Ichmoul
Ichmoul (en tifinagh ⵉⵛ ⵏ ⵓⵍ) est une commune de la wilaya de Batna en Algérie ; elle est située dans le massif de l'Aurès.
Ichmoul | ||||
Mairie d'Ichmoul | ||||
Noms | ||||
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Nom arabe algérien | إيشمول | |||
Nom amazigh | ⵉⵛ ⵏ ⵓⵍ | |||
Nom chaoui | Ich N'Oul | |||
Administration | ||||
Pays | Algérie | |||
Région | Aurès | |||
Wilaya | Batna | |||
Daïra | Ichmoul | |||
Président de l'APC | Lakhdar Agabi | |||
Code postal | 05026 | |||
Code ONS | 0530 | |||
Indicatif | 033 | |||
Démographie | ||||
Population | 10 240 hab. (2008[1]) | |||
Densité | 83 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 35° 18′ 38″ nord, 6° 30′ 32″ est | |||
Superficie | 124 km2 | |||
Localisation | ||||
Localisation de la commune dans la wilaya de Batna. | ||||
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie (nord)
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Géographie
Situation
Le territoire de la commune d'Ichmoul est situé au sud-est de la wilaya de Batna.
Climat
Le climat de cette commune montagneuse est semi-aride, l'hiver est froid et rude avec des températures qui atteignent parfois les −14 °C, et l'été est modéré et sec[2].
Localités de la commune
La commune d'Ichmoul est composée de 32 localités[3] :
- Ahadhri
- Aouhabent
- Bacha supérieur
- Bacha inférieur
- Bala Aïssa
- Bouyeztoutène
- Cité Ifertacine
- Djermane
- El Hadjadj
- El Hammam
- El Oudha
- Ferme Abdesselem
- Ferme Boussad
- Hafedh
- Isrirène
- Khenguet Asli
- Khenguet Debbane
- Khenguet Rezazna
- Kherzouz
- Laanacer
- Lakhnaag
- Meloudja
- Ouled Azzous
- Ouled Bechka
- Ouled Moussa
- Tachechart (Tiguensoura)
- Tadjra
- Tamestaouth
- Tazeghouine
- Teniet Telathène
- Tighezza
- Vieux Medina
- Village de Medina (Lahrig inférieur)
Histoire
Période de la colonisation française
À la fin du XIXe siècle, est créé le douar Ichmoul, dans le cadre de la commune mixte de l'Aurès, dont la capitale est Arris. Les habitants de ce douar appartiennent à la tribu des Touabas.
Dans les années 1930, Médina est le lieu d'un marché important pour les habitants de cette commune mixte notamment ceux du versant sud-est du Djebel Ahmar Kaddou (douars Kimmel, Tadjemout et Oulach).
Durant l'été 1936, l'ethnologue Germaine Tillion passe plusieurs semaines à étudier ce marché et l'évoque de façon assez détaillée dans son livre Il était une fois l'ethnographie (2000)[4].
Guerre d'Algérie
Dès le début de la guerre d'Algérie, les Touabas, dont est issu la famille de Mostefa Ben Boulaïd, sont dans l'ensemble favorables à l'insurrection. Le douar Ichmoul fait partie des zones de forte rébellion du FLN, ce qui explique l'épisode du bombardement d'Ichmoul, annoncé (mais finalement n'a pas eu lieu)[5]
- Le bombardement du douar Ichmoul
En , l'armée française[6] menace de bombarder au napalm le village de Touffane, avertissant la population par des tracts largués des avions annonçant le bombardement (80 000 tracts[7]).
Le sous-préfet Deleplanque, accompagné par le caïd Saadi Abd el-Krim, parti à la rencontre de trois notables « représentatifs de la population rebelle », leur donne trois jours pour se rendre, avant le bombardement, avec leurs familles au camp d'accueil de la population à Touffana, avec promesse de leur donner du travail, des logements et de la nourriture pour toutes les familles. La proposition n'est acceptée que par 150 personnes qui s'étaient rendues avec quelques armes[8].
L'ordre de bombardement est annulé, mais l'armée française sous l'égide du colonel Ducourneau et Gilles, ratissent Ichmoul à la recherche des maquisards, mais sans résultats[8].
Toponymie
La ville est au pied de la montagne, le Djebel Ichmoul, dont elle porte le nom. Son origine est l'expression berbère Ich N'Oul (« la corne du cœur »), qui avec le temps s'est transformée en « Ichemoul »[9].
Population
Pyramide des âges
Économie
L'agriculture est l'un des secteurs les plus actifs de la commune. 500 ha, environ 40 % des terres de la commune, sont plantés de vergers, de pommiers. Cette activité remonte à 1971, date de l'introduction de la pomme à Ichmoul ; auparavant la céréaliculture dominait dans la région[9].
La commune possède des réserves en barytine : dans le passé une mine été exploitée par une usine qui existe encore mais qui n'est plus active[13].
Patrimoine
Patrimoine archéologique
Dans la commune on trouve des ruines romaines, un arc de triomphe, et des stèles ou figurent des transcriptions en latin[14].
Notes et références
- « Wilaya de Batna : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
- la commune de Ichmoul sur le site officiel de a wilaya de Batna, consulté le 24 décembre 2012
- Journal officiel de la République Algérienne, 19 décembre 1984. Décret n° 84-365, fixant la composition, la consistance et les limites territoriale des communes. Wilaya de Batna, p. 1479.
- Pages 125-129.
- Cf. Yves Courrière, La Guerre d'Algérie.
- François Mitterrand a été concerné par cet épisode en tant que ministre de l'Intérieur du gouvernement Pierre Mendès France.
- Hamou Amirouche, Akfadou : un an avec le colonel Amirouche, éditions Casbah 2009, p.309 (ISBN 9961648560)
- Yves Courrière, Les fils de la Toussaint, A Ichmoul ... était-on encore en retard d'une guerre ?, p-426-429, Ed. Fayard 1968
- Lamia F., « Ichmoul,terre de pommeraies par excellence : « Déficit en retenues collinaires » », El Watan, no 6213, , p. 13 (ISSN 1111-0333, lire en ligne).
- Wilaya de Batna — Population résidente par age et par sexe. Consulté le 24 mai 2012.
- Wilaya de Batna — Population résidente par age et par sexe. Consulté le 24 mai 2012.
- Philippe Thiriez, en flanant dans les Aures, chap. 3 (« Batna »), p. 46 p.46
- Ali Benbelgacem, Batna : « Ichmoul dans son enclavement routier », dans La Nouvelle République du 25 avril 2010, consulté le 25 mai 2012
- ALGERIA (Aures) Roman ruins of Ichmoul in the Aures consulté le 28 mai 2012