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Hansheinrich Kummerow

Hansheinrich Kummerow (ou Hans-Heinrich Kummerow) né le à Magdebourg et mort le à Halle-sur-Saale, est un scientifique, docteur en ingénierie allemand et résistant au national-socialisme.

Hansheinrich Kummerow
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Domiciles
Berlin-Nikolassee (jusqu'au XXe siècle), Steglitz-Zehlendorf (jusqu'au XXe siècle)
Activité
Conjoint
Ingeborg Kummerow (Ă  partir de )
Autres informations
Distinction
Plaque commémorative

Biographie

Après une scolarité à Magdebourg et à Posen, il passe son Abitur au Steglitz Gymnasium de Berlin en 1921. À partir du semestre d'été 1921, il étudie la musique pendant trois semestres. En octobre 1922, il s'inscrit à la Faculté de philosophie de l'Université Humboldt de Berlin et étudie les mathématiques pendant un semestre, mais part en 1923 pour l'Université technique de Berlin, obtenant en 1927 son diplôme d'ingénieur chimiste. Il est assistant de conférence à l'Institut de chimie, de physique et d'électrochimie de l'Université technique des sciences appliquées. En juillet 1929, il présente sa thèse sur La décomposition thermique de l'oxyde d'azote.

Il est ingénieur en chef à la Gasglühlicht-Auer-Gesellschaft jusqu'au 27 octobre 1932 puis au bureau de développement de Loewe-Radio-AG à Berlin.

Bien qu'il soit politiquement indépendant, il rejoint les groupes de résistance communistes après la prise du pouvoir par les Nazis, et organise des actes de sabotage contre l'industrie de l'armement avec Hans Coppi et Erhard Tohmfor. Il devient agent de renseignement et recueille des informations scientifiques et techniques pour l'Union soviétique, la France et la Grande-Bretagne. Après le déclenchement de l'opération Barbarossa, il rejoint l'Orchestre rouge autour de Harro Schulze-Boysen et Arvid Harnack, et utilise leur réseau de renseignement pour transmettre des informations à l'Armée rouge.

Kummerow est associé à tort au rapport d'Oslo : il n'a pas pris part à ce document rédigé par le physicien Hans Ferdinand Mayer.

Selon le Berliner Morgenpost, « l'ingénieur Hans-Heinrich Kummerow a planifié en 1942 une tentative d'assassinat contre le ministre de la propagande nazie » (Joseph Goebbels). Kummerow prévoyait d'installer une mine sous le pont menant à la propriété de Goebbels sur l'île de Schwanenwerder et de la faire exploser à distance[1]

Il est arrêté en novembre 1942, et en décembre il est condamné à mort par le Reichskriegsgericht. Le 4 février 1944, il est guillotiné à Halle. Le registre des décès indique arrêt cardio-respiratoire comme cause de la mort.

Son épouse Ingeborg Kummerow, condamnée à mort par le même tribunal en janvier 1943, est exécutée le 5 août 1943 à la prison de Plötzensee[2].

Hommage

  • En 1969, Hansheinrich Kummerow reçoit Ă  titre posthume l'Ordre du Drapeau rouge[3]
  • En RDA, une rue de la zone de dĂ©veloppement Neustädter Feld Ă  Magdebourg est baptisĂ©e Hansheinrich-Kummerow-StraĂźe. Elle est renommĂ©e Resewitzstrasse après 1990.
  • Le 27 mars 2015, une Stolperstein est dĂ©posĂ©e devant son ancien domicile, Spanische Allee 166 Ă  Berlin-Nikolassee.

Bibliographie

  • (de) « Publications de et sur Hansheinrich Kummerow », dans le catalogue en ligne de la Bibliothèque nationale allemande (DNB).
  • Rudolf Engelhardt (Hrsg.): In unverbrĂĽchlicher Treue zur Sache der Arbeiterklasse; in: Beiträge zur Geschichte der Stadt und des Bezirkes Magdeburg, Heft 12; Magdeburg 1980, p. 68–71 mit Bild auf p. 68.
  • Gert Rosiejka: Die Rote Kapelle. „Landesverrat“ als antifaschistischer Widerstand. Ergebnisse Verlag: Hamburg 1986, (ISBN 3-925622-16-0).
  • Bernd Ruland: Wernher von Braun. Mein Leben fĂĽr die Raumfahrt; Burda Verlag: Offenburg 1969 (p. 143–149).
  • Julius Mader: 3000 Tage an geheimer Front. Dr.-Ing. Hans Heinrich Kummerow …; in: Volksstimme, 27. März 1975, Beilage, p. 8.
  • Greta Kuckhoff: Hanns-Heinrich Kummerow; in: Die WeltbĂĽhne: Berlin 1969, Heft 48, p. 1516–1518
  • Hans Coppi junior: Der tödliche Kontakt mit Moskau – Berliner Funkspiele des RSHA in: Hans Schafranek, Johannes Tuchel (Hrsg.): Krieg im Ă„ther. Widerstand und Spionage im Zweiten Weltkrieg. Picus Verlag: Wien 2004, (ISBN 3-854-52470-6).

Notes et références

  1. Ralf Georg Reuth: „Goebbels“, Piper Verlag, 2012, (ISBN 978-3-492-05557-4), p. 553.
  2. Karl Heinz Jahnke: Ermordet und ausgelöscht. Ahriman-Verlag, 1995, (ISBN 3894845538), p. 85
  3. Neues Deutschland, 23. Dezember 1969, p. 4.

Liens externes

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