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Henri Parinaud

Henri Parinaud, né le à Bellac (Haute-Vienne) et mort le à Paris, est un ophtalmologue et neurologue français. Il est considéré comme le fondateur de l'ophtalmologie française[1].

Henri Parinaud
Portrait de Henri Parinaud
Portrait d'Henri Parinaud
Biographie
Naissance
Bellac
DĂ©cès (Ă  60 ans)
8e arrondissement de Paris
Nationalité Française
Thématique
Profession Ophtamologiste (en) et neurologue (en)
Distinctions Officier de la LĂ©gion d'honneur (d)

Aperçu biographique

En 1869, il commença des études de médecine à Limoges. La guerre franco-prussienne de 1870 interrompit ses études. Il travailla sur le front des combats dans les services ambulanciers de la Croix-Rouge française sous la direction de Léon Clément Le Fort. Après la guerre, il reprend ses études médicales à Paris et devint l'assistant de Noël Guéneau de Mussy, puis de Odilon Lannelongue.

Il présenta sa thèse de doctorat sur "le nerf optique et la méningite chez l'enfant". Jean-Martin Charcot fut très intéressé par ce travail et engagea Parinaud comme collaborateur à l'Hôpital de la Salpêtrière.

Parinaud travailla deux années comme chef de clinique sous la direction de Xavier Galezowski. À sa mort, son ami Joseph Babinski devint le tuteur de ses trois fillettes[2].

Sous le pseudonyme de Pierre Erick, il publie des pièces musicales.

Éponymie

Le syndrome de Parinaud

le syndrome de Parinaud fut décrit par Parinaud en 1889. Ce syndrome se manifeste par une paralysie verticale du regard parfois associée à une paralysie de la convergence avec immobilité de la pupille et une paralysie du nerf oculomoteur (lésion des turbercules quadrijumeaux ou de la région sous-thalamique, tumeur, encéphalique, pseudo paralysie bulbaire)[3].

En 1889, Henri Parinaud décrivait trois patients ayant développés une conjonctivite unilatérale associée à des adénopathies adjacentes préauriculaires qui évoluaient et régressaient spontanément en quelques semaines ou quelques mois.

Les principales causes du syndrome de Parinaud peuvent être une tumeur au cerveau au niveau de la glande pinéale, la sclérose en plaques, ou encore à la suite d'un accident vasculaire cérébral. Ces manifestations cliniques peuvent être associées avec une hydrocéphalie, une hémorragie crânienne ou une malformation artéro-veineuse cérébrale.

Le syndrome oculo-glandulaire

Le syndrome oculo-glandulaire ou conjonctivite de Parinaud peut s’observer dans la maladie des griffes du chat. Ce syndrome est une bartonellose oculaire, c’est-à-dire une infection de l’œil consécutive à la contamination conjonctivale indirecte par la bactérie Bartonella henselae et non à la griffure du chat[4]. La maladie des griffes du chat a été décrite dans de nombreux pays. Sa prévalence varierait avec la densité des populations de chats, l'exposition humaine aux chats, et à l'importance du degré d'infestation de ces mêmes chats par des puces[5].

La première description d’une bartonellose oculaire a été donnée par Henri Parinaud en 1889. Bartonella henselae est l’agent de la bartonellose oculaire de la maladie des griffes du chat et, chez le sujet immunodéprimé, de l’angiomatose bacillaire et de la péliose hépatique[5].

L'Ă©chelle Parinaud

Il Ă©labora une Ă©chelle de distance (dite « Ă‰chelle Parinaud Â») pour l'analyse de la vision. L'acuitĂ© visuelle se calcule en dixièmes. L'acuitĂ© visuelle de près est dĂ©terminĂ©e par des tests vus Ă  33 cm (distance de lecture : test optomĂ©trique) conçus par Henri Parinaud[6] - [7].

Ĺ’uvres et publications

  • Étude sur la nĂ©vrite optique dans la mĂ©ningite aiguĂ« de l'enfance, [thèse de mĂ©decine de la FacultĂ© de mĂ©decine de Paris], impr. A. Parent (Paris), 1877.
  • De la polyopie monoculaire dans l'hystĂ©rie, J.S. Van Doosselaere (Gand), 1878.
  • De la nĂ©vrite optique dans les affections cĂ©rĂ©brales, J.S. Van Doosselaere, 1879.
  • « L’hĂ©mĂ©ralopie et les fonctions du pourpre visuel », in: Comptes rendus hebdomadaires des sĂ©ances et mĂ©moires de la SociĂ©tĂ© de biologie, 1881, vol. 93, p. 286-287.
  • « De l'hĂ©mĂ©ralopie dans les affections du foie et de la nature de la cĂ©citĂ© nocturne Â», in: Arch. GĂ©n. MĂ©d, 1881, vol. 1, p. 403-414.
  • « Du siège cĂ©rĂ©bral des images accidentelles ou consĂ©cutives Â», in: Gazette des HĂ´pitaux, 1882, vol. 55, p. 459.
  • La KĂ©ratite interstitielle et la syphilis hĂ©rĂ©ditaire, Asselin (Paris), 1883.
  • « Paralysie des mouvements associĂ©s des yeux Â», in: Arch Neurol, 1883, vol. 5, no 14, p. 145-72. 
  • « Troubles oculaires de la sclĂ©rose en plaques Â», in: J SantĂ©, 1884, vol. 3, p. 3-5.
  • DermoĂ©pithĂ©liome de l'Ĺ“il tumeur non dĂ©crite, Impr. Davy (Paris), 1884.
  • « Paralysie de la convergence Â», in: Bull Mem Soc Franc Ophthal, 1886, vol. 4, p. 23-33.
  • Rapport sur le traitement du strabisme, [Congrès de 1893 de la SociĂ©tĂ© française d'ophtalmologie], G. Steinheil (Paris), 1893, lire en ligne sur Gallica.
  • « La sensibilitĂ© de l'Ĺ“il aux couleurs spectrales : fonctions des Ă©lĂ©ments rĂ©tiniens et du pourpre visuel Â», in: Ann. d'oculistique, T. XCII, Oct, 1894.
  • « Nouveau procĂ©dĂ© opĂ©ration du ptosis », in: Ann Oculist, 1897, vol. 118, p. 13.
  • La vision : Ă©tude physiologique, Doin (Paris) , 1898, Texte intĂ©gral.
  • « Conjonctivite infectieuse transmise par les animaux Â», in: Ann Ocul, 1889, vol. 101, p. 252-253.
  • Le strabisme et son traitement, Doin (Paris), 1899.
  • StĂ©rĂ©oscopie et projection visuelle, Doin (Paris), 1904.
En collaboration
  • avec FĂ©lix Giraud-Teulon : Échelle optomĂ©trique : acuitĂ© visuelle : perception de la lumière et des couleurs, Roulot (Paris), 1888.
  • avec Pierre Marie : NĂ©vralgie et paralysie oculaire Ă  retour pĂ©riodique, constituant un syndrome clinique spĂ©cial, impr. de C. HĂ©rissey (Evreux), [S. d., 1886].
  • avec Photinos Panas, E. Valude : Traitement des maladies des yeux, Rueff, 1897, 471 p.

Bibliographie

  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’articleJacques Poirier: « Henri Parinaud (1844-1905): pionnier de l’ophtalmologie française Â», in: Pratiques en Ophtalmologie, , vol. 5, numĂ©ro 4, p.2-7, Texte intĂ©gral.
  • Jacques Poirier: Henri Parinaud (1844-1905), Pionnier de l’ophtalmologie française, Hermann (Paris), 186 p., (ISBN 9782705688578)
  • (en) Ouvrier R.: « Henri Parinaud ans his syndrome », n: Medical journal of Australia, Sydney : 1993, vol. 158, no 10
  • (en) Ouvrier R.: « Henri Parinaud (1844-1905) Â», in: J Neurol. 2011 Aug;258(8):1571-2. doi: 10.1007/s00415-011-5919-y.
  • (en) « Henri Parinaud Â», in: Duke-Elder' System of Ophthalmology, Volume XII: Neuro-ophthalmology, Texte intĂ©gral.
  • « NĂ©crologie. Le docteur Henri Parinaud Â», in: Revue gĂ©nĂ©rale des sciences pures et appliquĂ©es,N°14, , p. 629-30, lire en ligne sur Gallica.

Notes et références

  1. « Henri Parinaud (1844-1905) : pionnier de l'ophtalmologie française », sur Ici Librairie - Paris Grands Boulevards (consulté le )
  2. Jacques Poirier, « Le testament de Joseph Babinski : Les relations entre Babinski et Parinaud », Neurologies, vol. 14, no 134,‎ , p. 4-8
  3. « Syndrome de Parinaud Â» in: 'Dictionnaire mĂ©dical par L. Manuila, Elsevier Masson (Paris), 2004.
  4. « Cours », sur campus.cerimes.fr (consulté le )
  5. « Échelle de Parinaud examen », sur www.docteurclic.com (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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