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Heinz KĂĽhn

Heinz Kühn, né le à Cologne et décédé le à Cologne, était un homme politique allemand, membre du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD).

Heinz KĂĽhn
Illustration.
Heinz KĂĽhn, en 1973.
Fonctions
Ministre-président de Rhénanie-du-Nord-Westphalie
–
(11 ans, 9 mois et 12 jours)
Gouvernement KĂĽhn I, II et III
Coalition Sociale-libérale
Prédécesseur Franz Meyers
Successeur Johannes Rau
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Cologne, Empire allemand
Date de décès
Lieu de décès Cologne, Allemagne
Parti politique SPD
Profession Journaliste

Heinz KĂĽhn
Ministres-présidents de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie

Actif dans des organisations républicaines et de gauche sous la République de Weimar, il devient en 1962 chef de l'opposition parlementaire du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Six ans plus tard, profitant du retournement des libéraux-démocrates, il est investi ministre-président grâce au vote d'une motion de censure constructive et conserve le pouvoir pendant douze ans, avec le soutien d'une coalition sociale-libérale. Il a ensuite été député au Parlement européen.

Éléments personnels

Jeunesse, scolarité, études

Sa jeunesse se passe entre son père, Hubert, charpentier social-démocrate, et sa mère catholique, Elisabeth Lauten. Sous l'influence de cette dernière, il est baptisé et inscrit dans l'enseignement primaire catholique. Avec ses parents, il vivait dans le quartier de Mülheim, à Cologne, où il a terminé ses études secondaires en 1928 en obtenant un Mittleren Reife.

Deux ans plus tôt, il avait déménagé dans le « quartier rouge » de Mauenhein. Dominé par l'idéologie paternelle, il entre en 1928 aux Jeunes socialistes d'Allemagne – Les Faucons (SJD), une organisation de jeunesse du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD), au sein duquel il prend la présidence d'un groupe d'étudiants. Il devient par la suite dirigeant des Jeunes travailleurs socialistes (SAJ) du Rhin Supérieur, puis adhère au SPD en 1920.

Après avoir obtenu son Abitur en 1931, il commence à étudier les sciences politiques et sciences économiques à l'université de Cologne, où il rejoint l'Union des étudiants socialistes (VSS), proche du SPD. Lorsque la VSS décide, quelques mois plus tard, de se rapprocher du Parti socialiste ouvrier d'Allemagne (SAP), il la quitte et intègre alors la Reichsbanner Schwarz-Rot-Gold, organisation para-militaire qui s'était donné comme objectif de défendre les institutions de Weimar. En sa qualité de chef de groupe de la Jungba, mouvement de jeunesse de l'organisation, il a été impliqué dans des affrontements massifs avec les Sturmabteilung (SA) et les Schutzstaffel (SS) du Parti Nazi (NSDAP) et a entretenu des contacts avec le groupe de combat du Rote Kämpfer.

Avec l'arrivée au pouvoir d'Adolf Hitler en 1933, il s'est rapproché du SAP, sans formellement y adhérer ou quitter le SPD.

Exil

En raison des persécutions politiques dont il est victime de la part de la police, des SS et des SA, il décide de quitter Cologne. Il se rend tout d'abord en Sarre, puis il part à Prague, Bruxelles, et enfin Gand. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, il vit à Londres.

Retour Ă  Cologne en 1945

Après son retour en Allemagne, il travaille en tant que journaliste. Il a ainsi été rédacteur en chef du Rheinische Zeitung, organe de presse social-démocrate, entre 1946 et 1950, et président de la radio Nord- und Westdeutscher Rundfunkverband (NWRV) à la fin des années 1950.

Vie politique

Député régional et fédéral

Il entre au Landtag de Rhénanie-du-Nord-Westphalie en 1948, en tant que suppléant, et y siège jusqu'en 1954. Un an plus tôt, il avait été député au Bundestag, où il a été vice-président de la commission des Affaires de la presse, de la radio et des films, rebaptisée commission de la Politique culturelle et du Journalisme en 1957, entre 1953 et 1961. Il est réélu député régional au Landtag de Rhénanie-du-Nord-Westphalie lors des élections de 1962, où il prend la présidence du groupe SPD.

Ministre-président

Désigné président de la fédération sociale-démocrate de Rhénanie-du-Nord-Westphalie lors de sa fondation en 1970, Heinz Kühn est investi ministre-président du Land le , grâce au vote d'une motion de censure constructive contre le chrétien-démocrate Franz Meyers, rendu possible par le retournement du Parti libéral-démocrate (FDP), avec qui il forme la seconde coalition sociale-libérale régionale. Meyers avait en fait proposé au SPD de constituer, comme au niveau fédéral, une grande coalition, mais ce dernier avait préféré s'allier avec les libéraux. Son investiture inaugure une période de trente-neuf années de domination sociale-démocrate dans le Land le plus peuplé d'Allemagne.

Il engage alors la reconversion de la Ruhr et réforme l'administration territoriale et l'enseignement supérieur du Land. En sa qualité de chef de gouvernement régional, il occupe en outre la présidence tournante du Conseil fédéral de 1971 à 1972. À la fin de son mandat, des critiques sur la faiblesse de son leadership se font de plus en plus entendre. Il est de plus atteint par la démission, en 1978, du président de la banque régionale, Ludwig Poullain. Bien qu'il eusse initialement prévu d'aller jusqu'au bout de la législature, en 1980, il annonce se retirer pour raisons de santé et cède le pouvoir le au ministre des Sciences, Johannes Rau, président du SPD régional depuis un an déjà.

Fin de carrière

Il démissionne alors du Landtag, puis est choisi en novembre par le gouvernement fédéral comme délégué pour les Migrations et les Réfugiés. En 1979, il est élu député au Parlement européen, démissionnant de son poste gouvernemental un an plus tard. À la fin de son mandat, en 1984, il n'en sollicite pas le renouvellement et quitte la vie politique. À l'occasion de son soixante-dixième anniversaire, en 1982, son successeur Johannes Rau a créé la « fondation Heinz Kühn », dont il fut membre du conseil d'administration, qui a pour but de promouvoir les jeunes journalistes talentueux, aussi bien en Allemagne qu'à l'étranger.

Notes et références

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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