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Gyodong

L’üle de Gyodong (ꔐ동도, Gyodongdo) est une petite Ăźle de CorĂ©e du Sud situĂ©e en avant de l’üle de Kanghwa Ă  l’endroit oĂč le fleuve Han se jette dans la mer Jaune. D'une superficie de 47,16 kmÂČ, elle est peuplĂ©e par 3188 personnes. Elle est rattachĂ©e Ă  la ville mĂ©tropolitaine d’Incheon. Le fleuve Han marque la frontiĂšre avec la CorĂ©e du Nord. Son point culminant est le Hwagaesan (화개산) Ă  260 m d’altitude.

Histoire

En 1506, le roi Yeonsangun, un despote responsable des deux purges des lettrĂ©s, fut dĂ©trĂŽnĂ© et envoyĂ© en exil sur l’üle de Gyodong oĂč il mourut la mĂȘme annĂ©e[1].

Le , des soldats sud-corĂ©ens postĂ©s sur l’üle de Gyodong ont ouvert le feu sur un avion de la compagnie Asiana en provenance de Chine qui s’apprĂȘtait Ă  atterrir Ă  l’aĂ©roport d'Incheon en suivant la route habituelle. Ils pensaient qu’il s’agissait d’un avion nord-corĂ©en[2].

Nature

26 espĂšces de poissons ont pu ĂȘtre recensĂ©es dans les ruisseaux de l’üle. Les espĂšces dominantes sont le pseudorasbora et le squalidus japonicus coreanus. On y trouve aussi un nombre important de mĂ©dakas, de rhodeus ocellatus, et d'hemiculter leucisculus (en) ainsi que d’acheilognathus gracilis (es)[3].

La marĂ©e est forte crĂ©ant une grande zone de marnage adjacente Ă  celle de Kanghwa. Le cĂŽtĂ© ouvert sur la CorĂ©e du Nord Ă©tant interdit d’accĂšs Ă  la population, c’est une zone trĂšs apprĂ©ciĂ©e par les oiseaux migrateurs. En particulier, c’est l’un des rares endroits oĂč niche la petite spatule[4]. À ce titre, la zone est classĂ©e en tant que monument naturel n° 419 (ko). Les espĂšces dominantes sont le goĂ©land Ă  queue noire, la mouette de Saunders, l’aigrette garzette, la grande aigrette et le courlis de SibĂ©rie[5].

La construction d’une usine marĂ©motrice de 812 MW est prĂ©vue pour 2014, soit 4 fois plus puissante que la plus grande centrale actuelle, celle de la Rance. Reliant les Ăźles de Ganghwa, Gyodongdo, Seongmodo et Seogeomdo, elle sera longue de 7,8 km et comprendra 32 gĂ©nĂ©rateurs. Son Ă©dification est assurĂ©e par la ville d’Incheon, KOMIPO et le consortium de construction de Daewoo pour un coĂ»t de 2137 milliards de won, soit environ 1,6 milliard d’euros[6]. Ce projet se heurte cependant Ă  la rĂ©sistance des rĂ©sidents et des associations de protection de l’environnement qui craignent des changements dans la circulation des courants, la perte d’estrans et la destruction de zones de nidification[7].

Références

  1. Cultural heritage administration
  2. « Séoul: un avion de ligne cible de tirs », dans Le Figaro, le 18 juin 2011.
  3. Choi Jaeseok et Lee Kwangyel, « Ichthyofauna in Gyodongdo and Seokmodo, Korea », dans Journal of Environmental Research, 2008, 5, 50-61.
  4. http://www.ganghwa.incheon.kr/open_content/english/hnc/hnc_04_02.jsp
  5. Yu Jae-Pyoung, Kang Jeong-Hoon, Kim Wan-Byung, Kim Seok-Yee, Jin Seon-Deok, Paik In-Hwan, Lee Hansoo et Paek Woon-Kee, « Avifauna of Southern Coast of Ganghwado, Seokmodo and Gyodongdo »
  6. KOMIPO 2008 Sustainability Report
  7. Korean Federation for Environmental Movements (KFEM) / Friends of the Earth Korea , « South Korean Wetlands Under Threat After the Ramsar COP10 », le 19 novembre 2009.
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