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Horžiczký von Horžicz

Les Horžiczký von Horžicz sont une famille de musiciens issus de la noblesse d'origine morave, actifs chez les souverains du Royaume de Prusse, du milieu du XVIIIe siècle au début du XIXe siècle.

Le cor, l'instrument joué par Johann père, son fils, Franž Horžiczký et enfin Johann, l'un des fils de Franž (un instrument de 1797, Musée de la Musique (Paris)).

Histoire

Cette famille noble, comtale et protestante est originaire de la Moravie d'où elle fut expulsée et ses biens saisis aux XVIIe et XVIIIe siècles par la maison de Habsbourg. La maison Horžicz-Arnau Hostinné était apparentée à celle des Waldstein (Valdštejn).

Leur émigration les conduit en Prusse où ils sont accueillis par le roi.

Johann Ignace Horžiczký

Frédéric II vers 1739-1740 (toile d'Antoine Pesne, Berlin).

Johann Ignace Horžiczký, est joueur de cor dans l'orchestre du prince héritier de Prusse Frédéric II, futur Frédéric le Grand, à Rheinsberg et plus tard à Berlin, quand Frédéric est devenu roi en 1740. Marié à Élisabeth Melsmann en 1741[1].

Il se produit en concert à Berlin, avec le corniste de l'orchestre de la cour, Christian Mengis (actif entre 1745–1766 environ). En 1770, il se produit à Rheinsberg avec ses deux fils devant le prince Henri de Prusse, le frère de Frédéric le Grand[1].

Franž Laurenž Horžiczký

Frédéric-Guillaume II, roi de Prusse.
Portrait du Prince Henri de Prusse en 1773 (toile d'Anna Dorothea Therbusch, musée de l'Ermitage).

Son fils, Franž Laurenž Horžiczký en 1770, est joueur de cor dans l'orchestre du Prince Henri de Prusse à Rheinsberg, il est aussi professeur de chant et de violon, mais pas de cor. Il a étudié une année à l'université de Halle puis le Prince l'a envoyé à Paris, où il a étudié et vécu avec Denis Diderot[2].

À son retour en 1773, il devient le secrétaire du cabinet privé du prince Henri. Après la construction d'un nouveau théâtre à Rheinsberg (1773), des opéras et des pièces classiques françaises sont jouées à la cour, le Prince écrivant les textes et Horžiczký la musique. Il participe en tant que chanteur, avec son épouse et son frère Johann. Les opéras d'Horžiczký de cette période sont malheureusement perdus[3].

Il reste à la cour comme chanteur et musicien, jusqu’en 1797. Ses seules œuvres imprimées existantes consistent en une collection d’arias et une cantate, Achille sur le corps de Patrocle (éd. J. J. Hummel, Berlin et Amsterdam, 1791)[4]. Cette cantate est dédiée à son ami Frédéric-Guillaume II, roi de Prusse de 1786 jusqu'à sa mort, en 1797[2].

Au mariage de sa fille, il est dit secrétaire intime du cabinet secret de feu le prince royal Henry de Prusse. Il est dit comte au décès de sa fille.

Né le à Berlin, il décède le à Berlin[5]. Il avait épousé Marie-Jeanne-Philippine-Louise d'Orr OU Doerr (1765 – à Berlin). Ils ont eu au moins deux enfants dont il est question plus bas dans l'article.

Œuvre

Outre sa cantate profane Achille sur le corps de Patrocle (1791)[6], Franz Horžicz laisse de nombreuses œuvres pour la scène[3] - [7] :

  • Titus, opera seria, en 3 actes.
  • Les Péruviens, en 3 actes.
  • Pertharide, en 3 actes.
  • Soliman, en 3 actes.
  • Antigone, opera seria, en 3 actes.
  • Oreste.
  • Le Serrurier, opéra comique en un acte.
  • Le Maître de musique.
  • Anacréon.
  • Le Jugement de Pâris.
  • Olympie, opera seria, en 3 actes.
  • Pagamin de Monegue, opéra comique.
  • Alexandre, opera seria (1794) perdu.
  • Alzire (1794).

Johann Horžiczký

Johann Horžiczký (Berlin, Berlin, ), le frère de Franž, a aussi joué du cor, d'abord dans l'orchestre du prince Henri de Prusse et ensuite à Berlin, après la mort du prince (1802)[2].

Louis Johann Alexander Horžiczký

Le fils de Franž, Louis Johann Alexander Horžiczký (Berlin Berlin )[8], un flûtiste doué mais aussi un pianiste de talent, est apparu comme soliste à Berlin avant 1808. En 1815 il a rejoint l’orchestre royal comme flûtiste et a publié des pièces pour la flûte et le piano mais aussi des chansons[3] - [9]. Il meurt à trente-et-un ans.

Louise Wilhelmine Horžiczký

La fille de Franž, Louise Wilhelmine Horžiczký (Rheinsberg Villefranche-de-Rouergue ) épouse l'aide-de-camp du général de division Charles Étienne Gudin de La Sablonnière dit aussi Charles Étienne Gudin le major, baron et chevalier de l'Empire Pierre de Cabrol de Mouté lors de la campagne de Pologne de la Grande Armée. Après des blessures de guerre et la mise à la retraite de son époux, ils s'établissent à Rodez.

Notes et références

Bibliographie

Sources anciennes

  • (de) Friedrich Wilhelm Marpurg, Historisch-kritische Beyträge zur Aufnahme der Musik, vol. 1, Berlin, (OCLC 1046234843), p. 77, 408
  • (de) Carl Friedrich von Ledebur, Tonkünstler-Lexicon Berlin’s, Berlin,
  • François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, vol. 4, Paris, Librairie Firmin Didot, 1866–1868, 522 p. (OCLC 614247299, BNF 30432159, lire en ligne), « Hoszisky », p. 372.
  • (de) C.H. Bitter, Carl Philipp Emanuel und Wilhelm Friedemann Bach und deren Brüder, Berlin, , 378 p. (OCLC 681638053, lire en ligne)
  • (de) Ernst Breest (de), « Acht Jahre am Hof des Prinzen Heinrich (1770–78) aus den Memoiren eines alten Franzosen », Der Bär, no 7, , p. 161–166
  • Jean-Jacques Olivier, Les comédiens français dans les cours d’Allemagne au XVIIIe siècle, Paris, Société française d'Imprimerie et du Librairie, 1901–1905 (OCLC 475491226, lire en ligne), p. 18

Ouvrages et articles

  • (de) Herbert A. Frenzel, Brandenburg-preussische Schlosstheater : Spielorte und Spielformen vom 17. bis zum 19. Jahrhundert, Berlin, Gesellschaft für Theatergeschichte, coll. « Schriften der Gesellschaft für Theatergeschichte » (no 59), , 268 p. (OCLC 1962365)
  • (de) Heinz Kindermann, Theatergeschichte Europas, vol. 4, Salzbourg, O. Müller, , 855 p. (OCLC 721565702)
  • (en) Franz Lorenz, « Horzizky [Horsitzky, Horschitzky, Horschky, Franz [Franziskus, Franciscus] ] », dans Grove Music Online, Oxford University Press, Inscription nécessaire
  • (de) Franz Lorenz, « Horzizky, Horzizki, Horsitzky, Horschitzky, Horschky (Familie) », dans MGG Online, Bärenreiter et Metzler,
  • Marie‐Élizabeth Ducreux, « L’émigration des protestants de Bohême et de Moravie au XVIIe et au XVIIIe siècles : Contributions à une histoire culturelle germano-tchèque en Europe centrale. Un espace à reconstruire », Cahiers du CeFReS, Centre Français de Recherche en Sciences Sociales, Prague, no 31, , p. 53-78 (OCLC 785661932, lire en ligne)

Liens externes

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