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HĂ´tel Continental (Pau)

L’hôtel Continental est un établissement hôtelier classé 3 étoiles, exploité par la chaine Best Western Hotels & Resorts.

HĂ´tel Continental
Localisation
Pays
DĂ©partement
Commune
Adresse
2, rue du Maréchal-Foch
Coordonnées
43° 17′ 49,84″ N, 0° 22′ 00,11″ O
Architecture
Type
Construction
1910-1914
Ouverture
1919
Architecte
Joseph Larregain
Style
Équipements
Étoiles
Superficie
800 m2
Chambres
74
Restaurants
Le Continental
Gestion
Propriétaire
Famille Touyarot
Site web
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Il est situé au 2, rue Maréchal-Foch, à Pau, dans le département français des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine.

Situation

L’hôtel fait angle avec la rue Maréchal-Foch et la rue Samonzet.

Historique

L’immeuble est construit à la demande de Joseph de Marthe à partir de 1910, sur les plans de l’architecte Joseph Larregain.

Joseph de Marthe, né Joseph Jules Marthe à Pau le , est le fils naturel d’une princesse belge, sœur morganatique du roi Léopold II. Après avoir été déclaré fils d’une certaine Dominique Marthe, il est confié à une famille établie à Espléchède et devient domestique à Pau, pour de nombreuses familles anglaises. Il est engagé, à l’âge de 22 ans par la princesse, revenue à Pau en cure, qui ne lui avoue alors être sa mère que sur son lit de mort. Étant son seul héritier, il acquiert une colossale fortune. Il décide alors, la construction d’un immeuble de rapport à l’angle de la rue Samonzet et de la rue Maréchal-Foch et en fait dresser les plans par l’architecte Joseph Larregain le [1].

Après quelques modifications dans le courant de l’année 1913, l’édifice est terminé en 1914. Malheureusement, la Première Guerre mondiale arrive et le bâtiment est réquisitionné comme hôpital militaire. L’édifice est acquis, puis transformé en hôtel de 106 chambres en 1919, par la Société des hôtels modernes qui conserve la propriété du fond jusqu’en 1934, année où celui-ci est racheté par René Touyarot.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, René Touyarot, grand résistant, héberge et protège des réfugiés juifs en partance vers l’Espagne, mais également des espions anglais venus organiser les premiers parachutages d’armes et matériels à destination des maquis[2].

En , la zone libre est envahie par les Nazis, la Wehrmacht réquisitionne les deux premiers étages de l’hôtel, et René Touyarot manque de peu, de se faire arrêter par la Gestapo, poursuivi par un mandat d’arrêt, il quitte l’hôtel et ses fonctions jusqu’en 1944, tandis que l’établissement continue d’accueillir la résistance locale à la barbe des Allemands jusqu’à la fin de la guerre[3].

En 1955, son fils Jean, de retour à Pau après des études en Droit à Bordeaux, ainsi que de nombreuses formations dans plusieurs établissements hôteliers en Angleterre et en Espagne, récupère la gestion de l’hôtel familial en 1959 et acquiert les murs en 1963. Il entreprend alors une vaste campagne de rénovations qui s’étale jusqu’en 1970.

Durant les années 1987 et 1988, l’hôtel se voit amputé de 900 mètres carrés sur la rue Samonzet, où s’installent alors une agence immobilière, la Sacem et une compagnie d’assurance[4].

En 2005, le fonds de l’hôtel est acquis par la famille Ferlat qui en est encore aujourd’hui la propriétaire, sous la bannière Best Western.

En 2017, l’hôtel est totalement rénové, autant à l’extérieur, où un ravalement complet et une réfection totale de la toiture sont exécutés, qu’à l’intérieur, où une grande majorité des chambres sont rafraichies[5].

L’hôtel a accueilli de nombreuses personnalités depuis 1919, comme Raimu, Mistinguett, Antoine de Saint-Exupéry, Fangio, Fausto Coppi, Michèle Morgan, Roger Hanin, Jacques Brel, Simone de Beauvoir, Jacques Chirac, François Mitterrand, Johnny Hallyday, Amélie Nothomb.

Architecture et description

Construit dans les dernières années du style Haussmannien, l’architecte Joseph Larregain s’inspire librement de l’hôtel Plaza Athénée à Paris, construit dans le même style et à la même période.

L’édifice, sis sur un angle au croisement de deux rues, se compose d’un grand corps de bâtiment en « L », muni d’une tour sur l’angle. Il se développe sur sept niveaux dont un en sous-sol, et est pourvu à l’origine d’une vaste cour intérieure accueillant garages et remises, dont l’accès se fait alors via une porte cochère donnant sur la rue Samonzet et dont les contours sont encore visible de nos jours[6].

Un café donnant sur la rue Maréchal-Foch existe dès les débuts de l’hôtel, mais est remplacé dans les années 1980 par une agence d’assurance. Un restaurant est également présent, mais ayant plusieurs fois changé de place au cours des réaménagements successifs, avant son emplacement actuel depuis 2010.

À l’origine, pourvu de 106 chambres, l’hôtel passe à une capacité de 74 chambres à la suite d'une réduction de sa surface à la fin des années 1980.

L’établissement est classé 3 étoiles, et est encore aujourd’hui le dernier des grands hôtels de la Belle Époque, encore en activité à Pau, le seul à ne pas avoir soit été détruit, soit transformé en appartements.

Références

  1. Joël Braud, « Pau : l’hôtel Continental », sur Alternative Pyrénées, (consulté le ).
  2. Jean-Philippe Gionnet, « Daniel Goldenberg : l’enfant caché de la guerre 39–45 », sur La République des Pyrénées, (consulté le ).
  3. Jean-Jacques Nicomette, « L’incroyable récit de Jean Touyarot », sur Sud Ouest, (consulté le ).
  4. Renée Mourgues, « Pau : l’hôtel Continental héros de roman », sur La République des Pyrénées, (consulté le ).
  5. Odile Faure, « Pau : l’hôtel Continental en plein renouveau », sur Sud Ouest, (consulté le ).
  6. Joseph Larregain, Archives Communautaires de Pau - Permis de construire, Pau, , p. 3T42 - 220 Ă  250

Voir aussi

Liens externes

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