Henri-Joseph Paixhans
Henri Joseph Paixhans [pÉksÉÌ] (1783-1854) est un dĂ©putĂ© et un gĂ©nĂ©ral d'artillerie français. Il fut dĂ©putĂ© de la Moselle de 1830 Ă 1848. Il est connu pour le type de canons qu'il a introduit dans l'armĂ©e et pour ses thĂ©ories sur la guerre navale.
Député de la Moselle | |
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Naissance | |
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DĂ©cĂšs |
(Ă 71 ans) Jouy-aux-Arches |
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LĂ©on Paixhans (d) |
Grade militaire | |
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Archives conservées par |
Service historique de la DĂ©fense (GR 7 YD 1182)[1] |
Biographie
Fils du nĂ©gociant Jean Joseph Paixhans et d'Anne Marie Volmerange, Henry Joseph Paixhans naĂźt le , Ă Metz[2], dans les Trois-ĂvĂȘchĂ©s. ĂlĂšve brillant, il est reçu Ă Polytechnique et choisit la carriĂšre des armes. C'est en tant qu'officier de l'artillerie Ă pied qu'il prend part aux guerres de l'Empire. Il fait la campagne d'Autriche, participant Ă la bataille d'Austerlitz en 1805. En 1806, il fait la campagne de Prusse, participant Ă la Bataille d'IĂ©na. Il fait ensuite la campagne de Pologne en 1807, avec le 6e d'artillerie Ă pied, participant aux batailles d'Eylau et de Friedland, ce qui lui vaut d'obtenir la LĂ©gion d'honneur le [2]. En 1812, il fait la campagne de Russie, participant Ă la bataille de la Moskova. L'annĂ©e suivante, il fait la campagne d'Allemagne, participant aux batailles de Dresde et de Leipzig. Il est fait officier de la LĂ©gion d'honneur le [2]. AprĂšs Waterloo, Paixhans est mis en disponibilitĂ©.
Henri Joseph Paixhans ne sera réintégré dans l'armée qu'en 1825 avec le grade de lieutenant-colonel. Il est promu colonel en 1830. S'étant présenté aux élections législatives, Paixhans est élu à la chambre des députés le [3]. Il est réélu député de la Moselle de 1832 à 1846. Paixhans est fait commandeur de la Légion d'honneur, le 1er février 1839[2] et il est promu maréchal de camp, équivalent à général de brigade, le . Il est finalement promu lieutenant-général, général de division, le . Promu grand officier de la Légion d'honneur, le [2], il fait valoir ses droits à la retraite, et quitte définitivement le service actif le .
Henri-Joseph Paixhans décéda le , à Jouy-aux-Arches, en Moselle[3].
Son Ćuvre
En 1823, Paixhans invente le concept des « canons-obusiers », dits « à la Paixhans ». Il s'agit de canons, destinés à remplacer les carronades, tirant des obus explosifs. Jusqu'alors, les seuls projectiles explosifs sont tirés par des mortiers, en tirs courbes. Les canons, à trajectoire tendue, tirent des projectiles pleins. L'idée de Paixhans est de faire tirer des projectiles explosifs en trajectoire tendue.
Son projet est présenté au ministre de la Marine le et deux prototypes sont aussitÎt commandés aux fonderies d'Indret. Deux séries d'essais ont lieu en janvier et septembre-, en utilisant comme cible le vieux vaisseau Le Pacificateur[4]. Ces essais montrent les effets dévastateurs des projectiles explosifs contre les navires à coque en bois.
Ă partir de 1827, on commence Ă commander des canons Ă la Paixhans et, Ă compter de 1835, ces canons sont embarquĂ©s Ă raison de quatre pour les vaisseaux et deux pour les frĂ©gates. La consĂ©quence de l'apparition de ces canons sera l'abandon rapide des navires Ă coques en bois et l'avĂšnement de la marine Ă coque en fer, coque qui sera rapidement cuirassĂ©e. C'est durant la Guerre des pĂątisseries - entre le Mexique et la France - que le nouveau dispositif sera testĂ© en condition de combat pour la premiĂšre fois. Le Fort de San Juan de UlĂșa, protĂ©geant le port de Veracruz, est mĂ©thodiquement bombardĂ© par les 16 navires français de l'amiral Charles Baudin, dĂ©pĂȘchĂ©s par le gouvernement de Louis-Philippe pour exiger des rĂ©parations financiĂšres auprĂšs du gouvernement mexicain. Trois des quatre frĂ©gates, et deux bombardes sont mises en position de tirs le . Le fort est soumis au bombardement Ă partir de 14 h 30 et se rend aprĂšs 6 h de combats, avec plus de 220 morts cĂŽtĂ© Mexicain contre seulement 4 tuĂ©s et 29 blessĂ©s cĂŽtĂ© Français. Le retentissement de la bataille touche toute l'Europe et mĂȘme les Ătats-Unis du fait de la prĂ©sence d'observateurs Ă©trangers.
Paixhans est aussi Ă l'origine du « mortier monstre », engin envoyant des bombes de 500 kg et qui sera utilisĂ© en 1832 au siĂšge d'Anvers. Henri Joseph Paixhans est aussi l'auteur de plusieurs ouvrages thĂ©oriques, oĂč il expose ses conceptions et en particulier sur la guerre navale.
- 1821, Nouvelle force maritime ou exposé des moyens d'annuler la force des marines actuelles de haut bord et de donner à des navires trÚs petits assez de puissance pour détruire les plus grands vaisseaux de guerre.
- 1822, Nouvelle force maritime et application de cette force à quelques parties du service de l'armée de terre ou Essai sur les moyens actuels de l'usage de la force maritime, sur une espÚce nouvelle d'artillerie de mer qui détruirait promptement les vaisseaux de haut bord, sur la construction de navires à voile et à vapeur de grandeur modérée qui, armés de cette artillerie, donnerait une marine moins coûteuse et plus puissante que celles existantes et sur la force que le systÚme de bouches à feu proposé offrirait à terre pour les batteries de siÚge, de place, de cÎtes et de campagnes.
- 1834, Paris doit-il ĂȘtre fortifiĂ© et quels seront les moyens de dĂ©fense ?
- 1849, Constitution militaire de la France, Ătude sur les modifications Ă apporter au systĂšme de nos forces de terre et de mer : tant pour opĂ©rer les progrĂšs devenus nĂ©cessaire, que pour diminuer les dĂ©penses, sans que la puissance nationale en soit altĂ©rĂ©e.
Comme l'indiquent les titres de ces ouvrages, l'intĂ©rĂȘt qu'il porte aux petites unitĂ©s navales en fait un prĂ©curseur de l'Ă©cole de pensĂ©e navale qui sera nommĂ©e plus tard « la Jeune Ăcole ».
Mandats Ă©lectoraux[3]
- 23/06/1830 - 28/07/1830 : Moselle - Centre gauche
- 27/05/1832 - 25/05/1834 : Moselle - Majorité ministérielle
- 21/06/1834 - 03/10/1837 : Moselle - Majorité ministérielle
- 04/11/1837 - 02/02/1839 : Moselle - Majorité ministérielle
- 02/03/1839 - 12/06/1842 : Moselle - Majorité ministérielle
- 09/07/1842 - 06/07/1846 : Moselle - Majorité ministérielle
- 01/08/1846 - 24/02/1848 : Moselle - Majorité ministérielle
Titres et distinctions
LĂ©gion d'Honneur
- Chevalier de la LĂ©gion d'honneur le [2]
- Officier de la LĂ©gion d'honneur le [2]
- Commandeur de la Légion d'honneur, le 1er février 1839[2]
- Grand officier de la LĂ©gion d'honneur, le [2]
DĂ©corations Ă©trangĂšres [5]
- Officier de l'Ordre de LĂ©opold de Belgique (1833).
- Médaillé de l'Ordre de Cruzeiro du Brésil ().
- Commandeur de l'Ordre du sauveur de GrĂšce (1845).
- Ordre du chevalier de SuĂšdes.
- Ordre du Lion NĂ©erlandais.
Notes et références
- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- Dossier de légionnaire, Cote LH/2037/76 sur Base Leonore
- Henri-Joseph Paixhans sur assemblee-nationale.fr
- Le compte-rendu des essais peut ĂȘtre lu dans les Annales maritimes, 1825, tome 1, pages 508-520
- Dossier personnel conservé aux archives administratives du SHD de Vincennes, cote 7YD1182
Voir aussi
Sources et bibliographie
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Henri-Joseph Paixhans » (voir la liste des auteurs).
- Ătienne Taillemite, Henri-Joseph Paixhans et sa nouvelle force maritime, Institut de stratĂ©gie comparĂ©e, [lire en ligne]
- « Henri-Joseph Paixhans », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [dĂ©tail de lâĂ©dition]
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative Ă la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Un article de E. Taillemite sur Henri-Joseph Paixhans