Paix de Nice
La paix de Nice également appelé trêve ou congrès de Nice est un traité signé le dans le couvent des franciscains de la Sainte-Croix, situé hors les murs de la ville de Nice et de sa forteresse, par le roi François Ier et l'empereur Charles Quint, pour mettre fin à la huitième guerre d'Italie.
Ce traité, acquis grâce à la forte implication du pape Paul III, prévoit que la France conserve ses conquêtes – la Bresse, le Bugey et une grande partie du Piémont – et l'Empire germanique devient maître de la totalité du Milanais et des deux tiers du duché de Savoie. Une trêve de dix ans est alors décrétée entre les deux belligérants. Elle est suivie de l'entrevue d'Aigues-Mortes, les 14 et , au cours de laquelle les deux souverains se réconcilient officiellement.
En mai et juin, Charles Quint s'installe à Villefranche, avec la flotte génoise, tandis que François Ier demeure à Villeneuve-Loubet. Le pape lui-même réside hors les murs, Charles II de Savoie, méfiant, ayant réussi à n'en accueillir aucun au sein de sa ville, malgré leurs demandes. Aussi, Paul III rencontre-t-il le roi de France trois fois à Carras et aux Baumettes (quartiers de Nice), et quatre fois l'empereur des romains à Riquier et Lympia[1].
À l'emplacement de l'ancien couvent, aujourd'hui disparu, à hauteur du no 27 de la rue de France à Nice, s'élève un monument protégeant une grande croix sur lequel on peut lire l'inscription : « Signum. Hoc. Crucis. Dedicarunt. Nibilis. Melchio. Maletus. Marius Baldoinus. Manuel. Gerbonus. iac. Rus. Cigia. Coss.e.n. Dnlshoronatus Grimaldus. Richerus. Assesor. Anno 1568 Die 4 Martis.e.e. »
Notes et références
- Christian Estrosi, Nice l'inattendue, Neuilly-sur-Seine, Michel Lafon, , 556 p. (ISBN 978-2-7499-4115-8), p. 229-230