Interprofession
Une interprofession (ou organisation interprofessionnelle) est le regroupement de plusieurs acteurs Ă©conomiques engagĂ©s dans une filiĂšre de production et/ou de commercialisation commune et a comme objectif dâagir pour lâintĂ©rĂȘt commun de lâensemble de ses membres[1]. DĂ©veloppĂ©e dans le secteur agricole et agro-alimentaire, cette forme dâorganisation, souvent perçue comme une particularitĂ© française, est pourtant rĂ©pandue, que ce soit dans les pays dĂ©veloppĂ©s ou en dĂ©veloppement. Les interprofessions sont devenues des acteurs essentiels pour les filiĂšres depuis que la politique agricole commune (PAC) est moins interventionniste sur les marchĂ©s et depuis que la Cour de justice europĂ©enne, puis lâorganisation commune de marchĂ©s (OCM) unique, leur ont donnĂ© un cadre europĂ©en de rĂ©fĂ©rence[2].
Les interprofessions en Europe
Les associations interprofessionnelles sont des organisations qui rassemblent un large Ă©ventail de groupes dâintĂ©rĂȘts apparentĂ©s Ă un produit ou Ă un secteur donnĂ©, dans un pays donnĂ©, que le produit soit destinĂ© Ă lâexportation, au marchĂ© national ou aux deux. Souvent dans le monde agricole et agro-alimentaire[3], ces associations puisent leurs membres parmi les agriculteurs individuels ou leurs associations, les nĂ©gociants, les transformateurs, les distributeurs et les exportateurs ainsi que parmi les fournisseurs des services de soutien. Parfois, les organismes gouvernementaux sont Ă©galement membres[4].
Il existe de nombreuses formes d'interprofessions selon les pays[5]. La plupart des associations interprofessionnelles en Europe ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©es dans le but de promouvoir certains produits agricoles, rĂ©soudre les problĂšmes entre les agriculteurs et les entreprises agricoles, planifier la production et rĂ©glementer la commercialisation. Quelques annĂ©es plus tard, elles ont Ă©tabli de nouveaux objectifs, comme de promouvoir la consommation, dâaider lâĂtat dans les nĂ©gociations commerciales, de favoriser la transparence du marchĂ© et de promouvoir la dĂ©termination des prix. Au cours des derniĂšres annĂ©es, elles ont diversifiĂ© leurs actions, Ă savoir la sĂ©curitĂ© sanitaire, la traçabilitĂ© et la protection de lâenvironnement [6].
En 2013, deux RĂšglements portant organisation commune des marchĂ©s (OCM) dĂ©finissent le cadre lĂ©gal harmonisĂ© pour la reconnaissance des organisations interprofessionnelles, leurs missions et leur mode de financement : l'un[7], pour les secteurs des grandes cultures, des fruits et lĂ©gumes, des semences, du sucre, du tabac, de la viticulture pour le secteur vĂ©gĂ©tal, du lait et des produits laitiers, des Ćufs et des viandes pour le secteur animal.; l'autre[8], dans le secteur des produits de la pĂȘche et de l'aquaculture.
La plupart des Ătats membres ont alignĂ© leur lĂ©gislation avec les dispositions de ces RĂšglements afin de permettre la crĂ©ation et la reconnaissance dâorganisations interprofessionnelles dans tous les secteurs agricoles couverts par le rĂšglement.
Au , 19 Ătats membres de lâUnion europĂ©enne ont adoptĂ© un cadre juridique rĂ©gissant la reconnaissance et le fonctionnement dâorganisations interprofessionnelles. La France est le pays ayant le cadre rĂ©glementaire le plus ancien. LâEspagne, le Portugal, lâItalie, la GrĂšce, la Roumanie, Chypre, Malte, la Pologne et la Belgique (Wallonie) ont adoptĂ© une lĂ©gislation entre 1994 et 2004.. Viennent enfin la Bulgarie, la Belgique (Flandre), la Croatie, lâAutriche, la RĂ©publique tchĂšque, la Slovaquie, la Hongrie, lâAllemagne, la Lettonie et les Pays-Bas qui eux se sont dotĂ©s dâun cadre rĂ©glementaire aprĂšs 2005[9].
Au , lâUnion europĂ©enne comptait 132 interprofessions agricoles reconnues par les instances nationales dont 66 en France et 66 situĂ©es dans 8 autres pays membres (27 en Espagne, 9 aux Pays-Bas, 7 en GrĂšce, 6 en Roumanie, 6 en Hongrie, 5 en Italie, 5 au Portugal et 3 en Belgique)[10] dans le secteur des produits de la pĂȘche et de l'aquaculture.
Les interprofessions en France
Les organisations interprofessionnelles agricoles ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©es en 1964, puis renforcĂ©es par plusieurs lois dâorientation agricole depuis 1975. Elles se sont progressivement adaptĂ©es Ă la mise en place de la rĂ©glementation communautaire[11].
Elles rassemblent les organisations professionnelles dâune mĂȘme filiĂšre, par produit ou par groupe de produits, et permettent, de la production Ă la transformation, voire jusqu'Ă la commercialisation, de dĂ©finir des rĂšgles applicables aux relations entre leurs membres et de mener des actions dâintĂ©rĂȘt commun. Elles peuvent assumer un rĂŽle rĂ©glementaire sous le contrĂŽle de lâĂtat. Ce sont des personnes morales de droit privĂ©, en gĂ©nĂ©ral des associations rĂ©gies par la loi du . La profession agricole y est reprĂ©sentĂ©e par des organisations spĂ©cialisĂ©es et reprĂ©sentatives pour le produit considĂ©rĂ©. Leurs actes de gestion, comme leurs crĂ©ances et cotisations, y compris lorsquâelles sont Ă©tendues, sont soumis au droit privĂ©[12].
Le Comité de liaison des interprofessions agricoles et agroalimentaires (CLIAA) assure les liaisons entre les interprofessions[13]. Le Comité national des interprofessions des vins à appellation d'origine et à indication géographique[14] (CNIV) regroupe quant à lui la plupart des interprofessions viticoles reconnues.
Ces interprofessions sont généralement financées par des contributions volontaires obligatoires des professionnels du secteur concerné[15].
Gouvernance
Les interprofessions reposent sur trois principes de fonctionnement : représentativité, parité et unanimité.
Pour ĂȘtre reconnue en tant quâinterprofession par les pouvoirs publics, lâassociation interprofessionnelle doit faire la preuve de la reprĂ©sentativitĂ© de ses membres qui sont les organisations ou associations professionnelles du secteur dâactivitĂ© couvert.
Les interprofessions ont une gouvernance fréquemment organisée en collÚges représentatifs des différents métiers du secteur. La parité entre les professions, deuxiÚme principe fondamental, repose sur l'équilibre entre les différents collÚges.
Enfin, le principe d'unanimité complÚte les deux premiers. En effet, la prise de décision, lors de moments majeurs de la vie interprofessionnelle, se fait toujours à l'unanimité dans le respect des particularités et des familles professionnelles représentées. Ce principe constitue un gage de fonctionnement démocratique et donc de pérennité des organisations interprofessionnelles.(voir Les Industries agroalimentaires en France, édité par La documentation française - 2015 - chapitre 7 "les dispositifs interprofessionnels de gouvernance")[16]
Les organisations interprofessionnelles Ă©tant des acteurs de droit privĂ©, l'Ătat ne peut intervenir en cas de dĂ©saccord entre leurs membres[17].
Missions des interprofessions
De façon transversale, on retrouve cinq grandes types de missions assurées par les interprofessions :
- représentation du secteur auprÚs des pouvoirs publics,
- promotion et communication collectives des produits,
- mise en place concertée de standards de qualité,
- recherche et développement,
- actions dans la gestion des marchés avec la publication d'informations statistiques ou économiques.
La liste exhaustive de toutes les missions pouvant ĂȘtre conduites par les interprofessions est plus large et figure dans les RĂšglements europĂ©ens portant organisation commune des marchĂ©s.
Modalités d'action : les accords interprofessionnels
Les accords interprofessionnels sont les outils privilĂ©giĂ©s par les interprofessions. Ils dĂ©finissent les rĂšgles rĂ©gissant lâactivitĂ© de la filiĂšre et constituent Ă ce titre une trace tangible et concrĂšte des stratĂ©gies communes mises en place par la filiĂšre. Ils rĂ©sultent dâune discipline volontaire dont l'adoption requiert l'unanimitĂ© des professions composant lâinterprofession. (voir DĂ©mĂ©ter 2012 - article "Interprofessions et contractualisation" [18]
L'accord peut ensuite ĂȘtre prĂ©sentĂ© aux pouvoirs publics dans le cadre de la procĂ©dure d'extension. Une fois l'extension prononcĂ©e par arrĂȘtĂ© interministĂ©riel du ministĂšre de lâAgriculture et du ministĂšre de lâĂconomie et des finances, pour une durĂ©e dĂ©terminĂ©e (gĂ©nĂ©ralement trois ans), les mesures prĂ©vues par l'accord revĂȘtent un caractĂšre obligatoire pour l'ensemble des opĂ©rateurs de la filiĂšre.
Pour quâun accord soit Ă©tendu, le code rural et de la pĂȘche maritime impose quâil soit adoptĂ© Ă lâunanimitĂ© des professions participant Ă lâinterprofession[19], qu'ils prĂ©voient des actions communes ou visant un intĂ©rĂȘt commun conformes Ă l'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral et compatibles avec la lĂ©gislation de l'Union europĂ©enne[20] et que lâinterprofession dĂ©montre sa reprĂ©sentativitĂ©.
De plus, ces accords ne peuvent porter que sur le financement des activitĂ©s de lâinterprofession ou lâun des objets suivants (liste exhaustive dĂ©finie dans le RĂšglement communautaire OCM unique, avec des dispositions spĂ©cifiques pour certains secteurs comme le lait ou lâhuile dâolive) :
- connaissance de la production et du marché,
- rÚgles de production plus strictes que les dispositions édictées par les réglementations de l'Union ou les réglementations nationales,
- élaboration de contrats types compatibles avec la réglementation de l'Union,
- commercialisation,
- protection de l'environnement,
- actions de promotion et de mise en valeur de la production,
- mesures de protection de l'agriculture biologique et des appellations d'origine, labels de qualité et indications géographiques,
- recherche visant à valoriser les produits, notamment par de nouvelles utilisations ne mettant pas en danger la santé publique,
- études visant à améliore la qualité des produits,
- recherche, en particulier, de méthodes culturales permettant la limitation de l'usage des produits phytosanitaires ou vétérinaires et assurant la préservation des sols et la préservation ou l'amélioration de l'environnement,
- définition de qualités minimales et définition de normes minimales en matiÚre de conditionnement et d'emballage,
- utilisation de semences certifiées et contrÎle de qualité des produits,
- santé animale, de santé végétale ou de sécurité sanitaire des aliments,
- gestion des sous-produits.
Chaque accord interprofessionnel fait lâobjet dâune publication au bulletin officiel du ministĂšre de l'Agriculture (BO agri), permettant aux acteurs concernĂ©s par la demande d'extension de formuler des avis[21]. La liste des accords interprofessionnels ayant fait lâobjet dâun arrĂȘtĂ© dâextension est publiĂ©e sur le site du ministĂšre de lâĂconomie et des finances[22].
Un renforcement des interprofessions en France
Depuis, plusieurs rapports font un bilan de l'action des interprofessions en France et appellent Ă un renforcement du rĂŽle des interprofessions notamment pour aider Ă la structuration des filiĂšres. En , le Conseil gĂ©nĂ©ral de l'agriculture, de l'alimentation et des espaces ruraux (CGAAER) indique que « la mission a identifiĂ© des facteurs facilitant la rĂ©ussite des initiatives interprofessionnelles, notamment la capacitĂ© des leaders professionnels Ă discerner les sujets qui peuvent ĂȘtre partagĂ©s en interprofession, la dynamique territoriale qui fĂ©dĂšre autour dâun produit sous appellation dâorigine, la capitalisation de rĂ©sultats concrets consolidant la dynamique. Parmi les facteurs handicapant lâaction interprofessionnelle, on retrouve des facteurs humains, mais aussi une opposition Ă©ventuelle entre logique collective et stratĂ©gies individuelles dâentreprises, ou encore une tension sur lâorigine de la valeur ajoutĂ©e dans le produit final »[17]. Il recommande enfin de faire des interprofessions, Ă cĂŽtĂ© des syndicats agricoles, des acteurs de la concertation, et souhaite une place plus importante des organisations de producteurs en leur sein[17].
En , le Conseil Ă©conomique social et environnement (CESE) rend un avis sur les leviers pour renforcer la compĂ©titivitĂ© de lâagriculture et de lâagroalimentaire français, dans lequel il met en avant le rĂŽle des interprofessions[23]. En , un avis de lâautoritĂ© de la concurrence clarifie les possibilitĂ©s offertes aux interprofessions, notamment conforte le fait quâelles peuvent diffuser des indicateurs Ă©conomiques ou des clauses de rĂ©partition de valeur telles prĂ©vues dans le rĂšglement Omnibus, sous rĂ©serve de respecter certaines prĂ©cautions[24].
Le , la loi Egalim pour lâĂ©quilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible Ă tous, renforce le rĂŽle des interprofessions en termes de structuration Ă©conomique de la filiĂšre en prĂ©cisant que les interprofessions devront Ă©laborer et diffuser, dans le cadre de leurs missions, des indicateurs Ă©conomiques de rĂ©fĂ©rence (indicateurs des coĂ»ts de production et indicateurs de marchĂ©)[25].
En juillet 2020, la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) publie un guide pratique pour permettre aux interprofessions et aux organisations de producteurs de mieux appréhender les rÚgles liées à la concurrence en agriculture et les possibilités de dérogations[26]. Ce guide constitue un outil d'accompagnement à l'application de loi Egalim[27].
Liste des interprofessions agricoles et agroalimentaires françaises
La France a fait le choix de n'avoir qu'une interprofession par filiĂšre de production, hors AOP et cas particuliers. Il existe environ 70 organisations interprofessionnelles reconnues en France[28]. Lâimportance de lâeffectif sâexplique notamment par une segmentation gĂ©ographique ou sectorielle fine de certaines productions, dans le secteur des vins et des fromages en particulier. Par exemple, celui des vins comporte une interprofession nationale (ANIVIN de France) et 24 interprofessions rĂ©gionales correspondant aux divers bassins de production. La France a Ă©galement pris des dispositions particuliĂšres les dĂ©partements dâOutre-Mer, en reconnaissant des interprofessions Ă compĂ©tence gĂ©ographique des DOM[29].
- AIBS : Association interprofessionnelle de la betterave et du sucre[30],
- AIB : Association interprofessionnelle de la banane
- AILB : Association interprofessionnelle du lait et produits laitiers de brebis des Pyrénées-Atlantiques,
- ANICAP : Association nationale interprofessionnelle caprine,
- ANIFELT : Association nationale interprofessionnelle des fruits et légumes transformés,
- ANIVIN : Association nationale interprofessionnelle des vins de table et des vins de pays,
- ANVOL : Association nationale interprofessionnelle de la volaille de chair[31],
- ARIBEV: Association réunionnaise interprofessionnelle pour le bétail et la viande
- ARIV: Association RĂ©unionnaise interprofessionnelle de la volaille
- BIVB : Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne,
- BIVC : Bureau interprofessionnel des vins du Centre,
- BNIA : Bureau national interprofessionnel de l'armagnac,
- BNIC : Bureau national Interprofessionnel du cognac,
- CIF : Comité interprofessionnel des fromages du Cantal,
- CIFOG : Comité interprofessionnel du foie gras,
- CIHEF : Comité interprofessionnel des huiles essentielles françaises,
- CIPA : Comité interprofessionnel des produits de l'aquaculture,
- CIPALIN : Comité interprofessionnel de la production agricole du lin,
- CIVA : Comité interprofessionnel du vin d'Alsace,
- CIVB : Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux,
- CIVC : Comité interprofessionnel du vin de Champagne,
- CIVJ : Comité interprofessionnel des vins d'appellation d'origine contrÎlée du Jura,
- CIVL : Conseil interprofessionnel des vins du Languedoc,
- CNC : Comité national de la conchyliculture,
- CNPO : Comité national de promotion de l'oeuf,
- CLIPP : Comité lapin interprofessionnel pour la promotion des produits[32],
- CNIEL : Centre national interprofessionnel de l'Ă©conomie laitiĂšre[33],
- CNIPT : Comité national interprofessionnel de la pomme de terre[34],
- GIPT : Groupement interprofessionnel pour la valorisation de la pomme de terre[35],
- IDAC: Interprofession des appellations cidricoles
- ILOCC : Interprofession laitiĂšre ovine et caprine corse,
- Inaporc : Interprofession nationale porcine française
- InterApi : Interprofession des produits de la ruche[36],
- INTERBEV : Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes[37],
- Intercéréales : Association interprofessionnelle des céréales[38],
- INTERFEL : Association interprofessionnelle des fruits et légumes,
- Interloire : Organisation inter-professionnelle regroupant le vignoble de la vallée de la Loire,
- Inter RhÎne : Organisme interprofessionnel regroupant l'ensemble de la filiÚre viti-vinicole des AOC de la vallée du RhÎne,
- IVBD : Interprofession des vins de Bergerac et Duras
- IVSE: Interprofession des vins du Sud Est
- IVSO : Comité interprofessionnel des vins du Sud-Ouest,
- Semae : Nouvelle dénomination du Groupement national interprofessionnel des semences et plants (GNIS).
- UIVB : Union interprofessionnelle des vins du Beaujolais,
- UIVC : Union interprofessionnelle du vin de Cahors,
- UIVD : Union interprofessionnelle des vins des cĂŽtes de Duras,
- UNICID : Union nationale interprofessionnelle cidricole,
- Terres Univia : Interprofession des huiles et protéines végétales, interprofession issue de la fusion de l'UNIP et de l'ONIDOL[39],
- Val'hor : Association française pour la valorisation des produits et des secteurs professionnels de l'horticulture et du paysage[40],
Les interprofessions dans les pays en développement
Dans les pays en dĂ©veloppement, les interprofessions et leurs associations reprĂ©sentent une forme de dĂ©veloppement participatif de plus en plus importante[41]. Les facteurs qui influencent lâimportance de ces associations dans le dĂ©veloppement du secteur agro-alimentaire, y compris leur reprĂ©sentativitĂ© rĂ©elle sont :
- la dĂ©finition du mandat, large ou Ă©troit, de lâassociation ;
- le niveau des ressources dont elle dispose ;
- la sagesse de son conseil dâadministration et les compĂ©tences de ses dirigeants ;
- le niveau de soutien et dâengagement de la part des membres envers lâassociation.
Les fonctions principales dâune association sont de dĂ©finir, reprĂ©senter, dĂ©fendre et promouvoir les intĂ©rĂȘts de ses membres. Les associations interprofessionnelles sont bien plus rĂ©pandues en AmĂ©rique latine que dans les autres rĂ©gions en dĂ©veloppement[42].
En Afrique, les associations interprofessionnelles ont été souvent promues et financées par les bailleurs de fonds français ou canadiens[43].
En Asie, le concept est encore plus rare alors que l'organisation « horizontale » des acteurs économiques au sein d'organisations de producteurs, de transformateurs, et de commerçants est en revanche courante. Exception notable : le Gouvernement Vietnamien a encouragé le développement d'organisations interprofessionnelles pour structurer les filiÚres dont les produits ont un potentiel à l'exportation (thé, café, fruits)[44].
Notes et références
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- Cadilhon, J.-J. et M.-S. Dedieu (2011) Les organisations interprofessionnelles : un outil répandu de gestion des filiÚres. Note d'analyse n°31, Centre d'études et de prospective, MinistÚre chargé de l'agriculture, Montreuil-sous-bois, France]
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accĂšs url
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- « L'Autorité de la concurrence favorable aux indicateurs de marché sous conditions », sur pleinchamp.com/,
- « #EGalim : ce que contient la loi Agriculture et Alimentation », sur agriculture.gouv.fr,
- « Un guide pour mieux armer les producteurs », sur lafranceagricole.fr, (consulté le )
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- « Article L691-6 du Code rural », sur legifrance.gouv.fr/ (consulté le )
- Site officiel de l'AIBS
- « Jean-Michel Schaeffer, prĂ©sident dâAnvol, la nouvelle interprofession de la volaille de chair », sur lsa-conso.fr,
- Site officiel du CLIPP
- « Site officiel du CNIEL »
- « Site officiel du CNIPT »
- « Site officiel du GIPT », sur gipt.net
- « ArrĂȘtĂ© relatif Ă la reconnaissance en qualitĂ© d'organisation interprofessionnelle d'InterApi - Interprofession des produits de la ruche », sur legifrance.gouv.fr,
- « Site officiel d'Interbev », sur interbev.fr
- Site officiel d'Intercéréales
- Site officiel de Terre Univia
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