Ihahan
Les Ihahan, ou Haha (en berbère : Iḥaḥan, en arabe : Ḥāḥā) sont une confédération tribale berbère chleuhe du Haut Atlas occidental, au Maroc. Son territoire historique est la région de Haha ou pays Haha, situé entre Essaouira et Agadir[1].
ⵉⵃⴰⵃⴰⵏ
حاحة
Nom arabe |
Ḥāḥa |
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Nom berbère |
Iḥaḥan |
Échelon |
Confédération tribale |
Région principale | |
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Région secondaire | |
Province principale | |
Province secondaire | |
Territoire | |
Chef-Lieu |
Période d'apparition |
XIIe siècle (Première mention) |
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Mode de vie |
Sédentaire |
Fait partie du groupe tribal | |
Nombre de fractions |
12 |
Fractions |
Ida Ou Gourd, Ida Ou Issaren, Ida Ou Guelloul, Aït Amer, Ineknafen, Imgrad, Ida Ou Kazzou, Ida Ou Tghemma, Aït Zelten, Ida Ou, Zemzem, Ida Ou Bouzia, Aït ʿIssi |
Langue principale | |
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Institutions emblématiques et symboles |
Histoire
Le pays Haha était prospère au XIVe siècle et plus d’un siècle plus tard, Léon l’Africain le décrit sous un jour brillant malgré les méfaits de la guerre contre les Portugais et cite un grand nombre de villes qui s’administrent d’une façon autonome. Plusieurs de ces cités frappaient des monnaies d’argent, telle Tednest qui fut détruite en 1514 par les Portugais et leurs alliés arabes et abandonnée par sa population en grande partie juive. Hadecchis (l’actuelle Tiggi) frappait aussi de la monnaie d’argent et fut ruinée par les Portugais[1].
Ils s'opposent brièvement aux français fin 1912 et début 1913 en suivant le caïd Anflous qui a trahi les français.
Composition tribale
La confédération des Ihahan est constituée de 12 tribus[2]:
- Ida Ou Gourd
- Ida Ou Issaren
- Ida Ou Guelloul
- Aït Amer
- Ineknafen
- Imgrad
- Ida Ou Kazzou
- Ida Ou Tghemma
- Aït Zelten
- Ida Ou Zemzem
- Ida Ou Bouzia
- Aït ʿIssi
Mode de vie
Les Ihahan et les Ida ou Tanan, leurs voisins situés plus au sud, conservent le grain dans les agadirs et dans des chambres creusées dans les parois rocheuses sur plusieurs rangées et d’un accès difficile. Ch. Tissot fut le premier auteur qui signala l’existence de ces excavations, dans le tome I de sa Géographie comparée de la Province romaine d’Afrique (p. 510)[3]. La ressemblance entre ces chambres creusées dans le roc et les hypogées funéraires (haouanet) de la partie orientale du Maghreb est telle qu’il ne put imaginer une destination autre que funéraire pour ces cryptes qui sont particulièrement nombreuses “dans un défilé rocheux de la province de Haha”. Ces chambres ne sont ni des tombes, ni des habitations troglodytiques, mais des greniers* dont le regroupement facilite la surveillance[1].
L’agriculture n’est pas la seule ressource alimentaire ; en fin d’été et en automne, les Ihahan de la côte pratiquent une pêche abondante. Les prises de tassergal (Pomatomus saltatrix) alimentent un commerce important de tranches de poissons cuites dans des fours archaïques. Ces tranches séchées sont vendues sur des marchés parfois très éloignés du littoral, comme ceux des villages du Tadla ou de l’Anti-Atlas[1].
Galerie
Notes et références
- C. Agabi, « Haha. (Ihahane) », Encyclopédie berbère, , p. 3326–3328 (ISSN 1015-7344, lire en ligne, consulté le ).
- M'haned Aït El-Haj, حاحا (Ḥāḥḥā), dans معلمة المغرب (Encyclopédie du Maroc), Tome X (1998), p. 3264.
- Tissot, C. J. (1884). Géographie comparée de la province romaine d'Afrique (Vol. 1). Imprimerie nationale.