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I promessi sposi (film, 1913, Rodolfi)

I promessi sposi est un film muet italien de 1913, rĂ©alisĂ© par Eleuterio Rodolfi. C’est une adaptation du roman homonyme d’Alessandro Manzoni.

I promessi sposi
Description de cette image, également commentée ci-après
Image du film avec Gigetta Morano et Mario Voller-Buzzi
RĂ©alisation Eleuterio Rodolfi
Scénario adaptation du roman d’Alessandro Manzoni
Acteurs principaux

Gigetta Morano
Mario Voller-Buzzi (it)
Antonio Grisanti (it)

Sociétés de production Ambrosio Film
Pays de production Drapeau de l'Italie Italie
Genre Film dramatique
Durée 70 minutes
Sortie 1913

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

L’histoire se dĂ©roule en 1628 dans un petit village sur le lac de CĂ´me, le DuchĂ© de Milan, alors sous domination espagnole. Le seigneur Don Rodrigo veut sĂ©duire Lucia, la fiancĂ©e de Renzeo, et menace le curĂ© Don Abbondio afin qu’il ne cĂ©lèbre pas leur mariage. Les deux jeunes gens sont contraints de fuir, aidĂ©s par le frère Cristoforo. Lucia se rĂ©fugie au couvent de Monza avec sa mère, tandis que Renzo se rend Ă  Milan dans l’espoir d’obtenir gain de cause. Il est contraint de fuir Ă  Bergame après avoir Ă©tĂ© pris dans une Ă©meute et accusĂ© de l’avoir organisĂ©e. Pendant ce temps, Lucia est enlevĂ©e par l’Innominato (« l’InnommĂ© »). Ce dernier se ravise finalement, et la libère.

La Lombardie est alors déchirée par la guerre et la peste, mais Renzo et Lucia, qui survivent à la contagion, se retrouvent dans un dispensaire à Milan. Grâce au frère Cristofo, leurs dernières difficultés vaincues, ils parviennent enfin à se marier.

Fiche technique

Distribution

  • Gigetta Morano : Lucia
  • Mario Voller-Buzzi (it) : Renzo
  • Ersilia Scalpellini : Agnese
  • Bianca Schinini : Perpetua
  • Umberto Scalpellini : Don Abbondio
  • Antonio Grisanti (it) : l’InnommĂ©
  • Eugenia Tettoni : la religieuse de Monza
  • Cesare Zocchi : frère Cristoforo
  • Edoardo Rivolta : le cardinal Borromeo
  • Luigi Chiesa : Don Rodrigo

Production

Le château de l’Innommé

Sorti en avec une première au Lido de Venise, ce film fut l’un des deux adaptations du roman de Manzoni rĂ©alisĂ©es cette annĂ©e-lĂ . L’autre version fut rĂ©alisĂ©e par Ubaldo Maria Del Colle et produite par la sociĂ©tĂ© Pasquali Film. Il fut tournĂ© en extĂ©rieur Ă  Lecco, sur le lieu du roman. La sortie quasi simultanĂ©e de deux films inspirĂ©s de l’histoire de Reno et Lucia a Ă©tĂ© motivĂ©e par le 40e anniversaire de la mort de Manzoni[1] et constitue « le premier cas de concurrence directe entre les sociĂ©tĂ©s [de production] turinoises, qui, la mĂŞme annĂ©e, s’opposeront encore plus fortement en sortant deux versions des Derniers Jours de PompĂ©i »[2]. Cette version Ă©tait caractĂ©risĂ©e par une forte rĂ©duction de la complexitĂ© du roman, et dans certains cas, de modifications substentielles de son histoire, notamment dans la première et la dernière partie[3].

Le dĂ©veloppement de cette concurrence sur des sujets similaires se dĂ©roule dans une pĂ©riode particulièrement heureuse du cinĂ©ma italien. « Les annĂ©es de 1912 Ă  1914 marquent la grande expansion et la consolidation de la structure : l’industrie [cinĂ©matographique] italienne connaĂ®t son heure de splendeur et de succès les plus Ă©levĂ©s », Ă©crit Gian Piero Brunetta[4]; au point que les exportations de films italiens montent Ă  40 millions de lires or avant la guerre[5]. Profitant de cette vague, les maisons de production de Turin impliquĂ©es dans la compĂ©tition ouvrent de nouvelles implantations : Pasquali en ouvre une Ă  Rome en 1911, tandis qu’en 1913 l’Ambrosio agrandi son implantation turinoise et s’installe Ă  Bologne et Ă  Naples[6].

Gigetta Morano (au centre), qui joue Lucia Mondella

Ambrosio perd ici la course contre Pasquali en sortant son film deux mois après, malgrĂ© des coupures dans le scĂ©nario. Le film a Ă©galement Ă©tĂ© distribuĂ© Ă  l’étranger, aux États-Unis (oĂą il fut distribuĂ© sous le titre The bethroted, tout comme son concurrent) et en AmĂ©rique latine. Dans certains cas, les deux films ont Ă©galement Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s ensemble dans la mĂŞme salle de cinĂ©ma, ce qui a suscitĂ© plusieurs commentaires critiques[7].

Références

  1. (it) Gian Marco Walch, « Manzoni ai tempi del muto: Renzo e Lucia color seppia », sur ilgiorno.it, (consulté le )
  2. Bernardini 1994.
  3. Bragaglia 1993, p. 29.
  4. Brunetta 1979, p. 57.
  5. Prolo 1951, p. 77.
  6. Bernardini 1982, p. 156.
  7. (it) La cinematografia italiana e estera,

Bibliographie

  • (it) Aldo Bernardini (it), Cinema muto italiano, vol. III : Arte, divismo e mercato 1910 - 1914, Rome - Bari, Laterza,
  • (it) Aldo Bernardini et Vittorio Martinelli, Il cinema muto italiano : i film degli anni d'oro 1913, Rome, C.S.C. - ERI - Ediz RAI, , 327 p. (ISBN 88-397-0850-2)
  • (it) Cristina Bragaglia, Il piacere del racconto. Narrativa italiana e cinema 1895 - 1990, Florence, La Nuova Italia, , 342 p. (ISBN 88-221-1248-2)
  • (it) Gian Piero Brunetta (it), Storia del cinema italiano. 1895 - 1945, Rome, Editori Riuniti,
  • (it) Maria Adriana Prolo, Storia del cinema muto italiano, Milan, il Poligono,

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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