Herman Daly
Herman Daly, né le à Houston au Texas et mort le à Richmond, en Virginie, est un économiste américain et professeur de l'université du Maryland.
Naissance | |
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Décès |
(à 84 ans) Richmond |
Nom de naissance |
Herman Edward Daly |
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Université Vanderbilt (doctorat) (jusqu'en ) Université Rice |
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Distinctions | Liste détaillée Prix Grawemeyer () Right Livelihood Award () Prix Heineken des sciences environnementales () Prix Sophie () Prix Leontief () Prix Planète bleue () Prix Nicholas Georgescu-Roegen (d) () |
Biographie
Herman Daly grandit à Houston. Ses parents gèrent une quincaillerie. À l'âge de huit ans il est atteint de la poliomyélite et est amputé du bras gauche. Il commence ses études à l'université Rice, mais c'est véritablement son passage à l'université Vanderbilt où il suit les cours de l'économiste Nicholas Georgescu-Roegen qui marque sa formation intellectuelle et son approche critique de la croissance économique[1].
Herman Edward Daly commence sa carrière universitaire au Brésil, dont sa femme est originaire, en donnant des cours à l'université fédérale du Ceará grâce à un programme de la Fondation Ford[1]. Jusqu'en 1988, il était professeur à l'université d'État de Louisiane à Baton Rouge. De 1988 à 1994 il travaille en tant qu'économiste pour la Banque mondiale. Il termine sa carrière universitaire à la School of Public Policy de l'université du Maryland[2].
Herman Daly s'est intéressé au concept de décroissance[3] et a œuvré en faveur de la diffusion d'un modèle économique « reliant l'approche bioéconomique de Georgescu-Roegen avec l'essor récent de la conscience et de la science du « système Terre »[4]. Ses recherches s'inscrivent dans une perspective bioéconomique[5]. Il plaide également en faveur de l'état stationnaire comme alternative à la croissance économique et affirme qu'il ne faut pas confondre croissance et développement et qu'il ne peut plus y exister de croissance durable[6].
Il est à l'origine d'un indicateur économique, le « Genuine Progress Indicator», en français, indicateur de progrès véritable, qui corrige ainsi le PIB des pertes dues à la pollution et à la dégradation de l’environnement[7].
Distinctions
- 1996 : Right Livelihood Award (prix d'honneur)
- 1999 : prix Sophie
Publications
En anglais
- « On economics as life science », 1968.
- Steady-State Economics, 1977.
- For the Common Good, avec John B. Cobb, 1989.
- Valuing the Earth, 1993.
- Beyond Growth, 1996.
- Ecological Economics and the Ecology of Economics, 1999.
- Ecological Economics: Principles and Applications, avec Joshua Farley, 2003.
- (en) Uneconomic growth in theory and in fact, conférence, 1999 .
En français
- Économie stationnaire, Les petits matins, 2018, 439 p. [Traduction par André Verkaeren de From Uneconomic Growth to a Steady-State Economy, Edward Elgar, 2014].
Références
- (en) Benjamin Kunkel, « Ecologies of Scale. Interview with Herman Daly », New Left Review, no 109, , p. 80-104 (lire en ligne)
- (en) « The Folly of Growth. How to Stop the Economy Killing the Planet », New Scientist, , p. 40-54 (lire en ligne)
- (en) John Gowdy et Sabine O'Hara, Economic Theory for Environmentalists, CRC Press, 1995, p. 140.
- Ecosociosystème, Décroissance soutenable .
- Cf. son article « On economics as life science », 1968
- Herman Daly, « Il n'y a pas de croissance durable », Silence, décembre 1991.
- Serge Latouche, « Pour une société de décroissance », Le Monde diplomatique, novembre 203, p. 18-19 [lire en ligne].
- Frankfurter Allgemeine Zeitung
Annexes
Bibliographie
- Geseko von Lüpke et Peter Erlenwein (trad. de l'allemand), « Nobel » alternatif, 13 portraits de lauréats, Sète, La Plage, , 213 p. (ISBN 978-2-84221-191-2)