Helenio Herrera
Helenio Herrera Gavilán, né le à Buenos Aires[1] et mort le à Venise, est un joueur de football argentin naturalisé français, devenu un des entraîneurs les plus marquants du XXe siècle[2].
Helenio Herrera | ||
En couverture d'un magazine argentin en 1964. | ||
Biographie | ||
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Nom | Helenio Herrera Gavilán | |
Nationalité | Argentin Français | |
Naissance | Buenos Aires (Argentine) |
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Décès | Venise (Italie) |
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Taille | 1,75 m (5′ 9″) | |
Période pro. | 1931 – 1945 | |
Poste | Défenseur | |
Parcours junior | ||
Années | Club | |
- | Roches Noires | |
Parcours professionnel1 | ||
Années | Club | M. (B.) |
1931-1932 | RC Maroc | - |
1932-1933 | CASG Paris | - |
1933-1935 | Stade français | - |
1935-1937 | FCO Charleville | - |
1937-1939 | Excelsior de Roubaix-Tourcoing | - |
1940-1942 | Red Star Olympique | - |
1942-1943 | Stade français-CA Paris | - |
1943-1944 | ÉF Paris-Capitale | - |
1944-1945 | CSM Puteaux | - |
Parcours entraîneur | ||
Années | Équipe | Stats |
1944-1945 | CSM Puteaux | |
1945-1948 | Stade français | 62v 23n 29d |
1948-1949 | Real Valladolid | 10v 2n 15d |
1949-1953 | Atlético de Madrid | 60v 19n 41d |
1953 | CD Málaga | 5v 1n 6d |
1953 | Deportivo La Corogne | 5v 0n 3d |
1953-1957 | Séville FC | 72v 15n 51d |
1957-1958 | CF Os Belenenses | 12v 4n 10d |
1958-1960 | FC Barcelone | 71v 10n 13d |
1960-1962 | Espagne | 6v 0n 3d |
1960-1968 | Inter Milan | 193v 87n 63d |
1966-1967 | Italie (adj.) | |
1968-1973 | AS Roma | 64v 71n 55d |
1973-1974 | Inter Milan | 20v 12n 10d |
1978-1979 | Rimini Calcio | 4v 19n 19d |
1980-1981 | FC Barcelone | 30v 10n 9d |
1 Compétitions officielles nationales et internationales. |
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Il connaît son heure de gloire comme entraîneur de l'Inter Milan entre 1960 et 1968, avec lequel il remporte deux fois la Coupe d'Europe des clubs champions et la Coupe intercontinentale, ainsi que trois championnats d'Italie.
Biographie
De parents originaires d'Andalousie en Espagne, Helenio Herrera migre avec sa famille d'Argentine vers le Maroc et précisément à la ville de Casablanca durant sa jeunesse et obtient, dans la foulée, la nationalité française. Il rejoint la Métropole alors qu'il n'a que 16 ans au CASG club parisien. Défenseur sérieux, il assimile parfaitement les tactiques défensives d'avant-guerre basées sur le verrou suisse. Le FCO Charleville pratique cette tactique à la perfection et le modeste club des Ardennes dispute la finale de la Coupe de France 1936. Herrera et son ami Darui perdent ce match face aux stars du RC Paris, mais ce n'est que partie remise. H.H. et Julien Darui passent au Red Star pendant la guerre et glanent à cette occasion une victoire en finale de Coupe de France (1942).
Lors de sa carrière de joueur, il est convoqué à deux reprises en équipe de France mais restera à chaque fois sur le banc de touche[3].
Si la carrière de joueur d'Herrera est exclusivement française et assez modeste en termes de palmarès, sa carrière d'entraîneur l'appelle dans quatre pays pour entamer une collection de trophées assez incroyable. C'est au Stade Français qu'il inaugure sa seconde carrière en manquant de peu (demi-finaliste de la Coupe de France) le résultat d'éclat qu'attendait le président du club pour passer à la vitesse supérieure. Lassé après trois saisons encourageantes mais sans titre, le président du Stade français jette l'éponge et disperse l'équipe aux quatre vents.
Herrera atterrit en Espagne, à Valladolid. Il ne reviendra jamais en France, mais passera trente-trois ans à entraîner des clubs et des sélections en Espagne, au Portugal et en Italie. Il atteindra les sommets dans les années 60 en mettant au point avec l'Inter de Milan un système de jeu basé sur une vraie rigueur défensive. On a surnommé ce système le "Catenaccio", le verrou en Italien. Cette façon de jouer tranchait avec le football de l'époque, où les meilleures équipes étaient celles qui misaient tout sur l'offensive, avec talent, dans le style du grand Real Madrid.
Son séjour à l'Inter Milan de 1960 à 1968 lui permit de gagner deux Coupes des clubs champions, 2 Coupes intercontinentales et 3 championnats d'Italie, tous ces succès conférant à l'Inter la réputation de meilleure équipe de club au monde dans les années 1960. Il s'appuyait sur des joueurs de classe comme Sandro Mazzola, Giacinto Facchetti, Mario Corso, mais aussi le Brésilien Jaïr et les Espagnols Suarez et Peiro.
La polémique tactique à propos d'Herrera n'est pas près de s'éteindre. Ce dernier détestait le mot de « catenaccio » et ne comprenait pas pourquoi on l'assimilait à cela. Certes, il avait renforcé efficacement sa charnière centrale, mais il avait su développer, sur l'aile droite tout particulièrement, un « couloir » avant l'heure. Aujourd'hui décédée, c'est sa femme, très pointue sur les questions tactiques, qui repoussait d'un revers de la main toute référence au catenaccio. Elle résuma parfaitement la pensée de son époux quand elle signala que ceux qui ne connaissaient rien au football associaient Helenio Herrera au catenaccio ; et ils étaient nombreux... Malgré ce problème, Herrera reste une icône en Italie et en Espagne. Herrera soignait le jeu défensif mais il aimait un football vertical, basé sur la vitesse des contre attaques et débarrassé de dribbles inutiles.
Au-delà de son style de jeu, il a transformé le rôle de l'entraîneur en s'occupant de beaucoup d'aspects de la vie de son équipe. Il fut l'un des premiers à s'intéresser à l'alimentation et à l'hygiène de vie de ses joueurs ainsi qu'à la préparation mentale. Il fut aussi l'inventeur de la « mise au vert ».
Seul regret pour Herrera, il l'avouera en fin de parcours, ne pas avoir pu rendre au football français une parcelle de ce qu'il y avait appris. Le Paris Saint-Germain avait bien tenté une approche dans les années 1970, mais sans suite.
Herrera travailla aussi avec trois sélections nationales. Il fut d'abord préparateur physique de l'équipe de France[4] entre 1946 et 1948, puis sélectionneur de l'Espagne de 1959 à 1962 et de l'Italie en 1966-1967. Il est à ce jour le seul entraîneur étranger à être devenu sélectionneur de l'équipe d'Italie, et le premier entraîneur français à gagner une Coupe des clubs champions[5] - [6].
Naturalisé français, il déclara : « Je ne me sens ni argentin, ni français, je me sens mondial[6] ».
Palmarès joueur
En club
- Vainqueur de la Coupe de France en 1942 avec le Red Star
- Champion de France "Zone Occupée" en 1941 avec le Red Star
- Finaliste de la Coupe de France en 1936 avec Charleville
Palmarès entraîneur
En club
- Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1964 et en 1965 avec l'Inter Milan
- Vainqueur de la Coupe d'Europe des Clubs Champions en 1964 et en 1965 avec l'Inter Milan
- Vainqueur de la Coupe des Villes de Foires en 1960 avec le FC Barcelone
- Champion d'Espagne en 1950 et en 1951 avec l'Atlético Madrid, en 1959 et en 1960 avec le FC Barcelone
- Champion d'Italie en 1963, en 1965 et en 1966 avec l'Inter Milan
- Vainqueur de la Coupe d'Italie en 1969 avec l'AS Roma
- Vainqueur de la Coupe d'Espagne en 1959 et en 1981 avec le FC Barcelone
- Vainqueur de la Coupe Eva Duarte en 1951 avec l'Atlético Madrid
- Finaliste de la Coupe d'Europe des Clubs Champions en 1967 avec l'Inter Milan
- Vice-champion d'Italie en 1962, en 1964 et en 1967 avec l'Inter Milan
Distinctions individuelles
- Élu 4e meilleur entraîneur de tous les temps par World Soccer en 2013[7] - [8]
- Élu 5e meilleur entraîneur de tous les temps par ESPN en 2013[9]
- Élu 7e meilleur entraîneur de tous les temps par France Football en 2019[10] - [11] - [12]
- Il est un des 5 entraîneurs [13] à être classé dans le top 10 des meilleurs entraîneurs de tous les temps par chacun des médias suivants : France Football , World Soccer et ESPN
Notes et références
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- « Coupes Intercontinentales 1964 et 1965 (L'entraîneur) », FIFA (consulté le ).
- Helenio Herrera, et le football fut, www.sofoot.com, 17 avril 2013.
- « Herrera n'hésitera pas à enjoliver en prétendant avoir été sélectionneur de l'équipe de France, qui venait d'abandonner le système de comité de sélection au profit d'un sélectionneur unique. Un parfait mensonge car à cette époque, les sélectionneurs seront Gaston Barreau puis Gabriel Hanot. Il semble qu'Herrera fût en fait le préparateur physique de ce dernier. » Damien Dusart, « Helenio Herrera, cosmopolite étoile du football italien », sur vavel.com, (consulté le ).
- Thomas Liabot (avec AFP), « Le Real Madrid remporte sa 11e Ligue des champions contre l'Atletico », sur lejdd.fr, (consulté le ).
- Vincent Duluc, « Le premier, c'était lui », sur lequipe.fr, (consulté le ).
- Jamie Rainbow, « The Greatest Manager of all time », World Soccer,
- Jamie Rainbow, « The Greatest XI: how the panel voted », World Soccer,
- Greatest Managers, No. 5: Herrera
- « Top 50 des coaches de l'histoire », France Football, (consulté le )
- « Los 50 mejores entrenadores de la historia », Fox Sports, (consulté le )
- « Los 50 mejores entrenadores de la historia del fútbol », ABC, (consulté le )
- Avec Alex Ferguson, Rinus Michels, Valeri Lobanovski et Arrigo Sacchi
Liens externes
- Ressources relatives au sport :
- L'Équipe
- FootballDatabase
- Leballonrond
- Mondefootball
- (ca) Enciclopèdia de l'Esport Català
- (en + pt) Leballonrond (entraîneurs)
- (de) Munzinger
- (mul) Transfermarkt
- (mul) Transfermarkt (managers)
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- (en) « Helenio Herrera », sur Find a Grave
- (en)Helenio Herrera sur bdfutbol.com