Herbert Diess
Herbert Diess, né le à Munich, est un ingénieur et chef d'entreprise autrichien. Il est président du directoire de Volkswagen du au 1er septembre 2022.
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Biographie
Jeunesse et Ă©tudes
Herbert Diess a étudié l'ingénierie mécanique à Munich de 1977 à 1983[1].
Carrière
Il a travaillé chez Bosch, premier équipementier automobile mondial, avant de rejoindre BMW en 1996[2]. Chez BMW, en 19 ans de carrière, Herbert Diess y a dirigé deux usines, la division moto, travaillé dans la production, aux achats comme dans le développement, avant de rentrer au directoire en 2007[3].
Lorsqu'il arrive au sein du Groupe Volkswagen, Martin Winterkorn lui confie la tâche de réduire les coûts de la marque de cinq milliards d'euros en deux ans.
Le , Volkswagen promeut Herbert Diess au poste de président du directoire dans le cadre d’un remaniement de sa direction assorti d’une réorganisation de ses activités passant par le regroupement de ses nombreuses marques automobiles au sein de trois pôles[4] - [5].
Il entre en conflit avec les syndicats de salariés fin 2021 après avoir suggéré que 30 000 emplois pourraient être menacés si les performances économiques de Volkswagen ne s’amélioraient pas[6].
À partir du 1er septembre 2022, il est remplacé à la présidence du directoire de Volkswagen AG par Oliver Blume[7] - [8] - [9].
Controverse
En , lors d'une réunion avec des centaines de cadres pour évoquer les résultats annuels de Volkswagen, Diess fait allusion aux Earnings before interest and taxes, abrégés EBIT et il prononce à plusieurs reprises « EBIT macht frei », allusion au slogan « Arbeit macht frei » (« le travail rend libre ») que les nazis ont affiché sur le portail de plusieurs camps d'extermination[10]. Le dirigeant présente ensuite ses excuses mais ne démissionne pas et n'est pas inquiété par la justice allemande.
Il pourrait être jugé pour avoir « sciemment informé trop tard les marchés financiers des conséquences financières du scandale se comptant en milliards, et avoir ainsi influencé le cours boursier », en , lors du scandale de moteurs diesel truqués afin d’afficher des niveaux d’émission polluante inférieurs à la réalité[11]. Il échappe finalement à un procès grâce au versement par l'entreprise de 9 millions d'euros à la justice allemande[12].
Notes et références
- « Herbert Diess: Executive Profile & Biography - Bloomberg », sur www.bloomberg.com (consulté le )
- Qui est Herbert Diess, le patron de la marque Volkswagen qui doit prendre la tĂŞte du groupe ?, Usine Nouvelle, 11 avril 2018
- Herbert Diess, un « cost killer » à la tête de Volkswagen, les Echos, 13 avril 2018
- Herbert Diess prend le poste de président du directoire de Volkswagen, Ouest France, 16 avril 2018
- Volkswagen announces Herbert Diess as new CEO, the Guardian, 12 avril 2018
- « Un nouveau conflit chez Volkswagen affaiblit le patron, Herbert Diess », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
- Michel Holtz, « Et si le président de Volkswagen limogé payait sa marche forcée vers l'électricité ? », sur Caradisiac, (consulté le ).
- Volkswagens neuer Chef : Der heimliche Spielmacher im Konzern, Handelsblatt, consulté le 23 juillet 2022.
- « Pourquoi le remuant patron de Volkswagen a été poussé vers la sortie », sur Les Echos, (consulté le )
- 20 Minutes avec AFP, « Allemagne: Le patron de Volkswagen présente des excuses après une blague liée au nazisme », 20 minutes,
- « Scandale Volkswagen : La justice allemande ouvre la voie à un procès contre trois dirigeants », AFP,‎ (lire en ligne)
- « « Dieselgate » : deux dirigeants de Volkswagen évitent un procès avec un accord à 9 millions d’euros », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)