargeurs, c. 1865 (voir en ligne) sur le site vergue.com).
Bibliographie
- Josiane Sartre, Châteaux brique et pierre en France, Nouvelles Éditions Latines, 1981, p. 164
- Janine Ducrot, Ile-de-France : berceau de mon pays, Nouvelles Éditions Latines, 1966, p. 107
- Jean Pierre Babelon, Demeures parisiennes sous Henri IV et Louis XIII, Le Temps, 1977, p. 243
- Paul Planat, Encyclopédie de l'architecture et de la construction, Aulanier, p. 425
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :