Henri-Louis-Stanislas Mortier de Fontaine
Henri-Louis-Stanislas Mortier de Fontaine, né le à Vychnivets (Oblast de Ternopil) et mort le à Londres, est un pianiste français d'origine polonaise.
Nom de naissance | Henri-Louis-Stanislas Mortier de Fontaine |
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Naissance |
Vychnivets (Oblast de Ternopil, Empire russe) |
Décès |
Londres ( Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande) |
Activité principale | Pianiste |
Style | |
Activités annexes | Compositeur |
Lieux d'activité | Paris, Saint-Petersbourg, Munich |
Conjoint | Marie-Josine Vanderperren |
Biographie
Il étudie à Varsovie et fait ses débuts en 1832 à Gdańsk[1]. Il vient à Paris l'année suivante, accueilli « comme un frère » par Frédéric Chopin[1]. À partir de 1837, il parcourt l'Italie, retourne à Paris en 1840. Ami de Franz Liszt, il devient le parrain de sa fille Cosima, future épouse de Richard Wagner. Liszt lui a dédié les transcriptions pour piano de trois Marches de Franz Schubert.
En 1836, il épouse une cantatrice belge, Marie-Josine Vanderperren[2]. Le dans la salle du Conservatoire de Paris, le couple organise et finance un concert[3], où Berlioz dirige des œuvres d'Arcadelt, Mozart, Beethoven et le Concerto pour piano no 1 de Mendelssohn[4]. Marie-Josine Vanderperren y donne la première audition publique de la mélodie Absence, des Nuits d'été de Berlioz[5], dans sa version pour chant et piano publiée en septembre 1841[6].
Mortier de Fontaine divorce par la suite, pour épouser Marguerite Limbach[2].
En 1847, il se fait connaître pour son interprétation de la Sonate no 29 « Hammerklavier », op. 106 de Beethoven, considérée comme une composition exceptionnellement difficile.
En 1850, il s'installe en Russie et, dans les années 1850-1860, il enseigne à Saint-Petersbourg. En 1853, il s'y produit avec une série de « concerts historiques », dans lesquels il présente des interprétations d'œuvres anciennes, en accord avec l'esprit de l'époque[2].
À partir de 1860, il s'installe à Munich, se produisant dans de nombreuses villes européennes avec des concerts de musique ancienne, et est également professeur. Ses étudiants comprennent, entre autres Wilhelm Kienzl. Il s'installe à Paris et passe les dernières années de sa vie à Londres.
Bibliographie
- Pierre Citron, Calendrier Berlioz, Cahiers Berlioz no 4, La Côte-Saint-André, Musée Hector-Berlioz, , 252 p. (ISSN 0243-3559).
- Joël-Marie Fauquet, Catherine Massip et Cécile Reynaud (dir.), Berlioz : textes et contextes, Paris, Société française de musicologie, , 326 p. (ISBN 978-2-853-57022-0).
- David Charlton, Sur le chemin d'Euphonia, p. 191-208
- François-Joseph Fétis et Arthur Pougin, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, vol. 2, Paris, Firmin-Didot, , 691 p. (lire en ligne), p. 243-244.
- Jean-Michel Nectoux, « Nuits d'été, Les », dans Pierre Citron et Cécile Reynaud (dir.), Dictionnaire Berlioz, Paris, Fayard, , 616 p. (ISBN 2-213-61528-4), p. 385–389.
Références
- Fétis & Pougin 1880, p. 243.
- Fétis & Pougin 1880, p. 244.
- Charlton 2011, p. 207.
- Citron 2000, p. 96.
- Nectoux 2003, p. 385.
- Citron 2000, p. 92.
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Ressources relatives à la musique :