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Indice harmonisé des prix à la consommation

L'indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC) des pays membres de l’UEMOA est un indice des prix à la consommation calculé de façon relativement comparable dans les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo).

Historique

L’IHPC a été créé par le règlement de l’UEMOA no 05/97/CM du et a remplacé l'indice des prix à la consommation africaine (IPC) calculé dans la principale agglomération de chaque pays membre de l’UEMOA. L’IHPC possédait une base plus récente, une nomenclature commune et internationale, et bénéficiait de pondérations actualisées (datant de 1996), d’une collecte des prix améliorée et de calculs plus précis.

Une rénovation de l’indice a été engagée depuis 2007 pour créer une meilleure série dite IHPC-2008.

Les États membres de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) ont tous décidé de publier un indice harmonisé des prix à la consommation. Le Gabon est le premier État à le publier (base 2004).

Caractéristiques

Les IHPC sont similaires aux indices des prix à la consommation usuels, avec quelques simplifications[1].

Population de référence

La population de référence est constituée de l'ensemble des ménages africains résidant dans la principale agglomération de chaque État. Les ménages non africains et les ménages africains expatriés dont un des membres occupe un emploi dans une organisation internationale sont exclus du champ.

Biens et services couverts

L’IHPC couvre la consommation finale des ménages au sens de la comptabilité nationale, mais limitée à la population de référence et excluant les achats de biens d’occasion et l’autoconsommation des ménages.

Classifications

Les biens et services sont classés selon la Nomenclature de Consommation Ouest Africaine (NCOA), adoptée en , directement dérivée de la nomenclature internationale COICOP (Classification of Individual Consumption by Purpose) et du Système de Comptabilité Nationale (SCN93, révision IV).

Principales fonctions de la NCOA et pondérations de l’IHPC base 100 en 1996 pour l’UEMOA
Intitulé Poids
01 Produits alimentaires, boissons non alcoolisées 4 032
02 Boissons alcoolisées, tabac et stupéfiants 117
03 Articles d'habillement et chaussures 1143
04 Logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles 1 686
05 Meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer 661
06 Santé 191
07 Transports 826
08 Communications 205
09 Loisirs et culture 402
10 Enseignement 136
11 Restaurants et hôtels 165
12 Biens et services divers 436
Ensemble 10 000

Des indices peuvent être calculés pour divers sous-ensembles : produits frais, énergie, produits locaux, produits importés, biens non durables, biens semi-durables, biens durables, services, etc.

Relevés des prix

Dans chaque État membre, les prix de plus de 300 variétés sont relevés le plus souvent mensuellement dans plusieurs centaines de points de vente (de 220 à plus de 500), soit de 3 000 à 4 000 relevés mensuels par État.

Pondérations et calcul

Les pondérations du nouvel indice proviennent d'une enquête sur les dépenses des ménages réalisée en 1996 avec une méthodologie harmonisée auprès de 1 000 ménages de la principale agglomération de chaque État. Les calculs sont opérés au moyen d’un logiciel commun (CHAPO - Calcul Harmonisé des Prix par Ordinateur) qui assure un traitement harmonisé entre États membres. C’est un indice de type Laspeyre.

Un indice régional est calculé pour l’ensemble de l’UEMOA à partir des indices nationaux ; les pondérations sont celles de la consommation des ménages des agglomérations principales de chaque État.

Insuffisances et améliorations apportées par l’IHPC 2008

  • 1. L’indice ne couvre que les prix relevés dans la principale agglomération de chaque pays et ignore les variations de prix dans les autres agglomérations et les zones rurales.
  • 2. La spécification des produits n’est pas toujours suffisamment précise. L’IHPC 2008 constitue une amélioration dans ce domaine.
  • 3. L’échantillon de points d’observation des prix a été élargi pour inclure les nouveaux types de commerce, notamment les superettes et les supermarchés
  • 4. Le nombre de variétés et de séries a été considérablement augmenté, d’environ 300 variétés environ à plus de 500 par État. La fréquence de collecte a été accrue, notamment pour les produits connaissant une forte volatilité des prix
  • 5. Le traitement des produits saisonniers et de la saisonnalité des prix a été améliorée.
  • 6. La classification NCOA-IHPC devrait être améliorée et assortie de nomenclatures secondaires (branche d’activité, type de point de vente, secteur formel ou informel…).
  • 7. La capacité à prendre en compte les changements de qualité reste faible.
  • 8. L’IHPC devrait apporter diverses améliorations techniques : suivi de produits « difficiles », questionnaires de collecte, etc.
  • 9. La qualité des IHPC devrait être mieux suivie[2].

Notes et références

  1. AFRISTAT « Atelier de validation de la méthodologie de l’indice harmonisé des prix à la consommation dans les États membres de l’UEMOA. Bamako : 12 au 16 novembre 2007. Points saillants de l’atelier », AFRISTAT, nov. 2007, 16 pp.
    BCEAO « L'indice harmonisé des prix à la consommation des pays membres de l’UEMOA ». Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest, Dakar, 8 août 2000, 6 pp.
  2. OESAS « Intégration des indices de prix. La rénovation de l’indice harmonisé des prix a la consommation dans la zone de l’Union économique et monétaire ouest africaine. Note de l’Observatoire Économique et Statistique d’Afrique Subsaharienne », ECE/CES/GE.22/2008/3, Commission économique pour l’Europe, Conférence des statisticiens européens, réunion commune CEE/OIT sur les indices des prix à la consommation, 9e réunion, Genève, 8-9 mai 2008. 26 février 2008, 11 pp.
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