Habanera
La habanera est une danse et musique née vers 1830 à Cuba. Le terme peut aussi désigner un genre musical latino-américain ou catalan. La fête et la tradition qui lui sont associées ont été créées après le XIXe siècle par les catalans de Palafrugell. Les habaneras catalanes s'accompagnent uniquement de certains instruments à cordes, comme la guitare et le luth.
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Habanera pour piano seul (D. Pâquet) | |
La habanera "La Paloma" du compositeur basque Sebastián Iradier a acquis une grande renommée en Espagne et dans les Amériques. Le quadrille est adopté par toutes les classes sociales et connaît un grand succès dans les salons de France et d'Angleterre.
La chanson de La Havane a acquis une telle renommée internationale que de nombreux compositeurs ont cultivé le genre, comme Jules Massenet, qui a inclus un Havane dans son opéra "Le Cid" de 1885, ainsi que Georges Bizet dans son opéra "Carmen".
Les habaneras latino-américaines
Les habaneras espagnoles-cubaines, issues de la contradanza, sont nées vers 1830 à La Havane et se sont rapidement répandues en Argentine. La milonga, puis le tango vont en dériver. Les plus connues sont celles de l'Espagnol Sebastián Iradier (1809-1865)[1] :
Des musiciens espagnols tels que Manuel de Falla et Isaac Albéniz ou plus récemment Carlos Cano avec des paroles d'Antonio Burgos (Habaneras de Cadiz[2] - [3]) ont également composé des habaneras[4].
Habaneras françaises
Sous l'influence d'Yradier, la habanera devient un genre à la mode en Europe à la fin du XIXe siècle. Dans les salons européens, son exotisme de circonstance l'éloigna rapidement de ses origines populaires. Plusieurs morceaux sont demeurés célèbres dans le répertoire[4] :
- L'amour est un oiseau rebelle, habanera de l'opéra Carmen, de Georges Bizet (1875)[5] ;
- Habanera, poème pour piano d'Emmanuel Chabrier (1885)[6] ;
- Havanaise, Camille Saint-Saëns (1887)[7] ;
- Habanera, 1er mouvement de Sites auriculaires de Maurice Ravel pour deux pianos (1895)[8], puis orchestrée pour figurer comme 3e mouvement de la Rapsodie espagnole (1907)[9] ;
- La puerta del vino, « mouvement de habanera », 3e prélude du Deuxième livre de Préludes pour piano de Claude Debussy (1911-1912)[10] ;
- Habanera, pour orchestre, de Louis Aubert (1917-1918)[11].
Notes et références
- Last Night in Orient- LNO ©, « La Paloma (Sebastián de Iradier y Salaverri) - Olimpia Delgado Herbert, Soprano », sur Last Night in Orient (consulté le )
- Last Night in Orient- LNO ©, « Habaneras de Cadiz - María Dolores Pradera », sur Last Night in Orient (consulté le )
- « Antonio Burgos: Habaneras de Cadiz », sur www.antonioburgos.com (consulté le )
- Pierre-Paul Lacas, « HABANERA », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
- « Carmen : opéra comique en 4 actes [extrait] : Habanera », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le )
- « Habanera (Chabrier, Emmanuel) - IMSLP », sur imslp.org (consulté le )
- « Havanaise, Op.83 (Saint-Saëns, Camille) - IMSLP », sur imslp.org (consulté le )
- « Sites auriculaires (Ravel, Maurice) - IMSLP », sur imslp.org (consulté le )
- « Rapsodie espagnole (Ravel, Maurice) - IMSLP », sur imslp.org (consulté le )
- Claude Debussy (1862-1918), La Puerta del vino. FL 131, no 3, (lire en ligne)
- « Habanera (Aubert, Louis) - IMSLP », sur imslp.org (consulté le )
Voir aussi
Liens externes
- Bloc "Les havaneres" du Toni Foixench
- (fr) Un exposé sur l'Habanera de Carmen, de Georges Bizet
- (ca) Habaneres
- (ca) Grupo de Habaneras Vallparadís
- (ca) Havaneres Mar Endins
- (ca) Havaneres Grup Bergantí