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Interprofession

Une interprofession (ou organisation interprofessionnelle) est le regroupement de plusieurs acteurs Ă©conomiques engagĂ©s dans une filiĂšre de production et/ou de commercialisation commune et a comme objectif d’agir pour l’intĂ©rĂȘt commun de l’ensemble de ses membres[1]. DĂ©veloppĂ©e dans le secteur agricole et agro-alimentaire, cette forme d’organisation, souvent perçue comme une particularitĂ© française, est pourtant rĂ©pandue, que ce soit dans les pays dĂ©veloppĂ©s ou en dĂ©veloppement. Les interprofessions sont devenues des acteurs essentiels pour les filiĂšres depuis que la politique agricole commune (PAC) est moins interventionniste sur les marchĂ©s et depuis que la Cour de justice europĂ©enne, puis l’organisation commune de marchĂ©s (OCM) unique, leur ont donnĂ© un cadre europĂ©en de rĂ©fĂ©rence[2].

Les interprofessions en Europe

Les associations interprofessionnelles sont des organisations qui rassemblent un large Ă©ventail de groupes d’intĂ©rĂȘts apparentĂ©s Ă  un produit ou Ă  un secteur donnĂ©, dans un pays donnĂ©, que le produit soit destinĂ© Ă  l’exportation, au marchĂ© national ou aux deux. Souvent dans le monde agricole et agro-alimentaire[3], ces associations puisent leurs membres parmi les agriculteurs individuels ou leurs associations, les nĂ©gociants, les transformateurs, les distributeurs et les exportateurs ainsi que parmi les fournisseurs des services de soutien. Parfois, les organismes gouvernementaux sont Ă©galement membres[4].

Il existe de nombreuses formes d'interprofessions selon les pays[5]. La plupart des associations interprofessionnelles en Europe ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©es dans le but de promouvoir certains produits agricoles, rĂ©soudre les problĂšmes entre les agriculteurs et les entreprises agricoles, planifier la production et rĂ©glementer la commercialisation. Quelques annĂ©es plus tard, elles ont Ă©tabli de nouveaux objectifs, comme de promouvoir la consommation, d’aider l’État dans les nĂ©gociations commerciales, de favoriser la transparence du marchĂ© et de promouvoir la dĂ©termination des prix. Au cours des derniĂšres annĂ©es, elles ont diversifiĂ© leurs actions, Ă  savoir la sĂ©curitĂ© sanitaire, la traçabilitĂ© et la protection de l’environnement [6].

En 2013, deux RĂšglements portant organisation commune des marchĂ©s (OCM) dĂ©finissent le cadre lĂ©gal harmonisĂ© pour la reconnaissance des organisations interprofessionnelles, leurs missions et leur mode de financement : l'un[7], pour les secteurs des grandes cultures, des fruits et lĂ©gumes, des semences, du sucre, du tabac, de la viticulture pour le secteur vĂ©gĂ©tal, du lait et des produits laitiers, des Ɠufs et des viandes pour le secteur animal.; l'autre[8], dans le secteur des produits de la pĂȘche et de l'aquaculture.

La plupart des États membres ont alignĂ© leur lĂ©gislation avec les dispositions de ces RĂšglements afin de permettre la crĂ©ation et la reconnaissance d’organisations interprofessionnelles dans tous les secteurs agricoles couverts par le rĂšglement.

Au , 19 États membres de l’Union europĂ©enne ont adoptĂ© un cadre juridique rĂ©gissant la reconnaissance et le fonctionnement d’organisations interprofessionnelles. La France est le pays ayant le cadre rĂ©glementaire le plus ancien. L’Espagne, le Portugal, l’Italie, la GrĂšce, la Roumanie, Chypre, Malte, la Pologne et la Belgique (Wallonie) ont adoptĂ© une lĂ©gislation entre 1994 et 2004.. Viennent enfin la Bulgarie, la Belgique (Flandre), la Croatie, l’Autriche, la RĂ©publique tchĂšque, la Slovaquie, la Hongrie, l’Allemagne, la Lettonie et les Pays-Bas qui eux se sont dotĂ©s d’un cadre rĂ©glementaire aprĂšs 2005[9].

Au , l’Union europĂ©enne comptait 132 interprofessions agricoles reconnues par les instances nationales dont 66 en France et 66 situĂ©es dans 8 autres pays membres (27 en Espagne, 9 aux Pays-Bas, 7 en GrĂšce, 6 en Roumanie, 6 en Hongrie, 5 en Italie, 5 au Portugal et 3 en Belgique)[10] dans le secteur des produits de la pĂȘche et de l'aquaculture.

Les interprofessions en France

Les organisations interprofessionnelles agricoles ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©es en 1964, puis renforcĂ©es par plusieurs lois d’orientation agricole depuis 1975. Elles se sont progressivement adaptĂ©es Ă  la mise en place de la rĂ©glementation communautaire[11].

Elles rassemblent les organisations professionnelles d’une mĂȘme filiĂšre, par produit ou par groupe de produits, et permettent, de la production Ă  la transformation, voire jusqu'Ă  la commercialisation, de dĂ©finir des rĂšgles applicables aux relations entre leurs membres et de mener des actions d’intĂ©rĂȘt commun. Elles peuvent assumer un rĂŽle rĂ©glementaire sous le contrĂŽle de l’État. Ce sont des personnes morales de droit privĂ©, en gĂ©nĂ©ral des associations rĂ©gies par la loi du . La profession agricole y est reprĂ©sentĂ©e par des organisations spĂ©cialisĂ©es et reprĂ©sentatives pour le produit considĂ©rĂ©. Leurs actes de gestion, comme leurs crĂ©ances et cotisations, y compris lorsqu’elles sont Ă©tendues, sont soumis au droit privĂ©[12].

Le Comité de liaison des interprofessions agricoles et agroalimentaires (CLIAA) assure les liaisons entre les interprofessions[13]. Le Comité national des interprofessions des vins à appellation d'origine et à indication géographique[14] (CNIV) regroupe quant à lui la plupart des interprofessions viticoles reconnues.

Ces interprofessions sont généralement financées par des contributions volontaires obligatoires des professionnels du secteur concerné[15].

Gouvernance

Les interprofessions reposent sur trois principes de fonctionnement : représentativité, parité et unanimité.

Pour ĂȘtre reconnue en tant qu’interprofession par les pouvoirs publics, l’association interprofessionnelle doit faire la preuve de la reprĂ©sentativitĂ© de ses membres qui sont les organisations ou associations professionnelles du secteur d’activitĂ© couvert.

Les interprofessions ont une gouvernance fréquemment organisée en collÚges représentatifs des différents métiers du secteur. La parité entre les professions, deuxiÚme principe fondamental, repose sur l'équilibre entre les différents collÚges.

Enfin, le principe d'unanimité complÚte les deux premiers. En effet, la prise de décision, lors de moments majeurs de la vie interprofessionnelle, se fait toujours à l'unanimité dans le respect des particularités et des familles professionnelles représentées. Ce principe constitue un gage de fonctionnement démocratique et donc de pérennité des organisations interprofessionnelles.(voir Les Industries agroalimentaires en France, édité par La documentation française - 2015 - chapitre 7 "les dispositifs interprofessionnels de gouvernance")[16]

Les organisations interprofessionnelles Ă©tant des acteurs de droit privĂ©, l'État ne peut intervenir en cas de dĂ©saccord entre leurs membres[17].

Missions des interprofessions

De façon transversale, on retrouve cinq grandes types de missions assurées par les interprofessions :

  • reprĂ©sentation du secteur auprĂšs des pouvoirs publics,
  • promotion et communication collectives des produits,
  • mise en place concertĂ©e de standards de qualitĂ©,
  • recherche et dĂ©veloppement,
  • actions dans la gestion des marchĂ©s avec la publication d'informations statistiques ou Ă©conomiques.

La liste exhaustive de toutes les missions pouvant ĂȘtre conduites par les interprofessions est plus large et figure dans les RĂšglements europĂ©ens portant organisation commune des marchĂ©s.

Modalités d'action : les accords interprofessionnels

Les accords interprofessionnels sont les outils privilĂ©giĂ©s par les interprofessions. Ils dĂ©finissent les rĂšgles rĂ©gissant l’activitĂ© de la filiĂšre et constituent Ă  ce titre une trace tangible et concrĂšte des stratĂ©gies communes mises en place par la filiĂšre. Ils rĂ©sultent d’une discipline volontaire dont l'adoption requiert l'unanimitĂ© des professions composant l’interprofession. (voir DĂ©mĂ©ter 2012 - article "Interprofessions et contractualisation" [18]

L'accord peut ensuite ĂȘtre prĂ©sentĂ© aux pouvoirs publics dans le cadre de la procĂ©dure d'extension. Une fois l'extension prononcĂ©e par arrĂȘtĂ© interministĂ©riel du ministĂšre de l’Agriculture et du ministĂšre de l’Économie et des finances, pour une durĂ©e dĂ©terminĂ©e (gĂ©nĂ©ralement trois ans), les mesures prĂ©vues par l'accord revĂȘtent un caractĂšre obligatoire pour l'ensemble des opĂ©rateurs de la filiĂšre.

Pour qu’un accord soit Ă©tendu, le code rural et de la pĂȘche maritime impose qu’il soit adoptĂ© Ă  l’unanimitĂ© des professions participant Ă  l’interprofession[19], qu'ils prĂ©voient des actions communes ou visant un intĂ©rĂȘt commun conformes Ă  l'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral et compatibles avec la lĂ©gislation de l'Union europĂ©enne[20] et que l’interprofession dĂ©montre sa reprĂ©sentativitĂ©.

De plus, ces accords ne peuvent porter que sur le financement des activitĂ©s de l’interprofession ou l’un des objets suivants (liste exhaustive dĂ©finie dans le RĂšglement communautaire OCM unique, avec des dispositions spĂ©cifiques pour certains secteurs comme le lait ou l’huile d’olive) :

  • connaissance de la production et du marchĂ©,
  • rĂšgles de production plus strictes que les dispositions Ă©dictĂ©es par les rĂ©glementations de l'Union ou les rĂ©glementations nationales,
  • Ă©laboration de contrats types compatibles avec la rĂ©glementation de l'Union,
  • commercialisation,
  • protection de l'environnement,
  • actions de promotion et de mise en valeur de la production,
  • mesures de protection de l'agriculture biologique et des appellations d'origine, labels de qualitĂ© et indications gĂ©ographiques,
  • recherche visant Ă  valoriser les produits, notamment par de nouvelles utilisations ne mettant pas en danger la santĂ© publique,
  • Ă©tudes visant Ă  amĂ©liore la qualitĂ© des produits,
  • recherche, en particulier, de mĂ©thodes culturales permettant la limitation de l'usage des produits phytosanitaires ou vĂ©tĂ©rinaires et assurant la prĂ©servation des sols et la prĂ©servation ou l'amĂ©lioration de l'environnement,
  • dĂ©finition de qualitĂ©s minimales et dĂ©finition de normes minimales en matiĂšre de conditionnement et d'emballage,
  • utilisation de semences certifiĂ©es et contrĂŽle de qualitĂ© des produits,
  • santĂ© animale, de santĂ© vĂ©gĂ©tale ou de sĂ©curitĂ© sanitaire des aliments,
  • gestion des sous-produits.

Chaque accord interprofessionnel fait l’objet d’une publication au bulletin officiel du ministĂšre de l'Agriculture (BO agri), permettant aux acteurs concernĂ©s par la demande d'extension de formuler des avis[21]. La liste des accords interprofessionnels ayant fait l’objet d’un arrĂȘtĂ© d’extension est publiĂ©e sur le site du ministĂšre de l’Économie et des finances[22].

Un renforcement des interprofessions en France

Depuis, plusieurs rapports font un bilan de l'action des interprofessions en France et appellent Ă  un renforcement du rĂŽle des interprofessions notamment pour aider Ă  la structuration des filiĂšres. En , le Conseil gĂ©nĂ©ral de l'agriculture, de l'alimentation et des espaces ruraux (CGAAER) indique que « la mission a identifiĂ© des facteurs facilitant la rĂ©ussite des initiatives interprofessionnelles, notamment la capacitĂ© des leaders professionnels Ă  discerner les sujets qui peuvent ĂȘtre partagĂ©s en interprofession, la dynamique territoriale qui fĂ©dĂšre autour d’un produit sous appellation d’origine, la capitalisation de rĂ©sultats concrets consolidant la dynamique. Parmi les facteurs handicapant l’action interprofessionnelle, on retrouve des facteurs humains, mais aussi une opposition Ă©ventuelle entre logique collective et stratĂ©gies individuelles d’entreprises, ou encore une tension sur l’origine de la valeur ajoutĂ©e dans le produit final »[17]. Il recommande enfin de faire des interprofessions, Ă  cĂŽtĂ© des syndicats agricoles, des acteurs de la concertation, et souhaite une place plus importante des organisations de producteurs en leur sein[17].

En , le Conseil Ă©conomique social et environnement (CESE) rend un avis sur les leviers pour renforcer la compĂ©titivitĂ© de l’agriculture et de l’agroalimentaire français, dans lequel il met en avant le rĂŽle des interprofessions[23]. En , un avis de l’autoritĂ© de la concurrence clarifie les possibilitĂ©s offertes aux interprofessions, notamment conforte le fait qu’elles peuvent diffuser des indicateurs Ă©conomiques ou des clauses de rĂ©partition de valeur telles prĂ©vues dans le rĂšglement Omnibus, sous rĂ©serve de respecter certaines prĂ©cautions[24].

Le , la loi Egalim pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible Ă  tous, renforce le rĂŽle des interprofessions en termes de structuration Ă©conomique de la filiĂšre en prĂ©cisant que les interprofessions devront Ă©laborer et diffuser, dans le cadre de leurs missions, des indicateurs Ă©conomiques de rĂ©fĂ©rence (indicateurs des coĂ»ts de production et indicateurs de marchĂ©)[25].

En juillet 2020, la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) publie un guide pratique pour permettre aux interprofessions et aux organisations de producteurs de mieux appréhender les rÚgles liées à la concurrence en agriculture et les possibilités de dérogations[26]. Ce guide constitue un outil d'accompagnement à l'application de loi Egalim[27].

Liste des interprofessions agricoles et agroalimentaires françaises

La France a fait le choix de n'avoir qu'une interprofession par filiĂšre de production, hors AOP et cas particuliers. Il existe environ 70 organisations interprofessionnelles reconnues en France[28]. L’importance de l’effectif s’explique notamment par une segmentation gĂ©ographique ou sectorielle fine de certaines productions, dans le secteur des vins et des fromages en particulier. Par exemple, celui des vins comporte une interprofession nationale (ANIVIN de France) et 24 interprofessions rĂ©gionales correspondant aux divers bassins de production. La France a Ă©galement pris des dispositions particuliĂšres les dĂ©partements d’Outre-Mer, en reconnaissant des interprofessions Ă  compĂ©tence gĂ©ographique des DOM[29].

  • AIBS : Association interprofessionnelle de la betterave et du sucre[30],
  • AIB : Association interprofessionnelle de la banane
  • AILB : Association interprofessionnelle du lait et produits laitiers de brebis des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques,
  • ANICAP : Association nationale interprofessionnelle caprine,
  • ANIFELT : Association nationale interprofessionnelle des fruits et lĂ©gumes transformĂ©s,
  • ANIVIN : Association nationale interprofessionnelle des vins de table et des vins de pays,
  • ANVOL : Association nationale interprofessionnelle de la volaille de chair[31],
  • ARIBEV: Association rĂ©unionnaise interprofessionnelle pour le bĂ©tail et la viande
  • ARIV: Association RĂ©unionnaise interprofessionnelle de la volaille
  • BIVB : Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne,
  • BIVC : Bureau interprofessionnel des vins du Centre,
  • BNIA : Bureau national interprofessionnel de l'armagnac,
  • BNIC : Bureau national Interprofessionnel du cognac,
  • CIF : ComitĂ© interprofessionnel des fromages du Cantal,
  • CIFOG : ComitĂ© interprofessionnel du foie gras,
  • CIHEF : ComitĂ© interprofessionnel des huiles essentielles françaises,
  • CIPA : ComitĂ© interprofessionnel des produits de l'aquaculture,
  • CIPALIN : ComitĂ© interprofessionnel de la production agricole du lin,
  • CIVA : ComitĂ© interprofessionnel du vin d'Alsace,
  • CIVB : Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux,
  • CIVC : ComitĂ© interprofessionnel du vin de Champagne,
  • CIVJ : ComitĂ© interprofessionnel des vins d'appellation d'origine contrĂŽlĂ©e du Jura,
  • CIVL : Conseil interprofessionnel des vins du Languedoc,
  • CNC : ComitĂ© national de la conchyliculture,
  • CNPO : ComitĂ© national de promotion de l'oeuf,
  • CLIPP : ComitĂ© lapin interprofessionnel pour la promotion des produits[32],
  • CNIEL : Centre national interprofessionnel de l'Ă©conomie laitiĂšre[33],
  • CNIPT : ComitĂ© national interprofessionnel de la pomme de terre[34],
  • GIPT : Groupement interprofessionnel pour la valorisation de la pomme de terre[35],
  • IDAC: Interprofession des appellations cidricoles
  • ILOCC : Interprofession laitiĂšre ovine et caprine corse,
  • Inaporc : Interprofession nationale porcine française
  • InterApi : Interprofession des produits de la ruche[36],
  • INTERBEV : Association nationale interprofessionnelle du bĂ©tail et des viandes[37],
  • IntercĂ©rĂ©ales : Association interprofessionnelle des cĂ©rĂ©ales[38],
  • INTERFEL : Association interprofessionnelle des fruits et lĂ©gumes,
  • Interloire : Organisation inter-professionnelle regroupant le vignoble de la vallĂ©e de la Loire,
  • Inter RhĂŽne : Organisme interprofessionnel regroupant l'ensemble de la filiĂšre viti-vinicole des AOC de la vallĂ©e du RhĂŽne,
  • IVBD : Interprofession des vins de Bergerac et Duras
  • IVSE: Interprofession des vins du Sud Est
  • IVSO : ComitĂ© interprofessionnel des vins du Sud-Ouest,
  • Semae : Nouvelle dĂ©nomination du Groupement national interprofessionnel des semences et plants (GNIS).
  • UIVB : Union interprofessionnelle des vins du Beaujolais,
  • UIVC : Union interprofessionnelle du vin de Cahors,
  • UIVD : Union interprofessionnelle des vins des cĂŽtes de Duras,
  • UNICID : Union nationale interprofessionnelle cidricole,
  • Terres Univia : Interprofession des huiles et protĂ©ines vĂ©gĂ©tales, interprofession issue de la fusion de l'UNIP et de l'ONIDOL[39],
  • Val'hor : Association française pour la valorisation des produits et des secteurs professionnels de l'horticulture et du paysage[40],

Les interprofessions dans les pays en développement

Dans les pays en dĂ©veloppement, les interprofessions et leurs associations reprĂ©sentent une forme de dĂ©veloppement participatif de plus en plus importante[41]. Les facteurs qui influencent l’importance de ces associations dans le dĂ©veloppement du secteur agro-alimentaire, y compris leur reprĂ©sentativitĂ© rĂ©elle sont :

  • la dĂ©finition du mandat, large ou Ă©troit, de l’association ;
  • le niveau des ressources dont elle dispose ;
  • la sagesse de son conseil d’administration et les compĂ©tences de ses dirigeants ;
  • le niveau de soutien et d’engagement de la part des membres envers l’association.

Les fonctions principales d’une association sont de dĂ©finir, reprĂ©senter, dĂ©fendre et promouvoir les intĂ©rĂȘts de ses membres. Les associations interprofessionnelles sont bien plus rĂ©pandues en AmĂ©rique latine que dans les autres rĂ©gions en dĂ©veloppement[42].

En Afrique, les associations interprofessionnelles ont été souvent promues et financées par les bailleurs de fonds français ou canadiens[43].

En Asie, le concept est encore plus rare alors que l'organisation « horizontale » des acteurs économiques au sein d'organisations de producteurs, de transformateurs, et de commerçants est en revanche courante. Exception notable : le Gouvernement Vietnamien a encouragé le développement d'organisations interprofessionnelles pour structurer les filiÚres dont les produits ont un potentiel à l'exportation (thé, café, fruits)[44].

Notes et références

  1. Coronel, C. & Liagre, L. 2006. Les interprofessions agroalimentaires en France. MinistÚre Français des Affaires EtrangÚres, Paris.
  2. MinistÚre de l'agriculture, « Les organisations interprofessionnelles », sur agriculture.gouv.fr,
  3. « Organisation économique - Interprofessions », sur alim'agri, (consulté le )
  4. Shepherd, A.W., J.-J. Cadilhon et E. Galvez (2009) Les associations interprofessionnelles sont-elles un outil de développement des filiÚres?, FAO, Rome.
  5. Cadilhon, J.-J. et M.-S. Dedieu (2011) Les organisations interprofessionnelles : un outil répandu de gestion des filiÚres. Note d'analyse n°31, Centre d'études et de prospective, MinistÚre chargé de l'agriculture, Montreuil-sous-bois, France]
  6. Langreo, A. 2002. Las organizaciones interprofesionales como instrumentos de vertebración sectorial. Libro blanco de la agricultura y el desarrollo rural. Jornada Temática “La vertebración de sectores: interlocución sectorial”. Madrid, 17/10/ 2002
  7. « RÈGLEMENT (UE) No 1308/2013 DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL portant organisation commune des marchĂ©s des produits agricoles », sur eur-lex.europa.eu, (consultĂ© le )
  8. « RĂšglement (UE) n ° 1379/2013 du Parlement europĂ©en et du Conseil portant organisation commune des marchĂ©s dans le secteur des produits de la pĂȘche et de l'aquaculture », sur eur-lex.europa.eu, (consultĂ© le )
  9. « Les interprofessions agricoles scannées par la Commission », sur lesmarches.reussir.fr,
  10. ModĂšle {{Lien web}} : paramĂštre « accĂšs url » utilisĂ© avec la valeur https://agriculture.ec.europa.eu/common-agricultural-policy/agri-food-supply-chain/producer-and-interbranch-organisations_en inconnue. (en) « List of recognized IBOs » [PDF], sur agriculture.ec.europa.eu,
  11. Histoire des interprofessions
  12. « Étude thĂ©matique : agriculture et concurrence », sur autoritedelaconcurrence.fr, (consultĂ© le )
  13. Site officiel du CLIAA
  14. Site officiel du Comité National des Interprofessions des Vins à Appellation d'Origine
  15. CNIEL, « Qu'est ce que la CVO ? », sur le site du CNIEL, (consulté le )
  16. « Les industries agroalimentaires en France », sur vie-publique.fr (consulté le )
  17. CGAAER, « Les interprofessions de cinq filiÚres agricoles », sur agriculture.gouv.fr, (consulté le )
  18. « Déméter 2012 » [PDF]
  19. « Art. L632-4 du code rural et de la pĂȘche maritime », sur legifrance.gouv.fr (consultĂ© le )
  20. « Article L632-3 du code rural et de la pĂȘche maritime », sur legifrance.gouv.fr (consultĂ© le )
  21. « BO-agri - accords interprofessionnels », sur info.agriculture.gouv.fr/
  22. « Rubrique juridique de la DGCCRF : accords interprofessionnels », sur economie.gouv.fr (consulté le )
  23. « Quels leviers pour renforcer la compĂ©titivitĂ© de l’agriculture et de l’agroalimentaire français ? », sur lecese.fr,
  24. « L'Autorité de la concurrence favorable aux indicateurs de marché sous conditions », sur pleinchamp.com/,
  25. « #EGalim : ce que contient la loi Agriculture et Alimentation », sur agriculture.gouv.fr,
  26. « Un guide pour mieux armer les producteurs », sur lafranceagricole.fr, (consulté le )
  27. « Publication des lignes directrices de la DGCCRF sur l’application du droit de la concurrence au secteur agricole », sur economie.gouv.fr (consultĂ© le )
  28. Site officiel du Comité de liaison des interprofessions agricoles et agroalimentaires
  29. « Article L691-6 du Code rural », sur legifrance.gouv.fr/ (consulté le )
  30. Site officiel de l'AIBS
  31. « Jean-Michel Schaeffer, prĂ©sident d’Anvol, la nouvelle interprofession de la volaille de chair », sur lsa-conso.fr,
  32. Site officiel du CLIPP
  33. « Site officiel du CNIEL »
  34. « Site officiel du CNIPT »
  35. « Site officiel du GIPT », sur gipt.net
  36. « ArrĂȘtĂ© relatif Ă  la reconnaissance en qualitĂ© d'organisation interprofessionnelle d'InterApi - Interprofession des produits de la ruche », sur legifrance.gouv.fr,
  37. « Site officiel d'Interbev », sur interbev.fr
  38. Site officiel d'Intercéréales
  39. Site officiel de Terre Univia
  40. Site officiel de Val'Hor
  41. Lamb, J.E. 2004. Establishing and strengthening Farmer, Commodity and Inter-Professional Associations. Markets and Agroenterprises web site. World Bank.
  42. Giuliani, E., Pietrobelli, C. & Rabellotti R. 2005. Upgrading in Global Value Chains: Lessons from Latin American Clusters.World Development 33(4), 549-573.
  43. Duteurtre, G. 2007. Panorama des organisations interprofessionnelles dans le monde. PACD, Sénégal.
  44. Shepherd et al, op. cit.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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