Henri François Gabriel Viollier
Henri François Gabriel Viollier (en russe : Франц-Гавриил Виолье), né à Genève le et mort à Saint-Pétersbourg le [1] (une autre source donne les années 1752 et 1839[2]), est un peintre genevois qui devint sujet de l'Empire russe et poursuivit toute sa carrière en Russie.
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Biographie
Il commence sa carrière en France, puis il travaille pour la cour de Wurtemberg[3]. En 1780 (ou en 1776 selon d'autres données), il est invité par la grande-duchesse Marie Féodorovna (née princesse de Wurtemberg) à se rendre en Russie. C'est ainsi que Viollier travaille à la « petite cour » de l'héritier du trône, Paul, époux de la grande-duchesse Marie. Viollier est nommé d'abord inspecteur des cabinets et des galeries, ce qui implique de travailler comme architecte et décorateur du palais grand-ducal de Gatchina, résidence préférée de Paul. Il aurait conçu pour le parc un petit pavillon, le pavillon des bouleaux, imitant des rondins de bouleau à l'extérieur, mais luxueusement décoré de miroirs à l'intérieur; il réalise aussi un pavillon à la turque, plusieurs ponts de bois, ainsi qu'une salle de théâtre dans le palais de l'Orangerie[4]. Il participe au projet du château Michel et dessine certains lieux du parc de Pavlovsk.
En plus de sa charge d'architecte, Viollier peint quantité de miniatures.
Il avait la passion du théâtre et mettait en scène et concevait les décors de pièces pour la cour du grand-duc et de la grande-duchesse qui étaient joués par les courtisans et les dames de la cour. Il joua aussi en particulier à Gatchina dans une pantomime, La Fête paysanne, où il tenait un « rôle difficile » et joua aussi dans La Fête au marché (semble-t-il un spectacle de marionnettes qu'il manœuvrait lui-même). Il créa aussi La Fête au moulin, à l'occasion de l'inauguration de l'hôpital de Gatchina.
Contre toute attente en 1791, Viollier tombe en disgrâce auprès du grand-duc Paul. Il quitte donc Saint-Pétersbourg et s'installe à Moscou. Il travaille comme inspecteur du cabinet des estampes et des miniatures du palais d'Hiver, avec le rang de conseiller à la cour. Il part ensuite pour Paris, mais il retourne en Russie en 1812.
Il est enterré à Saint-Pétersbourg au cimetière Volkovo.
Notes et références
- (ru) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en russe intitulé « Виолье, Анри Франсуа Габриэль » (voir la liste des auteurs).
- Bénézit
- (en) Julie Aronson et Marjorie E. Wieseman, Perfect Likeness : European and American Portrait Miniatures from the Cincinnati Art Museum, Yale University Press, , 344 p. (ISBN 9780300115802, présentation en ligne, lire en ligne), p. 312.
- Vladislav Rjéoutski, « Les Français dans la franc-maçonnerie russe au siècle des lumières: hypothèses et pistes de recherche, in Slavica Occitania, Toulouse, n° 24, 2007, p. 91-136.
- Dans ce qui est devenu en 1797 le carré de l'Arsenal
Annexes
Bibliographie
- (ru) L. V. Khaïkina, Les Suisses de Saint-Pétersbourg, article sur Viollier, Saint-Pétersbourg, 2002, p. 162–167.
- (en) « Henri François Gabriel Viollier », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
Liens externes
- Viollier, dans le Dictionnaire historique de la Suisse
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- SIKART
- (en) Bénézit
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :