Inda Ledesma
Inda Ledesma nĂ©e Margarita RodrĂguez Ă Coronel Suárez (province de Buenos Aires) le et morte Ă Buenos Aires le , Ă©tait une actrice argentine.
Nom de naissance | Margarita RodrĂguez |
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Naissance |
Coronel Suárez, Argentine |
Décès |
Buenos Aires |
Nationalité | argentine |
Profession |
actrice, metteur en scène de théâtre, directrice de théâtre |
Formation |
Conservatoire national d’art scénique (Buenos Aires) |
Distinctions |
|
Elle fut l’une des principales figures du théâtre argentin de l’après-guerre, tant en qualité de comédienne que de metteur en scène et de directrice de théâtre. Elle s’illustra également au cinéma, apparaissant dans 24 films argentins.
Biographie
Inda Ledesma, de son vrai nom Margarita RodrĂguez, naquit dans la ville pampĂ©enne de Coronel Suárez, dans le sud-ouest de la province de Buenos Aires, oĂą s’étaient Ă©tablis ses parents, persĂ©cutĂ©s Ă Buenos Aires pour leurs opinions anarchistes. Ă€ l’âge de 12 ans, cĂ©dant Ă sa vocation de comĂ©dienne qu’encourageaient ses parents, elle se rendit Ă Buenos Aires, pour y commencer une formation d’actrice. En 1942, Ă 16 ans, elle s’inscrivit au Conservatoire national d’art scĂ©nique (appelĂ© aussi École de théâtre), dont elle suivit les cours jusqu’en 1944. Sa carrière professionnelle dĂ©buta en 1945, Ă la Comedia Nacional Argentina, institution théâtrale publique ayant son siège dans le Théâtre Cervantes, avec un rĂ´le dans l’Avare de Molière, et l’annĂ©e suivante au cinĂ©ma dans El viaje sin regreso, l’un des films que Pierre Chenal tourna en Argentine. Elle eut pour maĂ®tres Antonio Cunill Cabanellas, puis Augusto Fernandes.
Le véritable renom lui vint pendant la saison 1955-56 au Théâtre Odeón de Buenos Aires, lorsqu’elle tint, aux côtés de Duilio Marzio et de Francisco Petrone, l’un des rôles principaux dans la pièce la Chatte sur un toit brûlant de Tennessee Williams[1].
Au cinĂ©ma, l’on retiendra surtout son rĂ´le dans Todo sea para bien, oĂą elle eut Ă nouveau Francisco Petrone comme partenaire, et pour lequel elle reçut le prix de la Meilleure actrice, et son interprĂ©tation d’Amanda Merlino dans la co-production franco-argentine Section des disparus, de Pierre Chenal encore, en 1956. Elle fut couronnĂ©e Meilleure Actrice de l’annĂ©e 1962 par l’Institut national argentin de cinĂ©matographie (en abrĂ©gĂ© INCAA) pour sa prestation dans Huis Clos (A puerta cerrada), de Pedro Escudero. Tout au long de son parcours, elle apparaĂ®tra dans 24 films argentins, ses rĂ´les les plus importants Ă©tant celui d’Esther dans Viaje sin regreso, dĂ©jĂ mentionnĂ©, de madame Busolli dans El hombre de las sorpresas, et d’Amalia dans Los dĂas que me diste, de Fernando Siro, sans doute sa plus grande rĂ©ussite et son plus grand succès. Dans les annĂ©es 1960, elle participa Ă des films très discutĂ©s, comme El Ăşltimo piso et El perseguidor.
Vers le milieu de l’année 1964, elle assuma la direction artistique du Teatro Argentino, et à ce titre composa un répertoire comprenant notamment des œuvres de Bertolt Brecht (Maître Puntila et son valet Matti), de Bernard Shaw, d’Arthur Miller (Mort d'un commis voyageur), et de Jacobo Langsner (Llegan los artistas), avec Lautaro Murúa, Nelly Prono, Nora Cullen et Inda Ledesma elle-même.
Comme metteur en scène ou comme comĂ©dienne, elle s’illustra dans Israfel d’Abelardo Castillo, avec la participation de l’acteur Alfredo AlcĂłn ; dans une version modernisĂ©e de MĂ©dĂ©e d’Euripide ; dans Orinoco d’Osvaldo Carballido, qui lui valut en 1991 le prix de la Meilleure actrice dĂ©cernĂ© par l’AsociaciĂłn de CrĂticos e Investigadores Teatrales de la Argentina ; et dans la MĂ©nagerie de verre de Tennessee Williams, mis en scène par Hugo Urquijo, oĂą sa performance d’actrice lui permit d’obtenir le prix d’interprĂ©tation MarĂa Guerrero. Ă€ signaler encore ses rĂ´les dans El pan de la locura de Carlos Gorostiza, VĂŞtir ceux qui sont nus de Luigi Pirandello, et dans Homme et surhomme de Bernard Shaw, qui dĂ©plut au gouvernement Frondizi en 1960 et fut cause de la dĂ©mission du directeur de la ComĂ©die argentine (institution théâtrale officielle), Orestes Caviglia, et d’une grande partie de sa troupe, dont Inda Ledesma. On note enfin sa prestation solo dans Andar por los aires, por el fuego, por la tierra y por la gente (trad. approxim. Voguer par les airs, le feu, la terre et les gens).
Dès ses débuts dans la carrière d’actrice, elle manifesta un engagement militant en faveur des droits des acteurs. En 1975, elle fut menacée de mort par le Triple A (Alliance anticommuniste argentine) et sera entre 1976 et 1983, de même que beaucoup d’autres artistes, empêchée de se produire par la dictature militaire dite Processus de réorganisation nationale.
Dans la sphère tĂ©lĂ©visuelle, on la vit dans la sĂ©rie dramatique Alta comedia (dans le numĂ©ro El tobogán de Jacobo Langsner, aux cĂ´tĂ©s de Narciso Ibañez Menta, China Zorrilla et Pepe Soriano, en 1971), dans Nosotros y los miedos, Compromiso, SituaciĂłn lĂmite et Cuentos para ver. Elle incarna Lady Macbeth dans Macbeth de William Shakespeare, au Théâtre General San MartĂn de Buenos Aires, dans une mise en scène de Roberto Durán en 1973, et dans ce mĂŞme théâtre mit en scène en 1987 les Trois SĹ“urs d’Anton Tchekhov, et en 1988 El Ăşltimo padre de Rodolfo Braceli. En 1990, elle fit partie de la distribution de Flop, film de 120 minutes tournĂ© en hommage Ă Florencio Parravicini. Elle se vit dĂ©cerner le DiplĂ´me du mĂ©rite du prix Konex en 1981 et en 1991.
En 2000, elle incarna Leonor Acevedo de Borges (la mère de l'Ă©crivain) dans le film Un amour de Borges de Javier Torre, avec InĂ©s Sastre, et participa en 2008 au moyen-mĂ©trage intitulĂ© Ciudad invisible mis en scène par Pietro Silvestri, avec Marta González et MarĂa Vaner.
Elle s’éteignit le à l’âge de 83 ans, des suites d’un arrêt cardio-respiratoire, dans un hôpital gériatrique où elle avait été admise[2]. Ses restes furent inhumés dans le Panthéon de l’Association argentine des acteurs, au cimetière de la Chacarita à Buenos Aires.
Filmographie
- 1946 : Viaje sin regreso
- 1946 : Los tres mosqueteros
- 1948 : Hoy cumple años mamá
- 1949 : El hombre de las sorpresas
- 1952 : Mi hermano Esopo (Historia de un Mateo)
- 1957 : Historia de una carta
- 1957 : Todo sea para bien
- 1958 : SecciĂłn Desaparecidos
- 1962 : El perseguidor
- 1962 : El Ăşltimo piso
- 1962 : Huis Clos (A puerta cerrada)
- 1964 : Voy a hablar de la esperanza
- 1975 : Los dĂas que me diste
- 1975 : Los orilleros
- 1976 : Allá donde muere el viento (non sorti en salle)
- 1981 : Seis pasajes al infierno
- 1985 : Los dĂas de junio
- 1990 : Flop
- 1995 : Hasta donde llegan tus ojos
- 1996 : Años rebeldes
- 1997 : Quereme asĂ (piantao)
- 2000 : Un amor de Borges
- 2008 : Ciudad invisible (moyen-métrage)
RĂ©compenses
- Premio Teatro APA 2001.
- Premio Podestá 1995, pour l’ensemble de sa carrière.
- Premio MarĂa Guerrero 1992, meilleure actrice (pour son rĂ´le dans la MĂ©nagerie de verre).
- Premio Konex 1991 – Diplôme du mérite (pour son activité de directrice de théâtre).
- Premio AsociaciĂłn de CrĂticos e Investigadores Teatrales 1991, meilleure actrice (Orinoco).
- Premio Konex 1991 – Diplôme du mérite (comme actrice de cinéma et de théâtre).
- Premio Molière 1979, meilleure actrice de théâtre.
Liens externes
- CineNacional.com Site CineNacional
- Ressource relative Ă la musique :
- (en) MusicBrainz
- Ressource relative Ă l'audiovisuel :
- (en) IMDb
- LaNacion.com.ar
- Telam.com.ar (nécrologie)
- Quotidien La Nueva Province, BahĂa Blanca (nĂ©crologie)
- Quotidien Nuevo DĂa de Coronel Suárez, reportage sur son sĂ©jour Ă Coronel Suárez
- Dans un court métrage sur les mères de la place de Mai
Références
- « Ledesma, Inda », sur com.ar (consulté le ).
- (es) ClarĂn.com, « El adiĂłs de Inda Ledesma », sur ClarĂn, (consultĂ© le )