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Hawker 400

Le Hawker 400 est un petit avion biréacteur d’affaire pour deux pilotes et cinq à sept passagers conçu par Mitsubishi. Le programme a été vendu en 1985 à Beech Aircraft Company, alors une division de Raytheon Company. En 2007 Raytheon a revendu sa division aviation légère au groupe canadien Onex Corporation avec une forte participation de la banque d’affaires Goldman Sachs. Depuis 2003 cet appareil est produit et commercialisé sons le nom de Hawker 400. Il a donné lieu à une version militaire désignée T-1A Jayhawk aux États-Unis et T-400 au Japon.

Hawker 400
Image illustrative de l’article Hawker 400
Un Hawker 400A

Constructeur aéronautique Hawker Beechcraft
Type Biréacteur d'affaires
Premier vol (MU-300)
Mise en service 1982
Date de retrait En service
Nombre construit En production
Motorisation
Moteur 2 Pratt & Whitney Canada JT15D-5, 1390 kgp
Dimensions
Envergure 13,25 m
Longueur 14,75 m
Hauteur 4,24 m
Surface alaire 22,4 m2
Nombre de places 2+7
Masses
Masse Ă  vide 4 225 kg
Masse maximum 7 303 kg
Performances
Vitesse de croisière 834 km/h
Vitesse de croisière maximale 867 km/h
Vitesse de décrochage 166 km/h
Plafond 13 230 m
Vitesse ascensionnelle 19,2 m/s
Distance franchissable (45 min de réserves) 2 915 km

Le Mitsubishi MU-300 Diamond

Origine et développement

En 1977 Mitsubishi Heavy Industries a lancé le développement d’un petit biréacteur destiné à compléter vers le haut la gamme de ses avions d’affaire MU-2. Un premier prototype prit l’air à Nagoya le [1]. Il a été rejoint début 1979 par un second prototype, ces deux appareils accumulant 185 heures de vol[2] au Japon. Durant cette première tranche d’essais une quille ventrale fut ajoutée à l’avion.

Cet avion étant destiné essentiellement au marché américain, Mitsubishi prévoyait de produire les appareils au Japon puis de les acheminer démontés vers son usine de San Angelo, au Texas, où Mitsubishi Aircraft International devait assurer le montage final des biréacteurs et la livraison. La production devait atteindre huit appareils par mois en [2]. Les deux prototypes furent donc démontés et envoyés fin 1979 à San Angelo, afin d’y subir les épreuves de certification de la FAA, attendue pour début 1981. Le programme a alors accumulé les retards en raison de modifications exigées par la FAA[2], comme le renforcement des nacelles et de l’arrière du fuselage pour prévenir tout risque en cas de rupture d’une ailette du réacteur ou le doublement de certains circuits électriques et hydrauliques. Devenu entre-temps Diamond I, le biréacteur Mitsubishi fut finalement certifié par la FAA le (A14SW) et les livraisons débutèrent en .

Description

Monoplan Ă  aile basse cantilever, fuselage pressurisĂ© et train tricycle escamotable. DessinĂ©e par ordinateur[2], la voilure en flèche offre un allongement de 7,5 pour un dièdre positif de 2,5° et est dotĂ©e d’un profil supercritique MAC510 pour minimiser la trainĂ©e. Sa structure repose sur deux longerons en U, situĂ©s Ă  15 et 60 % des cordes et recevant des nervures boulonnĂ©es sur les semelles supĂ©rieures. Elle comporte au bord de fuite des volets de très grand allongement, les ailerons ayant une envergure rĂ©duit compensĂ©e par la prĂ©sence de spoilers de 6,3 cm de profondeur sur les 2/3 de l’envergure[2]. Cette voilure est rĂ©alisĂ©e en deux Ă©lĂ©ments boulonnĂ©s sur un caisson renforcĂ© situĂ© sous le plancher de cabine afin d’avoir un plat sur toute la longueur de la cabine[2]. Le fuselage est construit en deux demi-coques assemblĂ©es selon un axe horizontal, l’épaisseur du revĂŞtement variant du simple au double selon les zones par usinage chimique. Les rĂ©acteurs Pratt & Whitney Canada JT15D-4 sont montĂ©s de part et d’autre du fuselage, Ă  l’arrière. L'empennage est en T Ă  forte flèche, l’incidence du plan horizontal Ă©tant rĂ©glable en vol. L’amĂ©nagement standard prĂ©voyait deux pilotes et sept passagers dans la version initiale.

Versions

  • Mitsubishi Mu-300 Diamond I : Première version de sĂ©rie, rĂ©acteurs JT15D-4. 62 exemplaires (c/n A003S.A Ă  A0064S.A) construits.
    • Mitsubishi MU-300 Diamond IA : Nouvelle version, dotĂ©e de rĂ©acteurs JT15D-4D et d’un cockpit EFIS, avec une masse maximale portĂ©e Ă  7 361 kg, reconnaissable Ă  un hublot supplĂ©mentaire Ă  gauche. AnnoncĂ© en 1983, ce modèle fut livrĂ© Ă  partir de 1984, 27 exemplaires (c/n A065S.A Ă  A091S.A) Ă©tant construits.
  • Mitsubishi MU-300-10 Diamond II : Avec une masse maximale autorisĂ©e au dĂ©collage ramenĂ©e Ă  7 157 kg mais des rĂ©servoirs agrandis et des rĂ©acteurs JT15D-5, ce nouveau modèle effectua son premier vol le (N181MA) et fut certifiĂ© le . 11 exemplaires seulement furent construits(c/n A1001S.A Ă  A1011S.A)[3]. Ils ont tous Ă©tĂ© mis au standard Model 400 (c/n RJ-1/11)[3].

De Beechcraft Ă  Hawker

Alors que Beech Aircraft Company ne cachait pas son intention de pénétrer le marché du jet d’affaires, rejoignant ainsi son concurrent Cessna, Mitsubishi annonça fin son intention de fermer le suivant l’usine de San Angelo. Celle-ci venait en effet de livrer son dernier MU-2 et le MU-300 se vendait mal, la firme japonaise ayant 16 Diamond IA non vendus à écouler[4]. Un accord fut rapidement négocié entre Mitsubishi et Beechcraft. Initialement cet accord prévoyait la fourniture des cellules par Nagoya, Beech assurant l’assemblage et fournissant l’avionique, les moteurs et l’aménagement intérieur. Beechcraft pouvait aussi commercialiser l’appareil, rebaptisé Model 400 Beechjet, dans le monde entier, Japon excepté[4].

Beechcraft souhaitant apporter quelques modifications de dĂ©tail, standardisant en particulier certaines options du Diamond II (RĂ©servoir de 363 litres dans le cĂ´ne de queue, compartiment a bagages arrière...) une nouvelle certification fut obtenue (A16SW) le . Le premier appareil assemblĂ© par Beechcraft sortit d’usine le [5], les livraisons dĂ©butant le mois suivant.

Devenu Raytheon 400 Beechjet en 1994 avec la création de Raytheon Aircraft Company, le Beechjet devint un produit Hawker à partir de 2002.

Versions

  • Beechcraft Model 400 Beechjet : 54 appareils (c/n RJ-12/65)[6] similaires au Diamond II, produits Ă  partir de sous-ensembles fournis par Mitsubishi. Les Diamond II furent transfĂ©rĂ©s sous la mĂŞme certification et tous mis au standard Beechjet[3].
  • Raytheon 400A Beechjet : Au cours de la convention de la NBAA (en) qui se tint en Ă  Atlanta, Beechcraft annonça simultanĂ©ment le transfert de la totalitĂ© de la production du Beechjet dans ses usines de Salinas et Wichita, et la sortie d’une nouvelle version du birĂ©acteur : Le rĂ©servoir arrière Ă©tait repositionnĂ© pour augmenter le volume en cabine, la masse au dĂ©collage portĂ©e Ă  7 293 kg, une avionique Collins Pro Line 4 et des Ă©crans multifonction devenaient disponibles. En fait le premier Beechcraft 400A Beechjet avait pris l’air le . La certification fut obtenue le et dĂ©but 1991 le carnet de commande atteignait 113 exemplaires. Après avoir rachetĂ© Hawker en 1993 Ă  British Aerospace, la Raytheon Company, propriĂ©taire de Beech Aircraft Corporation depuis 1980, dĂ©cida le regrouper les deux entreprises sous l’appellation Raytheon Aircraft Company. Le 200e 400A civil, livrĂ© en , Ă©tait donc un Raytheon 400A Bizjet. Un total de 353 exemplaires ont Ă©tĂ© construits jusqu’en 2003 (RK1/353)[6].
  • Hawker 400XP : En 2002 Raytheon Aircraft dĂ©cida de reprendre l’utilisation des marques Beechcraft et Hawker, dont elle Ă©tait propriĂ©taire, les appareils Ă  hĂ©lice Ă©tant commercialisĂ©s sous le nom Beechcraft et les jets sous le nom Hawker pour une meilleure visibilitĂ©. Ă€ la mĂŞme Ă©poque l’amĂ©nagement intĂ©rieur et l’aĂ©rodynamique du Model 400 fut revu en apportant au Beechjet un certain nombre d’élĂ©ments provenant du Hawker 800XP, et en 2003 le Hawker 400XP succĂ©da donc au Model 400A sur les chaines de production. Il s’agit en fait d’une simple dĂ©signation commerciale, les documents officiels (certification) ne connaissant pas cette appellation. 241 appareils (RK-354/594)[6] avaient Ă©tĂ© vendus au .
  • Hawker 450XP : Ce nouveau modèle, Ă©quipĂ© de rĂ©acteurs Pratt & Whitney PW535D dĂ©veloppant 1 345 kgp, fut annoncĂ© en durant la convention du NBAA, mais le programme fut abandonnĂ© en en raison de la situation Ă©conomique gĂ©nĂ©rale.
  • Beechjet 400T : Fin l’USAF finalisa la dĂ©finition d’un nouveau type d’appareils d’entrainement[7]. Le Programme Tanker/Transport Training System (TTTS) prĂ©voyait la mise en service en d’un système complet d’entrainement des pilotes de transport et de ravitailleurs en vol. L’achat de 211 avions et 14 simulateurs de vol Ă©tait envisagĂ©, les avions devant ĂŞtre des appareils civils de sĂ©rie, adaptĂ©s aux besons de l’USAF, afin de rĂ©duire les couts d’achat et de maintenance[7]. Six constructeurs firent des offres : Gates (Learjet 31), Cessna (T-75), British Aerospace associĂ© Ă  Rockwell (BAe 125-800), IAI (Astra), Dassault (Falcon 100) et Beech Aircraft Company, dont le dĂ©monstrateur (N2886B) a pris l’air le [5].
    • Beechcraft T-1A Jayhawk : AssociĂ©e Ă  McDonnell-Douglas[8], contractant principal chargĂ© du système et Ă  Quintron Corp pour le simulateur, Beech Aircraft Company fut dĂ©clarĂ©e vainqueur du programme TTTS en et le premier T-1A a Ă©tĂ© remis Ă  l’USAF le [9], la première unitĂ© Ă©quipĂ©e Ă©tant le 52nd FTS/64th FTW de Reese AFB, au Texas. 180 appareils ont Ă©tĂ© livrĂ©s jusqu’en 1997 (serial 89-0284, 90-0400/0413, 91-0075/0102, 92-0330/0363, 93-0621/0656, 94-0114/0148 et 95-0040/0071, c/n TT-1/180). 178 sont en service en 2013[10]. DotĂ© de rĂ©acteurs JT15D-5B, le T-1A est un Model 400A disposant d’une avionique spĂ©cifique en cabine et d’un Ă©quipement de ravitaillement en vol.
    • Beechcraft T-400 : Alors que la Force maritime d'autodĂ©fense japonaise a rejetĂ© le Beechjet au profit du Gates Learjet 36A, Mitsubishi et Beechcraft ont remportĂ© en 1991 le programme TC-X portant sur un appareil d’entrainement destinĂ© Ă  la Force aĂ©rienne d’autodĂ©fense. Similaires aux T-1A, les T-400 japonais se distinguent par l’utilisation de rĂ©acteurs JT15D-5F avec inverseurs de poussĂ©e, d’équipements de navigation intertiels, et d’équipements spĂ©cifiques. 13 exemplaires (41-5051/5055, 51-5056/5058, 71-5059, 01-5060 et 21-5061/5062, c/n TX-1/13) ont Ă©tĂ© livrĂ©s.

Utilisateurs militaires

T-1A Jayhawk, USAF
  • Drapeau des États-Unis États-Unis :
    • United States Air Force : Air Education and Training Command
      • 12th Flying Training Wing (Randolph Air Force Base, Texas), 99th Flying Training Squadron
      • 14th Flying Training Wing (Columbus Air Force Base, Mississippi), 48th Flying Training Squadron
      • 47th Flying Training Wing (Laughlin Air Force Base, Texas), 86th Flying Training Squadron
      • 71st Flying Training Wing (Vance Air Force Base, Oklahoma), 32d Flying Training Squadron
      • 340th Flying Training Group, Air Force Reserve Command : 5th Flying Training Squadron (Vance Air Force Base), 43d Flying Training Squadron (Columbus Air Force Base), 96th Flying Training Squadron (Laughlin Air Force Base), 100th Flying Training Squadron (Randolph Air Force Base).

Voir aussi

Sources

  1. Flight International no 3628 du 39 septembre 1978 p. 1264
  2. Whitaker
  3. Tcds A16SW
  4. Flight International no 3990 du 14 décembre 1985 p. 14
  5. AJ Pelletier p. 170
  6. Hawker Beechcraft Serialization list
  7. Defense Daily, septembre 1989
  8. Flight no 4099 du 6 février 1988 p. 20
  9. AJ Pelletier p. 171
  10. (en) « Readiness declines in aging, overworked fleet », sur Air Force Times, (consulté le ).

Références

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