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Hipparque (cavalerie)

Un hipparque (en grec ancien áŒ»Ï€Ï€Î±ÏÏ‡ÎżÏ‚ / hipparchos) est un gĂ©nĂ©ral commandant une hipparchie, une division de cavalerie dans la GrĂšce et la MacĂ©doine antiques, gĂ©nĂ©ralement formĂ©e de 500 cavaliers.

Durant les conquĂȘtes d'Alexandre

La nature exacte de l’hipparchie a nettement Ă©voluĂ© sous le rĂšgne d'Alexandre le Grand. La cavalerie lourde macĂ©donienne compte en 334 av. J.-C., outre la garde (agĂ©ma) royale et quatre escadrons (ilais) d’éclaireurs-lanciers (prodromoi), sept escadrons de 1 200 Compagnons (hĂ©taires) placĂ©s sous le commandement de l’hipparque Philotas, fils de ParmĂ©nion. À la suite de la mise Ă  mort de Philotas Ă  l’automne 330 av. J.-C., Alexandre procĂšde Ă  une rĂ©forme de la cavalerie des Compagnons qu’il scinde en deux hipparchies commandĂ©es par HĂ©phaistion et Cleitos le Noir[1], une hipparchie Ă©tant alors composĂ©e d’une tĂ©trarchie, soit par quatre escadrons de cavalerie[2].

Selon Arrien, Alexandre ajouta en 324 une cinquiĂšme hipparchie formĂ©e d’« Ă©pigones Â» (hĂ©ritiers) orientaux[3] ; cela signifie donc qu’Alexandre forma auparavant quatre hipparchies en intĂ©grant les prodromoi et de nouvelles recrues macĂ©doniennes ou asiatiques. Il est possible de dater cette rĂ©forme aux alentours de l’annĂ©e 329 av. J.-C.. En effet, durant la campagne contre Bessos, PtolĂ©mĂ©e est placĂ© Ă  la tĂȘte de trois hipparchie [4] ; en 328 av. J.-C., sur les bords du fleuve Iaxarte, Alexandre dirige contre les Scythes trois hipparchies[5] ; enfin, Alexandre aligne Ă  la bataille de l’Hydaspe en 326, quatre hipparchies de Compagnons et une hipparchie de cavaliers orientaux[6]. Quinte-Curce mentionne qu’Alexandre peut compter en 324 sur 2 000 cavaliers macĂ©doniens [7], ce qui offre 500 cavaliers par hipparchies.

Six hipparques sont attestĂ©s par les sources sous le rĂšgne d'Alexandre : HĂ©phaistion, Perdiccas, CratĂšre, DĂ©mĂ©trios, EumĂšne de Cardia et Cleitos ; ce dernier, Ă  distinguer de Cleitos le Noir tuĂ© en 328 av. J.-C., aurait remplacĂ© CratĂšre en 326[8]. HĂ©phaistion exerce de fait une autoritĂ© sur les autres hipparques puisqu’il obtint le titre de chiliarque des Compagnons, Ă  distinguer du chiliarque Ă©quivalent du vizir achĂ©mĂ©nide[9]. Selon Diodore, HĂ©phaistion est dĂ©signĂ© hipparque des Compagnons, comme naguĂšre Philotas[10]. Arrien affirme qu’Alexandre ne dĂ©signe pas Ă  la mort de son favori de nouveau chiliarque[9] ; mais peut-ĂȘtre fait-il ici une confusion entre la chiliarchie Ă©questre et la chiliarchie aulique (de aulos ou « trĂŽne Â»), car Plutarque affirme que Perdiccas succĂšde Ă  HĂ©phaistion[11], et Diodore estime que SĂ©leucos reçoit lors des accords de Babylone le titre d’hipparque des Compagnons (donc de chiliarque Ă©questre) Ă  la suite de Perdiccas[12]. Perdiccas aurait donc obtenu les fonctions de chiliarque Ă©questre (ou d’hipparque des Compagnons), alors qu’EumĂšne le remplace dans son prĂ©cĂ©dent commandement Ă  la tĂȘte d’une des quatre hipparchies.

Dans les monarchies hellénistiques

Des hipparques sont attestés dans l'armée séleucide.

Notes et références

  1. Arrien, III, 27, 4.
  2. Goukowsky 1978, p. 176.
  3. Arrien, VII, 6, 4
  4. Arrien, III, 29, 7.
  5. Arrien, IV, 4, 7.
  6. Arrien, V, 11, 3 ; V, 12, 2 ; V, 16, 3.
  7. Quinte-Curce, VII, 6, 3.
  8. Goukowsky 1978, p. 177.
  9. Arrien, VII, 14, 10.
  10. Diodore, XVIII, 3, 4.
  11. Plutarque, Vie d'EumĂšne1, 2.
  12. Diodore, XVIII, 3, 4. Voir Ă  ce sujet : Goukowsky 1978, p. 177-178.

Sources antiques

Bibliographie

  • Olivier Battistini (dir.) et Pascal Charvet, Alexandre le Grand : Histoire et dictionnaire, Bouquins, , 1090 p. (ISBN 978-2-221-09784-7)
  • Paul Goukowsky, Essai sur les origines du mythe d’Alexandre : tome I, UniversitĂ© de Nancy, , 360 p.
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