Hydroélectricité en Espagne

Le potentiel brut théorique de l'hydroélectricité en Espagne est estimé par le Conseil mondial de l'énergie à 162 TWh par an. À la fin 2011, l'Espagne disposait de 18,54 GW en exploitation (hors pompage) qui ont produit 25 TWh en 2011, soit 15 % du potentiel théorique. Les projets en cours dans la petite hydraulique (< 10 MW) totalisent 450 MW et porteront la production de la petite hydraulique à environ 6 TWh/an[1].

Selon l'Association internationale de l'hydroélectricité (IHA), la hydroélectrique de l'Espagne s'élevait en 2021 à 32 TWh, soit 0,75 % du total mondial, au 20^e rang mondial, loin derrière la Chine : 1 340 TWh, le Canada : 377 TWh et le Brésil : 341 TWh, et au 7^e rang en Europe, derrière la Norvège : 144 TWh, la Suède : 71 TWh, la France : 63 TWh, l'Italie : 47 TWh, l'Autriche et la Suisse[2].

Selon l'Agence internationale de l'énergie, la production hydroélectrique s'est élevée à 33,89 TWh en 2020, soit 12,9 % de la production d'électricité du pays, contre 26,87 TWh en 2019 (9,8 %)[3]. Elle est affectée de fluctuations de grande ampleur en fonction des précipitations :

La production hydroélectrique de l'Espagne s'élevait en 2019 à 26,39 TWh, au 9^e rang européen avec 4 % du total européen, et 0,6 % du total mondial[4].

La production hydroélectrique avait chuté à 20,57 TWh en 2017[5], puis est remontée à 34,12 TWh en 2018, soit 0,8 % du total mondial, et au 6^e rang européen avec 6 % du total européen[6].

Cette production comprend d'une part la production des centrales conventionnelles : 34,11 TWh, en progression de 85 % par rapport à 2017, et d'autre part celle des centrales de pompage-turbinage : 2,01 TWh (-10,7 %). Sa part dans la production nationale d'électricité était de 13,8 % en 2018[7].

En 2015, la production hydroélectrique atteignait 32,01 TWh, soit 0,8 % du total mondial, au 7^e rang européen avec 5,3 % du total européen[8].

La tendance d'évolution de l'énergie hydroélectrique en Espagne au cours des dernières décennies a été toujours à la hausse, malgré les amples fluctuations dues aux variations des précipitations, mais sa part dans le total de la production électrique est allée en diminuant, de 92 % en 1940 à 15,2 % en 2010 et 8,3 % en 2012, année exceptionnellement sèche), sa croissance ayant été beaucoup moins rapide que celle de la demande.

NB : ce tableau ne prend pas en compte les petites centrales (< 50 MW) non intégrées dans les unités de gestion hydrauliques ; ces petites centrales totalisaient 2 118 MW et 7,07 TWh en 2014.

L'indice de productibilité hydraulique a atteint en 2012 le niveau le plus bas jamais observé : 0,46 ; le tableau ci-dessous montre la très forte variabilité de l'hydraulicité, et la fréquence des années sèches sur la période récente.

Selon l'International Hydropower Association, la puissance installée des centrales espagnoles atteignait 20 425 MW fin 2021 ; c'est le 5^e parc hydroélectrique européen, avec 8,0 % du total européen, après ceux de la Norvège (33 391 MW), de la Turquie (31 497 MW), de la France (25 494 MW) et de l'Italie (22 593 MW), et le 12^e mondial, avec 1,5 % du total mondial, très loin derrière la Chine (391 000 MW). Les mises en service de 2021 se sont élevées à 16 MW[2].

En 2019, cette puissance s'est accrue de 38 MW seulement[4].

La puissance installée des centrales hydroélectriques espagnoles atteignait 20 378 MW fin 2018 selon REE, dont 3 329 MW de centrales de pompage-turbinage[7].

Les nouvelles installations de 2014 en Espagne ont été de 11 MW (pompage-turbinage) : il s'agit du système hybride éolien-hydraulique de l'île d'El Hierro qui combine cinq éoliennes (11,5 MW) avec une centrale de pompage-turbinage de 10 MW en pompage et 11,3 MW en turbinage ; ce système visait à remplacer par des énergies renouvelables le gros de la production d'électricité assurée jusqu'alors par neuf générateurs diesel (13,4 MW)[12]. Mais sur le premier semestre de fonctionnement, ce système n'a couvert que 30,7 % de la demande en moyenne[13]. En 2018, ce pourcentage s'est élevé à 56,5 %[7].

Centrales hydroélectriques d'Espagne > 100 MW

La centrale hydroélectrique la plus puissante est celle du barrage d'Aldeadávila dans la province de Salamanque, à la frontière avec le Portugal, sur le Río Duero : 1 147 MW (production annuelle : 2 300 GWh), suivie par le réservoir José María de Oriol-Alcántara II sur le Tage (province de Cáceres) : 915 MW. D'autres centrales de capacité supérieure à 500 MW sont celles de Cortés-La Muela sur le Júcar (Valencia), Almendra (810 MW, 1 376 GWh/an ; appelée aussi Saut de Villarino) sur le Tormes (Salamanque) et Saucelle (525 MW) sur le Duero (Salamanque)[14].

Les principaux aménagements hydroélectriques sont :