Huitième guerre d'Italie
La huitième guerre d'Italie oppose le royaume de France à l'empire de Charles Quint de 1536 à 1538.
Date | 1536-1538 |
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Lieu | Savoie - Piémont - Milanais - Provence |
Casus belli | Revendications françaises sur le duché de Milan |
Issue | Paix de Nice |
Changements territoriaux | Savoie - Piémont |
Royaume de France Empire ottoman | Saint-Empire Monarchie espagnole |
François Ier Anne de Montmorency | Charles Quint |
Guerres d'Italie
À la mort du duc de Milan François II Sforza, le , Philippe, fils de Charles Quint, hérite du duché mais François Ier revendique également sa possession. Au début de l'année 1536, une armée de 40 000 soldats français envahit le duché de Savoie, s'empare de Turin mais échoue à menacer Milan. En réponse, Charles Quint envahit la Provence au mois de juin et prend Aix-en-Provence mais, devant la tactique de la terre brûlée pratiquée par le connétable Anne de Montmorency, l'armée espagnole préfère battre en retraite plutôt que d'attaquer la cité puissamment fortifiée d'Avignon et quitte la France au mois de septembre sans avoir livré la moindre bataille.
En , une alliance est conclue entre la France et l'Empire ottoman grâce aux efforts diplomatiques de l'ambassadeur français Jean de La Forest[1]. À la fin de l'année, une flotte franco-turque est stationnée à Marseille et menace Gênes et, en 1537, Khayr ad-Din Barberousse mène des raids sur la côte italienne et met le siège devant Corfou avant de l'abandonner, mais ces opérations n'ont que des résultats limités[2].
Grâce à l’intervention du pape Paul III, élu en 1534 et partisan d’un rapprochement entre les deux souverains, François Ier et Charles Quint signent le la paix de Nice[3], par laquelle la France acquiert la possession de la Savoie et du Piémont mais renonce à ses prétentions sur Milan. Les deux souverains refusant de se voir face à face, c'est le pape en personne qui sert d'intermédiaire en allant les voir tour à tour dans des pièces séparées jusqu'à obtenir un accord. Néanmoins, ils se réconcilient lors de l'entrevue d'Aigues-Mortes le , promettant de s’unir face au danger protestant. Charles Quint peut désormais tourner ses efforts contre l'Empire ottoman mais sa flotte est lourdement battue à la bataille de Préveza le . La Savoie et le Piémont restent possession française jusqu’en 1559.
Articles connexes
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Italian War of 1536–1538 » (voir la liste des auteurs).
- (en) Garrett Mattingly, Renaissance Diplomacy, Houghton Mifflin Company, (lire en ligne), p. 155.
- (en) Stanley Leathes, The Cambridge Modern History (lire en ligne), p. 72.
- Leathes, p. 73.