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Incidents impliquant des sous-marins en Suède

Les incidents impliquant des sous-marins ou chasses aux sous-marins sont une série d'incidents impliquant plusieurs sous-marins ayant eu lieu dans les eaux territoriales suédoises pendant la Guerre froide. Les médias suédois de l'époque soulèvent alors l'hypothèse d'une infiltration massive des eaux territoriales suédoises par des sous-marins de l'Union soviétique.

Bien qu'il y ait eu des incidents impliquant des sous-marins étrangers auparavant (voir la liste qui suit), les "incidents" font habituellement référence à ceux ayant eu lieu après l'échouement très médiatisé du sous-marin soviétique U-137 le 27 octobre 1981 à environ km de la principale base navale suédoise de Karlskrona. La marine suédoise répond agressivement à ces menaces perçues en augmentant les patrouilles dans les eaux suédoises, par la pose de mines marines et la mise en place d'une surveillance électronique de plusieurs points stratégiques. À plusieurs reprises, des opérations sont lancées afin de chasser et attaquer les sous-marins présumés avec des grenades sous-marines, mais sans résultat ni victimes.

Des articles et reportages télévisés relatant des telles chasses aux sous-marins, montrant des hélicoptères de la marine suédoise procéder à des tirs de grenades dans les eaux territoriales contre des intrus présumés, ne sont pas rares au milieu et à la fin des années 1980. Ces incidents restent, pour beaucoup de Suédois, l'une des images emblématiques de la guerre froide et des relations entre la Suède et l'Union soviétique ; certains soulignant que ces incidents sont alors considérés comme une menace majeure pour la souveraineté suédoise, tandis que d'autres retiennent principalement l'atmosphère tendue de l'époque. Cependant, les rapports rédigés à l'issue de ces incidents n'ont pas toujours fait l'unanimité dans le pays et un débat intense eut lieu dès le début. Ce débat divise le pays schématiquement selon un axe droite/gauche, mais pas exclusivement, et s'articule autour de grandes questions telles que les relations avec Moscou et la neutralité armée suédoise. L'Union soviétique a toujours nié être responsable de la violation eaux territoriales suédoises, et a affirmé que le U-137 n'était entré dans ces eaux qu'en raison d'une avarie des instruments de navigation. La Russie maintient à ce jour cette position officielle. Bien que les observations de sous-marins étrangers aient diminué avec la chute de l'Union soviétique, le débat sur ces événements refait surface sporadiquement. Ils ont fait l'objet d'un certain nombre d'enquêtes gouvernementales en Suède et de continuent à attirer l'attention des médias. Un reportage très documenté de Arte (réalisé en 2014) reconstitue ces événements[1].

Liste des principaux incidents rapportés

  • 1962 : pendant un exercice militaire, un sous-marin est dĂ©couvert par Ă©cho radar et hydrophone, au nord de l'Ă®le de FĂĄrö dans la province de Gotland. Le sous-marin ne se retire qu'après l'envoi de plusieurs grenades anti-sous-marines[2]
  • 1er-24 octobre 1966 : Ă  5 h 0 un sous-marin est aperçu dans le fjord Gullmar et des coups de semonce sont tirĂ©s par des forces stationnĂ©es Ă  proximitĂ©. D'autres observations, elles aussi suivies de coups de semonce, sont rĂ©alisĂ©es au cours des jours suivants .
Après plusieurs jours de recherches continues du sous-marin dans les environs quelque chose se passe soudain. Le 24 octobre Ă  la mi-journĂ©e une tourelle de sous-marin est repĂ©rĂ©e Ă  l'extĂ©rieur du dĂ©pĂ´t naval d'Ă–Gull, loin Ă  l'intĂ©rieur du fjord Gullmar. Deux chalutiers armĂ©s reconvertis en dragueurs de mines appartenant Ă  la division de dragueurs de mines basĂ©e Ă  Lysekil sont immĂ©diatement envoyĂ©s sur zone afin d'Ă©tablir un contact sonar avec un objet immobile situĂ© Ă  10 mètres sous la surface de l'eau. Après avoir Ă©tabli la position exacte de l'objet immergĂ©, le dragueur de mine Hasslö reçoit l'ordre d'envoyer des coups de semonce dans sa direction, alors que les autres dragueurs de mine sont chargĂ©s de garder le contact avec lui grâce Ă  leur sonar. Le contact est brièvement perdu en raison des turbulences causĂ©es par les charges envoyĂ©es dans l'eau et par les perturbations occasionnĂ©es par l'hĂ©lice du dragueur de mines.
Deux heures après la première observation, un dragueur de mine parvient Ă  se positionner juste au-dessus de l'objet. Un câble lestĂ© d'un poids de 100 kg est descendu pour confirmer la prĂ©sence d'un objet solide sous l'eau. Le câble devient mou Ă  une profondeur de 10 m. Le dragueur de mines se met en marche, le poids est tractĂ© sur quelques mètres avant que le câble ne se retende, indiquant un changement de profondeur.
ImmĂ©diatement après, les autres dragueurs remarquent des turbulences sous l'eau, un signe possible d'hĂ©lices de sous-marins en mouvement. Le dragueur de mines Hasslö largue alors une grenade anti-sous-marine Ă  300 m de distance de l'emplacement de l'Ă©cho et Ă©tablit peu de temps après un contact radar avec un objet ayant fait surface avant de replonger. L'Ă©cho disparaĂ®t alors et ne sera pas retrouvĂ© malgrĂ© les recherches effectuĂ©es pendant toute la nuit par les dragueurs de mine, et par des hĂ©licoptères envoyĂ©s en renfort le lendemain matin. Ă€ l'aube du 25 octobre, le Hasslö fait route vers le sud et son Ă©quipage repère Ă  nouveau un pĂ©riscope de sous-marin Ă  la surface. Le groupe d'hĂ©licoptères est envoyĂ© sur zone, il rĂ©ussit Ă  localiser le sous-marin et largue des grenades anti-sous-marines, après quoi le contact avec le sous-marin est dĂ©finitivement perdu[3].
  • Automne 1969 : pendant un forage sous-marin rĂ©alisĂ© sur la cĂ´te du Norrland, le sous-marin suĂ©dois HMS Springaren (1961) entre en contact avec un sous-marin Ă©tranger dans les eaux territoriales suĂ©doises ; ce dernier quitte la zone[4] ;
  • 1974 : un pĂ©riscope est aperçu par les Garde-cĂ´tes suĂ©dois (en) près de Kappelhamnsviken dans le comtĂ© de Gotland. Un destroyer est envoyĂ© sur zone et Ă©tablit un contact, le sous-marin Ă©tranger quitte les lieux[2] ;
  • Automne 1976 : pendant un forage sous-marin rĂ©alisĂ© dans l’archipel de Stockholm, un sous-marin soviĂ©tique de Type W s’expose en utilisant son radar, Ă  l’extĂ©rieur des eaux territoriales suĂ©doises. Un sous-marin suĂ©dois enregistre le sous-marin soviĂ©tique pĂ©nĂ©trant dans les eaux suĂ©doises. Lorsque des hĂ©licoptères anti-sous-marins et des destroyers arrivent Ă  proximitĂ©, le sous-marin soviĂ©tique se dirige vers les eaux internationales et disparaĂ®t[5] ;
  • 18 septembre au 6 octobre 1980 : le remorqueur de la Marine royale suĂ©doise Ajax dĂ©couvre la tourelle d’un sous-marin au large d’Utö dans l’archipel de Stockholm. Des hĂ©licoptères anti-sous-marins sont envoyĂ©s sur zone, ils repèrent le bâtiment et tirent des coups de semonce. Le sous-marin ne quitte pas la zone mais tente d’échapper Ă  la capture, une chasse prolongĂ©e s’engage. Cette chasse durera plusieurs semaines au cours desquelles le sous-marin est aperçu Ă  plusieurs reprises[6] ;
  • 27 octobre 1981 : L'Ă©chouement du U 137. Dans la soirĂ©e du 28 octobre 1981, un pĂŞcheur habitant Ă  l'est de l'archipel de Karlskrona tĂ©lĂ©phone aux Garde-cĂ´tes suĂ©dois pour indiquer qu'un sous-marin s'Ă©tait Ă©chouĂ© Ă  GĂĄsefjärden, Ă  30 km du centre-ville de Karlskrona. Dans un premier temps, cet appel n'est pas pris au sĂ©rieux, les environs de GĂĄsefjärden Ă©tant très peu propices Ă  la navigation et prĂ©sentant une configuration en cul-de-sac. Le tĂ©moignage du pĂŞcheur s'avère nĂ©anmoins exact et le bâtiment Ă©chouĂ© se rĂ©vèle ĂŞtre un sous-marin soviĂ©tique. Les mĂ©dias suĂ©dois s'emparent immĂ©diatement du sujet et les forcĂ©es armĂ©es suĂ©doises sont placĂ©es en Ă©tat d'alerte maximale, le fait que l'Union soviĂ©tique ferait tout pour rĂ©cupĂ©rer ce sous-marin ne faisant pas de doute. Après de longues discussions, le gouvernement libĂ©ral/conservateur de Thorbjörn Fälldin dĂ©cide de relâcher l'Ă©quipage et de restituer le sous-marin. Cet incident marque le dĂ©but de la « chasse aux sous-marins » (en suĂ©dois : ubĂĄtsjakter), terme employĂ© par les mĂ©dias suĂ©dois ;
  • 1er–13 octobre 1982 : l’incident d’HĂĄrsfjärden. Après une longue liste d'incidents sous-marins, la Marine royale suĂ©doise tend un piège installant un champ de mines et de capteurs magnĂ©tiques. Un sous-marin Ă©tranger est alors dĂ©tectĂ© Ă  l'intĂ©rieur du champ de mine et la Marine suĂ©doise rĂ©pond vigoureusement grâce aux importantes forces stationnĂ©es Ă  proximitĂ©. Quarante-quatre grenades anti-sous-marines et quatre mines sous-marines sont larguĂ©es afin de couler le sous-marin, mais il sera par la suite dĂ©couvert que le sous-marin avait rĂ©ussi Ă  Ă©chapper au piège et Ă  quitter la zone dès le dĂ©but de l'opĂ©ration. Cet incident donne lieu Ă  la crĂ©ation d'une commission parlementaire prĂ©sidĂ©e par Sven Andersson, au sein de cette commission Carl Bildt met tout en Ĺ“uvre pour que l'intrusion soit attribuĂ©e Ă  l'Union soviĂ©tique, faisant augmenter les tensions avec Moscou. Des recherches ultĂ©rieures remettront en cause sur la plupart des conclusions de la commission, et certains des enregistrements sonores que l'on croyait alors provenir d'un sous-marin provenaient en rĂ©alitĂ© probablement d'un navire civil[7]. Cet incident fait aujourd'hui dĂ©bat et, pour certains, le sous-marin pourrait très bien avoir appartenu Ă  l'OTAN[8] ;
  • 4 mai 1983 : la prĂ©sence suspectĂ©e d’un sous-marin est rapportĂ©e au large de Törefjärden, au nord de LuleĂĄ, des mines sont dĂ©clenchĂ©es ;
  • Mai 1983 : chasse anti sous-marine au large de Sundsvall. Des hĂ©licoptères localisent un sous-marin Ă©tranger mais ne font pas feu, des journalistes civils ayant pĂ©nĂ©trĂ© dans la zone de sĂ©curitĂ©[9] ;
  • ÉtĂ© 1983 : chasse anti sous-marine Ă  Töreviken ;
  • AoĂ»t 1983 : chasse anti sous-marine autour du port de Karlskrona et dans l'archipel alentour. Des grenades anti sous-marines sont larguĂ©es Ă  l'intĂ©rieur du port de Karlskrona ;
  • 9–29 fĂ©vrier 1984 : chasse anti sous-marine Ă  Karlskrona. Vingt-deux grenades anti sous-marines sont tirĂ©es contre la prĂ©sence suspectĂ©e d'un sous-marin.
  • DĂ©but de l'Ă©tĂ© 1986 : la prĂ©sence d’un « objet mystĂ©rieux plongeant dans l’eau » est rapportĂ©e Ă  proximitĂ© de Klintehamnsviken dans le Gotland. Les fonds marins sont examinĂ©s, et une double trace laissĂ©e probablement par un vĂ©hicule sous-marin est dĂ©couverte sur 1 100 mètres de long.
  • Juin 1987 : chasse anti sous-marine Ă  Törefjärden.
  • ÉtĂ© 1987 : alors qu’ils examinaient les capteurs magnĂ©tiques d'un champ de mines Ă  Kappelshamnsviken dans le Gotland, les militaires suĂ©dois dĂ©couvrent au fond de la mer des « traces claires d'un vĂ©hicule sous-marin Ă  chenilles » ;
  • DĂ©but de l'Ă©tĂ© 1988 : la prĂ©sence d’un sous-marin Ă©tranger est suspectĂ©e Ă  Hävringebukten au large d’Oxelösund. Des sons caractĂ©ristiques du système de ventilation d’un sous-marin sont enregistrĂ©s.
  • 13 avril 2011 : la prĂ©sence probable d'un sous-marin Ă©tranger est dĂ©tectĂ©e près de Baggensfjärden près de Nacka. Le service de renseignement des forces armĂ©es navales suĂ©doises, le MTS-M2, enquĂŞte sur l'incident[10]. Il sera par la suite dĂ©couvert qu'il s'agissait en rĂ©alitĂ© d'une Ă©pave d'un bateau prisonnière des glaces[11] ;
  • 11 septembre 2011 : un tĂ©moin contacte les forces armĂ©es suĂ©doises après avoir aperçu Ă  la sortie du port de Gothenburg un bâtiment pouvant s'apparenter Ă  un sous-marin Ă©tranger. La Marine royale suĂ©doise dĂ©ploie plusieurs navires de guerre de surface afin de tenter de localiser et d'identifier le bâtiment en question[12] - [13] ;
  • 17-23 octobre 2014 : une importante opĂ©ration militaire est dĂ©clenchĂ©e afin de rechercher un sous-marin — apparemment endommagĂ© — autour de Kanholmsfjärden dans l'archipel de Stockholm. Des transmissions cryptĂ©es envoyĂ©es sur une frĂ©quence radio d'urgence utilisĂ©e par des unitĂ©s russes sont enregistrĂ©es. Les sources de ces transmissions sont identifiĂ©es comme Ă©tant un sous-marin et un site militaire dans l'enclave russe de Kaliningrad[14] - [15] - [16] - [17]. Le 19 octobre, le porte-parole de l'armĂ©e suĂ©doise confirme que trois tĂ©moins affirment avoir vu un sous-marin et rend public un clichĂ© pris par l'un des tĂ©moins[18]. Il est Ă©galement suggĂ©rĂ© que le pĂ©trolier russe NS Concord (en) soit impliquĂ© en tant que navire-mère pour des vĂ©hicules sous-marins plus petits ce dernier ayant effectuĂ© des tours dans l'eau au large de Stockholm pendant toute la durĂ©e des recherches[19]. Les recherches durent plusieurs jours, les officiers supĂ©rieurs suĂ©dois Ă©tant persuadĂ©s que les opĂ©rations du sous-marin Ă©tranger se poursuivaient[20]. Plus de 100 tĂ©moins visuels sont entendus, d'après le commandant en chef de l'armĂ©e suĂ©doise, Sverker Göransson[21]. D'après Paul Schwartz du Center for Strategic and International Studies (CSIS) il pourrait s'agir d'un sous-marin russe de classe Lada[22].


Notes et références

  1. « méthode Ronald Reagan », sur https://www.youtube.com/watch?v=8NxT9sFFJoA,
  2. (sv) Christian Allerman, « Ubåtsincidenter och främmande undervattensverksamhet - en tillbakablick och ett försök till summering » [« Submarine Incidents and strange underwater operations - a retrospective and an attempt at summation »], Tidskrift i Sjöväsendet, Karlskrona, Kungl. Örlogsmannasällskapet, no 1,‎ , p. 35-41 (ISSN 0040-6945)
  3. (sv) Claes Skoglund, « En ubåtsjakt på Västkusten » [« A submarine hunt on the West coast »], Vårt Försvar, Stockholm, Allmänna Försvarsföreningen, no 2,‎ , ? (lire en ligne)
  4. (sv) Bertil Malmberg, « Några minnesbilder från ubåtsincidenter » [« Some recollections of submarine incidents »], Tidskrift i Sjöväsendet, Karlskrona, Kungl. Örlogsmannasällskapet, no 1,‎ , p. 47-48 (ISSN 0040-6945)
  5. (sv) Björn Hamilton, « En sovjetisk ubåtskränkning i Danziger Gatt år 1976 » [« A Soviet submarine violation in Danziger Gatt in 1976 »], Tidskrift i Sjöväsendet, Karlskrona, Kungl. Örlogsmannasällskapet, no 1,‎ , p. 44-46 (ISSN 0040-6945)
  6. (sv) Håkan Neckman, « Personliga minnesbilder från ubåtsincidenter » [« Personal recollections of submarine incidents »], Tidskrift i Sjöväsendet, Karlskrona, Kungl. Örlogsmannasällskapet, no 1,‎ , p. 48-51 (ISSN 0040-6945)
  7. « dn.se/DNet/jsp/polopoly.jsp?d=… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  8. Lars Hansson, « De döljer sanningen om ubåtsjakten » [« Ils cachent la vérité à propos de la chasse sous-marine »], Expressen,
  9. (sv) Emil Svensson, Under den fridfulla ytan [« Sous la calme surface »], Karlskrona, Marinlitteraturföreningen, (ISBN 91-85944-09-2)
  10. Richard Aschberg et Mattias Carlsson, « Är det en ubåt? » [« S'agit-il d'un sous-marin? »], Aftonbladet,‎ (lire en ligne)
  11. Lennart Spetz, « Marinens rapport : "Ubåt" var en flotte » [« Rapport de la Marine, le « sous-marin » était un radeau »], Nacka Värmdö Posten,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Främmande ubåt i Göteborgs Hamn » [« Sous-marin étranger dans le port de Gothenburg »], Sveriges Television AB,
  13. http://www.forsvarsmakten.se/sv/Aktuellt/centralanyheter/Marinen-undersoker-iakttagelser-i-Goteborgs-skargard/
  14. « Sweden steps up hunt for 'underwater activity' », sur The Local (consulté le )
  15. « Sweden boosts forces to search for 'foreign underwater activity' », sur Reuters (consulté le )
  16. (sv) « SvD avslöjar : Skadad rysk ubåt söks i skärgården », Svenska Dagbladet (consulté le )
  17. « Försvarsmakten konstaterar trolig undervattensverksamhet », Swedish Armed Forces (consulté le )
  18. « Photo of unidentified submarine », Swedish Armed Forces (consulté le )
  19. Search for foreign vessel continues off Stockholm, The Local, 20 octobre 2014
  20. « Fartygen i hamn - men ingen nedtrappning » (consulté le )
  21. « Military heads into 'new phase' in sub search » (consulté le )
  22. « Militärexpert : Ryssland kan vilja testa sina nya ubåtar » (consulté le )

Sources et bibliographie

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