Hétéroclite
Hétéroclite était un magazine LGBT français gratuit, édité d'[1] à [2] - [3] à Lyon. 20 000 exemplaires[1] étaient diffusés chaque premier mercredi du mois à Lyon, Saint-Étienne et Grenoble[4] - [5].
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Historique
En , trois associés lancent Hétéroclite[1] à Lyon, puis la distribution s'étend à Saint-Étienne et Grenoble en 2007. Lors du numéro 53 publié en février 2011, Hétéroclite change de format et de maquette[6]. En mai 2015, le magazine publie son 100e numéro[7]. Il édite également « deux guides régionaux annuels : Oùt pour les sorties gays et lesbiennes, Tutu pour les sorties culturelles gender-friendly »[7], ainsi que deux ouvrages : Braise-moi, « livre de recettes agrémentées de références culturelles, historiques et pop féministes, LGBT et queer »[8] et Lyon City Guide - Art urbain, consacré à l'art urbain à Lyon[1].
À l'été 2016, la présence du magazine dans un présentoir à l'Hôtel de Région Auvergne-Rhône-Alpes est dénoncée par la conseillère régionale Agnès Marion (Front national), qui interpelle à ce sujet le président de Région, Laurent Wauquiez (Les Républicains)[9].
Après une interruption de plusieurs mois en 2020-2021 liée à la crise du Covid, Hétéroclite change de périodicité à la rentrée de septembre 2021 : de mensuel, il devient bimestriel.
En novembre 2022, Hétéroclite créé le premier festival littéraire LGBT+ et féministe de Lyon, au Palais de la Bourse. Le pays invité de cette première édition est l'Italie[10] - [11].
Le titre disparaît en juin 2023[2] - [3] après 17 ans d'existence, ses dirigeants évoquant « la crise engendrée par le Covid, les difficultés économiques qui frappent le milieu de la presse en général et les coupes budgétaires qui affectent les acteurs culturels régionaux – nos premiers partenaires et annonceurs »[2] - [3].
Ligne éditoriale
Pour L'Obs, « "mensuel gay et lesbien mais pas que", Hétéroclite s’adresse à tout le monde. Soigné, exigeant et informé, il vise les urbains intéressés par l’actualité culturelle locale à la recherche d’une information inédite et décalée au même titre que les homos en quête d’une lecture identitaire et d’une information ciblée »[12].
Selon Slate, il « se définit éditorialement comme une publication grand public, que chacun·e peut lire, quelle que soit son orientation sexuelle »[5].
Pour Rue89 Lyon, « il s’agit d’un mensuel lyonnais (partenaire de Rue89Lyon), qui se qualifie de « gay mais pas que », scannant les propositions culturelles de l’agglo avec goût et décortiquant les sujets d’actualité sur, entre autres, les questions de genre, LGBT, queer, nouvelles ou fondatrices »[9].
Il s'agit d'un journal dont l'objectif est de parler de la communauté LGBT mais aussi d'encourager la tolérance sexuelle, ce qu'indique son sous-titre : « Mensuel gratuit gay mais pas que... ». Le contenu est à la fois engagé et informatif. Le journal est composé de trois grands axes : « actualités et société », « culture » et « vie gay et lesbienne »[4]. Ainsi, les rubriques et sujets sont variées : culture, revue de presse, dossiers thématiques, adresses, etc.
Le magazine publie principalement des actualités de la région Rhône-Alpes[4].
Notes et références
- Nadja Pobel, « Stéphane Caruana : "Hétéroclite était un OVNI il y a quinze ans, ça l'est toujours aujourd'hui" », sur Le Petit Bulletin, (consulté le )
- « Lyon : le bimestriel LGBT Hétéroclite va s'arrêter », sur Lyon Mag, (consulté le )
- Étienne Combier, « Le magazine Hétéroclite cesse sa parution », sur Tribune de Lyon, (consulté le )
- « Qu'est-ce qu'Hétéroclite, le mensuel gratuit "gay mais pas que..." ? », sur Hétéroclite (consulté le )
- Florian Bardou, « La presse communautaire est-elle encore indispensable aux LGBT ? », sur Slate, (consulté le )
- Romain Vallet, « Édito », Hétéroclite, no 53, , p. 3 (lire en ligne [PDF])
- Christophe Martet, « Romain Vallet d’«Hétéroclite»: «Nous croyons à ce projet d’une presse homosexuelle gratuite et de qualité en Rhône-Alpes» », sur Yagg, (consulté le )
- Valentine Cinier, « Braise-moi, un manuel de cuisine 100 % cultures queer bientôt dispo », sur Konbini, (consulté le )
- Dalya Daoud, « Hétéroclite, le mensuel « gay mais pas que » qui obsède le FN », sur Rue89Lyon, (consulté le )
- Christophe Martet, « Le Festival Hétéroclite est l'occasion de donner une place aux imaginaires et aux cultures LGBT+ et féministes », sur Komitid, (consulté le )
- Clémence D., « Le magazine Hétéroclite lance son tout premier festival de littérature LGBT+ », sur Lyon City Crunch, (consulté le )
- Anne Sogno, « Presse LGBT : "Têtu" et après ? », sur L'Obs, (consulté le )