High Score : L'Ăge d'or du gaming
High Score : L'Ăge d'or du gaming est un docu-sĂ©rie Netflix crĂ©Ă©e par France Costrel. Cette sĂ©rie prĂ©sente l'histoire des jeux vidĂ©o et des entretiens avec les dĂ©veloppeurs et les crĂ©ateurs des premiers jeux vidĂ©o. La sĂ©rie a Ă©tĂ© publiĂ©e pour la premiĂšre fois le 19 aoĂ»t 2020.
Titre original | High Score |
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Genre | Documentaire |
Création | France Costrel |
Production | William Acks, Sam LaCroix, France Costrel, Melissa Wood |
Pays d'origine | Ătats-Unis |
ChaĂźne d'origine | Netflix |
Nb. de saisons | 1 |
Nb. d'Ă©pisodes | 6 |
Durée | 37 à 47 minutes |
Diff. originale | 19 août 2020 |
Ăpisodes
High Score prĂ©sente des entretiens et des segments autour de la crĂ©ation et du dĂ©veloppement de jeux vidĂ©o dans les annĂ©es 1980 et 1990[1]. Ceux-ci sont mĂ©langĂ©s avec des segments animĂ©s rendus dans un style pixel art qui rappelle les jeux vidĂ©o de cette pĂ©riode. Le gĂ©nĂ©rique de la sĂ©rie est Ă©galement rĂ©alisĂ© en pixel art, avec de nombreuses rĂ©fĂ©rences Ă des jeux vidĂ©o passĂ©s ; son indicatif musical est composĂ© par le groupe australien Power Glove[2]. Charles Martinet, le narrateur de la sĂ©rie dans sa version originale, est un comĂ©dien de doublage connu pour avoir prĂȘtĂ© sa voix au personnage de Mario[1].
No | Title | Titre original | Diffusion originale |
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1 | Explosion en plein vol | Boom & Bust | 19 août 2020 |
Couvre la croissance initiale des jeux d'arcade et des consoles de jeux vidĂ©o, de la fin des annĂ©es 1970 au dĂ©but des annĂ©es 1980, jusqu'au krach du jeu vidĂ©o de 1983. Les entretiens incluent Tomohiro Nishikado, crĂ©ateur de Space Invaders ; Rebecca Heineman, vainqueur du premier championnat national amĂ©ricain de Space Invaders ; Doug Macrae, Steve Golson et Mike Horowitz de General Computer Corporation qui fabriquaient des kits de conversion pour jeux d'arcade ; TĆru Iwatani, crĂ©ateur de Pac-Man ; Nolan Bushnell, cofondateur d'Atari ; Karen et Anderson Lawson, les enfants de Jerry Lawson, inventeur de la cartouche de jeu (pour la console Fairchild Channel F) ; Howard Scott Warshaw, dĂ©veloppeur d'E.T. the Extra-Terrestrial. | |||
2 | Retour en force | Comeback Kid | 19 août 2020 |
Couvre l'introduction de Nintendo en Amérique aprÚs le krach du jeu vidéo de 1983 avec le jeu d'arcade Donkey Kong, la NES, le championnat du monde Nintendo de 1990, l'utilisation des conseillers Nintendo Game Play pour aider les joueurs en difficulté, et la création de la Nintendo Power. Les entretiens incluent Hirokazu Tanaka, compositeur de musique pour plusieurs jeux Nintendo ; Gail Tilden, directrice marketing de Nintendo of America qui a aidé à commercialiser la NES et la Nintendo Power ; Jeff Hansen, vainqueur du championnat du monde Nintendo ; Shaun Bloom, un des conseillers Nintendo Game Play ; John Kirby, avocat qui a représenté Nintendo dans le procÚs intenté par les studios Universal pour plagiat (le personnage de Donkey Kong étant, selon eux, trop inspiré de King Kong). L'épisode est dédié à Kirby décédé en 2019. | |||
3 | Jeux de rÎle | Role Players | 19 août 2020 |
Couvre la création des jeux d'aventure et des jeux de rÎle, des jeux vidéo en mode texte comme Colossal Cave Adventure aux aventures graphiques comme Mystery House et la série Ultima, en passant par l'essor des jeux de rÎle sur console avec la série Final Fantasy. Les entretiens incluent Roberta Williams et Ken Williams, créateurs de Mystery House ; Richard Garriott, créateur de la série Ultima ; Yoshitaka Amano, artiste pour Final Fantasy ; Ryan Best, développeur du jeu de rÎle GayBlade, basé sur une thématique LGBT. | |||
4 | La Guerre des consoles | This is War | 19 août 2020 |
Couvre la « guerre des consoles », avec la poussĂ©e agressive de Sega pour surpasser Nintendo aux Ătats-Unis grĂące Ă la Mega Drive et aux jeux Sonic et John Madden Football. Les entretiens incluent Tom Kalinske, PDG de Sega of America ; Hirokazu Yasuhara, concepteur du gameplay de Sonic ; Naoto Ćshima, concepteur de personnages pour Sonic ; Chris Tang, vainqueur du championnat du monde Sega 1994 ; Trip Hawkins, fondateur d'Electronic Arts ; Joe Ybarra, producteur de John Madden Football ; Gordon Bellamy, dĂ©veloppeur de Madden NFL '95, premier jeu de la sĂ©rie Madden NFL Ă reprĂ©senter des athlĂštes noirs. | |||
5 | Jeux de combat | Fight! | 19 août 2020 |
Couvre la création de jeux de combat, notamment Street Fighter II et Mortal Kombat, qui jettent les bases des compétitions d'e-sport. Couvre également la controverse générée par Mortal Kombat et Night Trap, jeux jugés trop violents, ce qui a amené la création de l'Entertainment Software Rating Board, organisme qui a mis en place un systÚme de classement des jeux par ùge. Les entretiens incluent Akira Nishitani et Akira Yasuda, concepteurs de Street Fighter II ; John Tobias, co-créateur de la série Mortal Kombat ; Takahiro Nakano, vainqueur en 1993 d'un championnat de Street Fighter II Turbo Hyper Fighting et actuel propriétaire de l'équipe d'e-sport Nakano Sagat ; Jim Riley, créateur de Night Trap. | |||
6 | Un niveau au-dessus | Level Up | 19 août 2020 |
Couvre la transition en 1993 de l'infographie 2D à l'infographie 3D avec, pour les ordinateurs, id Software et le jeu Doom (qui est aussi un des premiers jeux multijoueurs en ligne) et, pour les consoles, Nintendo et le jeu Star Fox. Les entretiens incluent John Romero, créateur de Doom ; Dylan Cuthbert et Giles Goddard, qui ont aidé à créer Star Fox ; Nolan Bushnell, qui, pour conclure la série, revient sur le développement et le succÚs de son jeu Pong, commercialisé en 1972. |
Production
La crĂ©atrice France Costrel a dĂ©clarĂ© qu'elle avait Ă©tĂ© inspirĂ©e pour crĂ©er le documentaire car, grandissant en France mais ayant des amis amĂ©ricains, « [les jeux vidĂ©o] sont un langage universel. » Elle avait travaillĂ© comme showrunner pour 8-Bit-Legacy, un documentaire de jeu vidĂ©o pour Great Big Story, mais a reconnu qu'il ne couvrait qu'une partie de l'histoire de l'industrie. Elle a dĂ©veloppĂ© un pitch pour Netflix, en obtenant l'aide de ses collĂšgues de l'Ă©mission Dark Net et Melissa Wood[3] Costrel avait voulu dĂ©tourner l'attention des jeux eux-mĂȘmes comme la plupart des documentaires de jeux vidĂ©o, et plutĂŽt se tourner vers les dĂ©veloppeurs derriĂšre les jeux et les joueurs pour donner un aperçu de la crĂ©ativitĂ© sur le dĂ©veloppement de jeux vidĂ©o[3] Costrel a dĂ©cidĂ© de ne pas essayer de raconter une histoire complĂšte des jeux vidĂ©o, mais de la limiter Ă des histoires globales et cohĂ©rentes de certaines pĂ©riodes de l'industrie[3]. Costrel et Wood ont dĂ©clarĂ© qu'il Ă©tait logique de commencer dĂšs le dĂ©but des Jeux d'arcade et de console pour ajouter un cĂŽtĂ© de leur histoire, et ont choisi de mettre fin Ă la transition vers l'infographie 3D car cela « constituait une fin naturelle, un nouveau type de tremplin. dans l'histoire du jeu "[4].
En recherchant leurs histoires, Costrel a dĂ©clarĂ© que la plupart des sociĂ©tĂ©s de jeux vidĂ©o Ă©taient disposĂ©es Ă travailler avec elles pour prĂ©senter le cas, tandis que certains des crĂ©ateurs avaient quittĂ© l'industrie et Ă©taient Ă©galement prĂȘts Ă partager leurs histoires[4] Alors que Costrel a estimĂ© qu'ils avaient du matĂ©riel pour environ vingt heures de contenu, ils ont dĂ» rĂ©duire cela aux six Ă©pisodes et se concentrer davantage sur ces histoires qui intĂ©resseraient tous les types de joueurs, pas seulement les joueurs hardcore[4]..
L'un des jeux présentés dans la série était GayBlade de Ryan Best qui l'avait créé dans les années 1990. Comme expliqué dans l'émission, alors qu'il déménageait d'Hawaï en Californie, toutes ses propres copies du jeu ont été perdues, et n'ont pu trouver aucune autre copie ailleurs, ce qu'il avait expliqué aux producteurs lors de la production. Les producteurs avaient fait des recherches en ligne pour le jeu afin de trouver des copies à utiliser pour l'émission; vers la fin de la post-production, ils avaient été contactés par le musée Schwules de Berlin, en Allemagne, qui a pu leur fournir une copie du jeu qui a ensuite rendu la copie à Best[5].
Costrel est directeur avec William Acks, Sam LaCroix et Melissa Wood; tous les quatre avec Courtney Coupe sont également les producteurs exécutifs de l'émission[6].
Critique
La sĂ©rie a Ă©tĂ© bien accueillie par les journalistes, pour qui il s'agit un aperçu intĂ©ressant de la pĂ©riode des jeux vidĂ©o. GameSpot a appelĂ© la sĂ©rie « un cours intensif sur l'Ăąge d'or du jeu vidĂ©o rempli d'interviews perspicaces Ă l'Ă©criture brillante et, surtout, porteur d'un message inspirant et inclusif. »[1] Slash Film a appelĂ© la sĂ©rie « l'une des plus Ă©lĂ©gantes et des plus satisfaisantes de l'histoire des premiĂšres dĂ©cennies des jeux vidĂ©o, mĂȘme s'il ne s'agit pas d'un compte rendu complet et dĂ©finitif des hauts et des bas de l'industrie dans son ensemble. »[6] Le Hollywood Reporter a dĂ©clarĂ© : « C'est loin d'ĂȘtre le meilleur ou le plus important documentaire de Netflix - c'est souvent plutĂŽt superficiel et plein de trous bĂ©ants - mais en termes de fluiditĂ©, avec six Ă©pisodes, dont aucun ne dure plus de 47 minutes, High Score est difficile Ă battre. Il est lĂ©ger et amusant et plein d'anecdotes divertissantes, avec une volontĂ© de sortir un peu des sentiers battus afin qu'il y ait des choses Ă apprendre, mĂȘme pour le public principal de la sĂ©rie. »[7]
Ars Technica a comparé favorablement la série à la lumiÚre de sa propre série de documentaires "War Stories" comme un regard solide sur cette Úre des jeux vidéo, mais a noté que High Score a quelques omissions notables, comme Tetris[8].
A.V. Club Ă©tait plus critique Ă l'Ă©gard du rĂ©cit dĂ©cousu fourni par la sĂ©rie, tout en louant le systĂšme d'entretiens avec des personnalitĂ©s mineures de l'histoire de l'industrie, en disant : « Ces histoires personnelles et souvent inattendues sont facilement le point culminant de High Score, et elles sont parfois les seules choses qui l'empĂȘche de devenir la version scolaire d'une leçon d'histoire du jeu vidĂ©o. »[9] Slate a critiquĂ© la sĂ©rie pour avoir mis sur la touche certains dĂ©veloppements tout aussi importants tels que la sĂ©rie Wizardry aux cĂŽtĂ©s d'Ultima, et pour ne pas avoir Ă©voquĂ© de parallĂšles modernes, tels que les temps de crise dans l'industrie du jeu vidĂ©o[10].
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « High Score (TV series) » (voir la liste des auteurs).
- (en-US) « High Score Netflix Review - The Most Impressive Video Game Documentary Yet », sur GameSpot (consulté le )
- (en) « Netflix's High Score: Exclusive Opening Credits Reveal for Video Game Documentary - IGN » (consulté le )
- (en-US) Joe Berkowitz, « Netflixâs âHigh Scoreâ is as immersive and engaging as the video games that inspired it », sur Fast Company, (consultĂ© le )
- (en-US) « Netflixâs High Score tells the stories of gamingâs golden age », sur VentureBeat, (consultĂ© le )
- (en) Eric Francisco, « Netflix doc 'High Score' reveals the overlooked heroes of video games », sur Inverse (consulté le )
- (en-US) « Netflix's 'High Score' Doc Series Recalls Video Game History and Shines a Light on Lesser Known Pioneers and Players », sur /Film, (consulté le )
- « 'High Score': TV Review | Hollywood Reporter », sur www.hollywoodreporter.com (consulté le )
- (en-US) Sam Machkovech, « High Score review: Netflixâs story of gamingâs âgolden ageâ is honestly solid », sur Ars Technica, (consultĂ© le )
- (en-US) « High Score can't settle on which history of video games to tell », sur TV Club (consulté le )
- (en) Benjamin Frisch, « Netflixâs New Doc Is Like The Last Dance for Gamers », sur Slate Magazine, (consultĂ© le )