Hermann Bekaert
Hermann Bekaert, né le à Gand[1] et mort le à Bruxelles[2], est un magistrat belge. Il est administrateur-adjoint de la Sûreté publique entre 1937 et 1940[3].
Biographie
Enfance et formation
Hermann Alphonse Bekaert, né le à Gand, est le fils de Aimé Bekaert (chimiste) et de Gabriella Vallez[4]. Après ses études secondaires, il entreprend des études universitaires en droit à l’université libre de Bruxelles. En 1929, il est diplômé docteur en droit avec distinction[5]. Il effectue ensuite deux ans de stage dans le cabinet d’Eugène Soudan[1].
Carrière avant la Seconde Guerre mondiale
Entre 1931 et 1932, Hermann Bekaert est substitut du procureur du Roi de complément au tribunal de première instance d’Anvers[6]. Il occupe ensuite pleinement ce poste jusqu’en 1935[6]. En 1934, il devient également assistant à la faculté de droit de l’université libre de Bruxelles[7].
En 1935, il est nommé directeur de la Sûreté publique par Eugène Soudan[8]. Il devient ensuite entre 1937 et 1940, administrateur-adjoint au côté de Robert de Foy[3]. Pendant sa carrière à la Sûreté publique, il fait également partie du cabinet de différents ministres de la Justice : Eugène Soudan en 1936, Victor de Laveleye en 1937 et Paul-Émile Janson en 1939. Il va avoir une grande influence sur ceux-ci[9]. En tant que chef du cabinet d’Eugène Soudan, il va notamment promulguer des lois importantes sur le statut des étrangers[7].
Seconde Guerre mondiale
En 1940, il est nommé substitut du procureur à la Cour d’appel de Bruxelles[7]. À partir de 1941, il devient également professeur de droit à l’université libre de Bruxelles. Il occupe ce poste jusqu’en 1976[7].
En plus de sa résistance judiciaire, il distribue des fonds aux juifs clandestins pendant la guerre[7]. Il a ainsi reçu la Médaille de la Liberté pour sa résistance à l’ennemi et a été fait Grand Officier de l'Ordre d'Orange-Nassau[7].
Carrière après la Seconde Guerre mondiale
De 1945 à 1962, il occupe le poste de procureur général à la Cour d’appel de Gand[10]. En 1962, il quitte définitivement la magistrature pour rédiger un nouveau code de procédure pénale. Il devient directeur du Centre national de criminologie en 1963[7].
Intérêts et vie privée
Hermann Bekaert se marie avec Irène Vermeulen le [4]. Il s'intéresse à la musique et à l’histoire[11]. Il est également diplômé en histoire de l’art avec grande distinction[5].
Publications
- Hermann Bekaert, L’Expulsion des étrangers et le délit de rupture de ban. Application de la loi du et des arrêtés royaux du et , Louvain, 1934.
- Hermann Bekaert, Les Principes de la récidive dans le droit pénal classique, Louvain, 1939.
- Hermann Bekaert, Le Statut des Ă©trangers en Belgique, Bruxelles, 1940.
- Hermann Bekaert, Le Code du conseil de guerre, Bruxelles, 1945.
- Hermann Bekaert, La Réhabilitation en matière pénale, Bruxelles, 1949.
- Hermann Bekaert, Théorie générale de l’excuse en droit pénal, Bruxelles, 1957.
- Hermann Bekaert, La Manifestation de la vérité dans le procès pénal, Bruxelles, 1972.
- Hermann Bekaert, Introduction à l’étude du droit, Bruxelles, 1973.
Notes et références
- Jean du Jardin, « Hermann Bekaert », Nouvelle Biographie nationale, vol. 8,‎ , p. 29
- Alain de Nauw, « In Memoriam. Professeur Hermann Bekaert », Rechtskundig weekblad, no 21,‎ , p. 727
- Flore Plisnier et Frank Caestecker, Inventaire des archives du Ministère de la justice. Administration de la Sûreté publique (Police des étrangers). Deuxième versement (1814-1986), Bruxelles, , p. 19
- Stephen S. Taylor et F. Michielsen, Who’s who in Belgium and Grand Duchy of Luxembourg, Paris, , p. 45
- Le pays réel, 1 décembre 1940
- « Bekaert, H. A. », sur Digithemis (consulté le )
- Jean du Jardin, op. cit., 2005, p. 30
- Jean du Jardin, op. cit., 2005, p. 29-30
- Frank Caestecker, « Overbiddelijk, maar ook Clement. Het Begische immigratiebeleid en de joden vlucht uit nazi-Duistland, maart 1938-augustus 1939 », Cahiers d’Histoire du Temps présent, nos 13-14,‎ , p. 102
- Thierry Denoel, Le nouveau dictionnaire des belges, Bruxelles, , 802 p. (ISBN 978-2-87106-079-6), p. 46
- Jean du Jardin, op. cit., p. 31